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Animal

abattoirs du Québec/ situation pas inquiétante !

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- 1er sept. 2005

Après la stupeur, les explications. Les lacunes en matière de salubrité et de mauvais traitements des animaux mises au jour dans les abattoirs du Québec par les inspecteurs fédéraux dans les deux dernières années ne seraient pas inquiétantes, a affirmé hier l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA). Selon elle, les erreurs sont «humaines», «ponctuelles», «rapidement corrigées» et ne compromettent en rien la qualité des produits qui sortent de ces établissements.

Au lendemain des révélations faites par Le Devoir sur le non-respect des normes en vigueur dans près du tiers des établissements sous responsabilité fédérale, l'organisme chargé d'orchestrer les inspections sanitaires dans plus de la moitié des abattoirs du Québec s'est voulu rassurant. «Il n'y a pas de quoi s'inquiéter, a commenté Pierre Rousselle, qui supervise les inspections de l'ACIA sur le territoire québécois. La salubrité des viandes n'est pas à remettre en cause. Il y a parfois de petits problèmes, mais ceux-ci sont ponctuels et apparaissent partout lorsqu'on travaille avec des humains et de la mécanique qui peut de temps en temps faire défaut.»

Les rapports d'inspection de l'ACIA obtenus en vertu de la Loi fédérale d'accès à l'information montrent qu'environ le tiers des 40 abattoirs surveillés par Ottawa ont peiné en 2003 et en 2004 à obtenir une note acceptable pour la salubrité de leur installation et le traitement sans cruauté réservé aux animaux qui passent entre leurs murs. Par ailleurs, aucun établissement n'a atteint la cote AAA (excellente) et le seul abattoir à avoir reçu une cote AA (très bon) a fermé ses portes en avril dernier.

«Ces deux cotes sont des exceptions dans le domaine des abattoirs en raison du grand nombre d'opérations qui s'y déroulent, a expliqué M. Rousselle. Nous n'en voyons pas souvent. Pour nous, la cote A [que partagent 60 % des établissements inspectés] est conforme à nos attentes et bien souvent elle s'accompagne de lacunes mineures qui sont corrigées rapidement.»

Selon la gravité des manquements aux règles élémentaires d'abattage, les établissements ont de un à dix jours pour remédier à la situation, rappelle l'Agence. Et tous s'y conforment rapidement en raison de la présence quotidienne des inspecteurs de l'ACIA entre leur murs.

Conséquence : la salubrité n'a jamais été aussi bonne, juge Sylvain Quessy, ancien inspecteur et aujourd'hui directeur du département de pathologie et microbiologie de la faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Montréal. «Les cas de contamination des viandes, par exemple, connaissent une diminution notable depuis 10 ans, dit-il. Bien sûr, tous les abattoirs devraient avoir la meilleure cote. Mais, avec la surveillance quotidienne qui prévaut en ce moment, si ce n'est pas le cas, ce n'est pas si dramatique.»

Difficile d'en dire autant toutefois des cas de cruauté ou de mauvais traitements des animaux dans un quart des établissements du Québec. Avec en tête des animaux attendant sans eau ni nourriture ou de l'équipement faisant défaut pour insensibiliser le bétail avant la mise à mort. «Ça ne devrait pas arriver», a commenté Christiane Gagnon, présidente de l'Ordre des médecins vétérinaires du Québec. «En aucun cas les animaux ne doivent être abattus dans ce genre de condition.»

L'Ordre compte d'ailleurs tenir un atelier particulier lors de son prochain congrès afin de sensibiliser ses membres au «traitement humain» des animaux destinés à l'abattoir. La question du transport humanitaire, une nouvelle norme adoptée en février dernier, devrait se retrouver au coeur des discussions.

Source: Le Devoir
www.ledevoir.com/2005/09/01/89489.html

Faudrait surtout pas alarmer le public!!! L'industrie perdrait trop d'argent!

Mauvaises notes pour plusieurs abattoirs québécois
Fabien Deglise
Édition du mercredi 31 août 2005

Près d'un tiers des abattoirs du Québec sous la responsabilité du gouvernement fédéral peinent à obtenir la note de passage en matière de salubrité mais aussi de traitement sans cruauté des animaux qui transitent dans leurs installations. Pis encore, au cours des deux dernières années, un quart d'entre eux se sont fait surprendre par les inspecteurs du gouvernement à infliger des souffrances indues au bétail, dérogeant ainsi à la Loi sur la santé animale en vigueur au pays, révèlent des documents officiels obtenus par Le Devoir en vertu de la loi fédérale sur l'accès à l'information.


Le portrait livré par l'ensemble des rapports d'inspection produits entre janvier 2003 et décembre 2004 par l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) sur le territoire québécois n'est pas rose. Sur la quarantaine d'abattoirs passés sous la loupe d'Ottawa au cours de cette période, aucun n'a obtenu la cote AAA de la part des inspecteurs fédéraux. Sur une échelle de six degrés allant de triple A pour excellent à F pour inacceptable, cette cote mesure entre autres le respect des normes quant à la propreté des locaux, la lutte contre les parasites, la manipulation des viandes et le traitement des animaux.

Si, en la matière, plus de 60 % des établissements frayent avec une cote A (acceptable), ils sont aussi près du tiers à accuser des manquements mineurs (cote B) ou majeurs (cote C) aux règles élémentaires encadrant l'abattage des animaux, selon les documents de l'agence fédérale. Notons également qu'une seule usine s'est illustrée au cours des deux dernières années avec une cote AA (très bon) : Viandes Abitémis, un abattoir situé à Fugèreville, dans le Témiscamingue, qui, ironie du sort, a fermé ses portes en avril dernier pour des raisons d'ordre économique.

Les infractions relevées par les inspecteurs dans le groupe des abattoirs pris en défaut sont nombreuses. Parmi celles-ci, des problèmes en ce qui a trait à la propreté des locaux, des équipements abîmés, des erreurs d'étiquetage, des dysfonctionnements du matériel réfrigérant ou encore des transgressions des règles d'hygiène par les employés, notamment le port de filets sur les cheveux ou sur la barbe.



Par endroits, cette liste s'accompagne d'entorses jugées majeures par les inspecteurs en raison de leur influence directe sur la salubrité des viandes. Au programme : des contaminations croisées, soit des carcasses touchant par exemple des parties d'autres animaux non destinés à la consommation humaine, mais aussi l'introduction d'animaux malades dans les chaînes de débitage du bétail, comme l'a constaté un vétérinaire de l'ACIA en octobre dernier.




«Des oiseaux atteints de pathologie sont accrochés contaminés [aux chaînes de production]», peut-on lire dans son rapport après l'inspection de l'abattoir Exceldor, Coopérative avicole, un établissement jugé acceptable par l'ACIA. La fonctionnaire note également des carences dans l'inspection des oiseaux par les employés avec, à la clef, une recommandation sans équivoque : que la situation soit corrigée «immédiatement». Ce qui a été fait les mois suivants, l'entreprise de Saint-Damase étant connue, selon l'ACIA, pour se conformer rapidement aux exigences des inspecteurs.



Au-delà des cas de dermatite relevés sur des porcs ayant transité à l'abattoir A. Trahan Transformation, de Yamachiche, en août 2004, ou des «contaminations fécales trouvées sur les carcasses» de bovins chez Colbex en mars 2004, les rapports mensuels d'inspection lèvent également le voile sur les conditions d'abattage pas toujours reluisantes des animaux dans près d'un quart des établissements inspectés par le fédéral. Une dizaine d'abattoirs ont été réprimandés à une ou plusieurs reprises au cours des deux dernières années pour ne pas avoir respecté les normes en vigueur afin d'assurer une mort rapide et sans douleur au bétail ou pour ne pas avoir offert des environnements convenables aux bêtes en attente de leur dernier souffle.

Les cotes B ou C inscrites à la section «traitement et abattage sans cruauté» dans les bulletins mensuels des établissements pris en faute sont sans appel. Au coeur des infractions relevées par les inspecteurs : l'utilisation abusive du bâton électrique servant à guider les animaux vers les chaînes de transformation, des planchers glissants qui provoquent des chutes et des blessures, des taux anormalement élevés de décès dans quelques lots d'animaux en transit dans des locaux parfois dépourvus de nourriture, d'eau ou de ventilation, comme la loi l'exige pourtant.

Dans quelques abattoirs, le catalogue des mauvais traitements comprend également des problèmes majeurs touchant les techniques de mise à mort avec, par exemple en avril 2004 chez L. G. Hébert, à Saint-Hélène-de-Bagot, deux «animaux abattus restant vivants pendant plusieurs minutes après l'euthanasie», note l'inspecteur fédéral dans son rapport. Ces difficultés d'assommage ou d'insensibilisation, pour reprendre le jargon du milieu, ont par ailleurs été notées à quelques reprises entre 2003 et l'an dernier dans sept établissements, dont l'usine Olymel de Saint-Valérien en décembre dernier ou encore l'Abattoir de Luceville en avril 2004, pour ne citer que ces cas, indiquent les documents de l'ACIA.

En vertu de la Loi sur la santé animale mais aussi des règles d'abattage en vigueur au pays, le bétail doit être tué dans des conditions favorisant un décès rapide et surtout sans douleur. L'électrocution ou encore l'asphyxie dans des chambres à gaz carbonique sont les techniques les plus répandues. Toutefois, comme le montrent les inspections, dans plusieurs cas isolés, ces installations semblent avoir fait défaut.

Sur les 40 abattoirs surveillés par le fédéral, seulement deux peuvent se vanter d'avoir obtenu une cote AA (très bon) en 2004 au chapitre du traitement des animaux. Il s'agit de l'usine Olymel de Berthierville, spécialisée dans la volaille, et de Canard du Lac Brome limitée, à Knowlton. Aucun établissement n'atteint toutefois la cote AAA, à en croire les documents de l'ACIA, dont il a été impossible d'obtenir des commentaires au cours des derniers jours.

Le Québec compte près de 70 abattoirs commerciaux sur son territoire. Plus de la moitié de ces établissements sont sous la responsabilité du gouvernement fédéral puisqu'ils débitent de la viande autant pour le marché québécois que pour le reste du Canada et l'étranger. La présence quasi quotidienne d'un inspecteur rattaché à l'agence fédérale y est d'ailleurs obligatoire. Les abattoirs écoulant leurs produits uniquement sur le marché québécois, sans velléités d'exportation, se retrouvent quant à eux sous la surveillance du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ). On en compte environ 29.


Source:
http://www.ledevoir.com/2005/08/31/89423.html

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C'est sûr Cé !
Et faut pas oublier que le "sans-coeur" est journaliste pour ce journal et qu'il est en charge de la section environnement.... Il doit être à l'affût de tout ce qui rentre ...

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