Animal 0 Posté(e) le 10 août 2005 Des produits quotidiens qui altèrent la santé Denis Courchesne DELSON - Plus de 200 composés toxiques et cancérigènes reconnus sont détectés dans un test d'urine et de gras chez un nord-américain. La plupart de ces toxines proviennent d'objets quotidiens et d'habitudes esthétiques. Selon Véronique Bisaillon, étudiante en santé environnementale à l'Université McGill de Montréal, un des principaux coupables est la famille des Phthalates. "Cette famille de composés chimiques est couramment utilisée pour rendre le plastique malléable, flexible et résistant", explique l'étudiante. "Le problème, renchérit-elle, c'est que les Phthalates ont la fâcheuse habitude de migrer de la molécule plastique vers le corps humain. "Les Phthalates sont présents dans cinq grands ensembles qui atteignent l'homme. 1) Les objets de plastique: "Tous en contiennent, même les suces pour bébé", dénonce l'étudiante. "D'ailleurs, poursuit-elle, plusieurs études confirment la nocivité de ces produits pour enfants. L'industrie a récemment avoué une partie de ses torts; elle a remplacé les Phthlates dangereux par d'autres moins nocifs",conclue-t-elle. 2) Les médicaments: Ils sont utilisés comme enrobage sur les surfaces d'aspirine. "Pire, les plastiques utilisés pour faire les tubes intraveineux en contiennent", ajoute-elle. 3) Les cosmétiques: Le maquillage, le cutex, les crèmes hydratantes et le rouge à lèvre en contiennent. Les parfums ne sont pas en reste. 4) L'air: Provenant des produits nettoyants comme le Windex, les Phthalates polluent l'air. "Les particules toxiques s'accumulent dans l'air. Dans les endroits où les changements d'air sont rares, le niveau de Phthalates est plus élevé", souligne l'étudiante. 5) La nourriture : Les produits laitiers et les viandes contiennent des Phthalates. "La toxine s'accumule dans les graisses animales parce qu'elle est compatible avec les molécules de gras", analyse Véronique Bisaillon. Les contenants de plastique ainsi que le papier cellophane favorisent la présence de Phthalates. Des problèmes biens réels @texteregulier:Les femmes enceintes sont vulnérables à cette pollution quotidienne. "Les Phthalates ont pour propriété de mélanger les messages envoyés aux foetus pendant la croissance. Ils imitent et parasitent les messages des hormones", décortique l'étudiante. Les Phthalates diminuent aussi la qualité du traitement du cancer du sein chez la femme. Ils viennent contrecarrer le travail du Tomoxisin, le médicament pour traiter ce cancer. Les hommes ne sont pas en reste. Les Phthalates s'attaquent aussi à leurs spermatozoïdes. "La quantité et la qualité sont d'ailleurs en régression", explique Véronique Bisaillon. De manière générale, les Phthlates contribuent aussi aux cas d'asthme. "C'est l'accumulation et la surexposition à cette molécule chimique qui peut causer des problèmes de santé", explique l'étudiante. Il ne faut donc pas s'inquiéter outre mesure. Toutefois, certaines habitudes de vie sont suggérées pour réduire son taux de Phthalates : changer régulièrement l'air au domicile, lire les étiquettes et donner aux enfants des jouets faits d'autres matières que le plastique. Manger plus bas dans la chaîne alimentaire est une autre solution proposée par l'étudiante. "On évite ainsi plusieurs autres risques de contamination aux pesticides et produits chimiques parce qu'ils s'accumulent beaucoup plus dans les animaux que les plantes", explique-t-elle. http://www.hebdos.net/lrd/edition322005/articles.asp?article_id=98055 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites