Animal 0 Posté(e) le 17 juillet 2005 Quand les oiseaux polluent 15 juillet 2005 Vierge, le Grand Nord canadien? Pas du tout, selon une étude canadienne. Des chercheurs de l'Université d'Ottawa affirment que les oiseaux de mer et leurs excréments, qui contiennent de fortes proportions de produits toxiques, constituent une source importante de pollution des lacs et étangs du Nord. La revue Science publie cette semaine les travaux d'une équipe multidisciplinaire dirigée par Jules Blais, un chercheur en toxicologie environnementale. Le chercheur Jules Blais. (Image: Université d'Ottawa) Selon leurs résultats, le fulmar boréal, l'espèce sauvage la plus commune dans l'Arctique, transporte la plupart des contaminants d'origine humaine trouvés dans certains écosystèmes côtiers. Ainsi, les concentrations de produits chimiques étaient jusqu'à 60 fois plus élevées dans les étendues d'eau de l'île Devon, dans le Nunavut, que dans d'autres secteurs de l'Arctique. Des couches de sédiments d'une épaisseur de moins d'un centimètre ont été analysées l'été dernier à Cape Vera, 1800 kilomètres au nord d'Iqaluit, sur la Rive-Nord de l'île, où 20 000 fulmars boréaux font leur nid chaque année. Ces échantillons ont montré que le guano des oiseaux (matière constituée par les amas de déjections d'oiseaux marins), qui contient du mercure, du DDT, des BPC et des pesticides, glisse des falaises de 250 mètres de haut pour se retrouver dans les eaux environnantes. Les fulmars, qui ressemblent à des goélands et qui se nourrissent de zooplancton, de calmar et de poisson dans l'océan Atlantique, tirent de leur nourriture les produits chimiques qui se retrouvent ensuite dans des écosystèmes relativement peu touchés. Un effet boomerang Les fulmars provoquent un « effet boomerang », alors que des polluants industriels que l'on croyait perdus dans l'océan à des centaines de kilomètres de la terre se retrouvent sur le continent et menacent des espèces terrestres. « Les oiseaux de mer, qui se nourrissent dans l'océan et rentrent ensuite dans les terres, reviennent non seulement avec de la nourriture pour leurs petits, mais également avec des contaminants. Ces derniers s'accumulent dans leur organisme et sont ensuite déchargés au sol », affirme Jules Blais. Des risques pour la population nordique Les chercheurs affirment que certains produits chimiques s'accumulent dans les réseaux alimentaires dont dépend l'alimentation traditionnelle des populations nordiques. Ainsi, certaines collectivités nordiques du Canada comptent parmi les populations les plus exposées au mercure et au BCP sur le globe. La recherche a été financée principalement par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, la Fondation EJLB, l'Étude du plateau continental polaire et le Programme de formation scientifique dans le Nord. rc Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Animal 0 Posté(e) le 17 juillet 2005 Les oiseaux de mer dispersent les contaminants industriels dans l’Arctique, selon une nouvelle étude canadienne OTTAWA, le 14 juillet 2005 — Une nouvelle étude canadienne révèle que les oiseaux de mer et leurs excréments sont responsables de la contamination d’écosystèmes nordiques vierges en apparence. L’étude multidisciplinaire dirigée par Jules Blais, professeur de toxicologie environnementale à l’Université d’Ottawa, sera rendue publique le 15 juillet dans la revue Science. Les oiseaux de mer, l’espèce sauvage la plus commune dans l’Arctique, transportent la plupart des contaminants d’origine humaine trouvés dans certains écosystèmes côtiers, selon les chercheurs. « La concentration de polluants comme le mercure et le DDT est jusqu’à 60 fois supérieure à celle des régions préservées des populations d’oiseaux », déclare John Smol, professeur de biologie à l’université Queen’s et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les changements environnementaux. Les autres membres de l’équipe de recherche sont Marianne Douglas, de l’université de Toronto, D. McMahon et Linda Kimpe, de l’Université d’Ottawa, Bronwyn Keatley, de l’université Queen’s et Mark Mallory, du Service canadien de la faune, à Iqaluit. Le Pr Blais décrit ce qu’il qualifie d’« effet boomerang » : « Les contaminants se retrouvaient dans l’océan, où nous pensions qu’ils n’avaient plus d’effets sur les écosystèmes terrestres. Notre étude démontre que les oiseaux de mer, qui se nourrissent dans l’océan et rentrent ensuite dans les terres, reviennent non seulement avec de la nourriture pour leurs petits, mais également avec des contaminants. Ces derniers s’accumulent dans leur organisme et sont ensuite déchargés au sol. » L’étude a été réalisée à Cape Vera, sur l’île de Devon Island, dans l’extrême Arctique canadien, loin des sources de pollution industrielle et agricole. Des produits chimiques rejetés dans l’air et les océans dans les régions peuplées du globe sont néanmoins transportés par voie aérienne et maritime jusque dans l’Arctique. « Certains produits chimiques s’accumulent dans les réseaux alimentaires dont dépend l’alimentation traditionnelle des populations nordiques », déclare Linda Kimpe de l’Université d’Ottawa. « En conséquence, certaines collectivités nordiques du Canada comptent parmi les populations les plus exposées au mercure et au BCP sur le globe. » Mark Mallory, du Service canadien de la faune, a dirigé l’équipe de chercheurs qui a étudié une colonie d’oiseaux établie à Cape Vera. Celle-ci comptait environ 10 000 paires d’oiseaux nicheurs, appelés fulmars nordiques, qui nichent sur de hautes falaises au pied desquelles se trouvent des étangs d’eau douce. Même si la surveillance environnementale dans les localités polaires est souvent compliquée par les contraintes logistiques, les sédiments lacustres recèlent des informations importantes sur les changements environnementaux. « Les sédiments s’accumulent lentement dans les lacs et ils enregistrent les changements environnementaux survenus dans le passé, comme les pages d’un livre » affirme Marianne Douglas, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur le changement mondial. L’équipe a analysé les contaminants présents dans les sédiments prélevés dans les étangs peu profonds situés au pied des falaises pour connaître la nature des contaminations anciennes survenues dans l’Arctique. Le Pr Blais de l’Université d’Ottawa rappelle que le Canada possède le plus long littoral au monde et que les oiseaux de mer sont l’espèce sauvage la plus répandue dans les écosystèmes côtiers : « La majeure partie du littoral canadien est située aux limites septentrionales du pays, et les collectivités aborigènes du Nord dépendent de ces écosystèmes pour assurer leur subsistance et leur développement économique, ainsi que pour préserver leurs coutumes traditionnelles et leur culture. Nous avons maintenant la preuve que les oiseaux de mer sont responsables de la concentration des contaminants industriels dans les régions côtières à des niveaux qui peuvent mettre en péril ces écosystèmes. » La recherche a été financée principalement par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, la Fondation EJLB, l’Étude du plateau continental polaire et le Programme de formation scientifique dans le Nord. NOTE : Des images à haute définition en format JPEG et une bande vidéo du projet de recherche sont disponibles sur demande. http://www.medias.uottawa.ca/salledesmedias/news_details-f.php?nid=598 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites