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Contrôle de la végétation: Hydro-Québec veut poursuivre les arrosages aériens


Mise à jour le mercredi 19 octobre 2005, 11 h 02 .



Hydro-Québec souhaite renouveler son programme de pulvérisation aérienne d'agents chimiques autour de ses lignes à haute tension de la Côte-Nord pour dix autres années.


La société d'État lutte contre les mauvaises herbes sous les lignes de haute tension pour maintenir un accès rapide et sans danger aux lignes de transport, pour protéger les installations des incendies et pour éviter le déclenchement d'arcs électriques entre les fils de transport et les arbres. Selon François Gauthier, chargé de projet en environnement chez Hydro-Québec, ce sont surtout les lignes éloignées et situées dans des terrains accidentés. Dans sa demande, Hydro-Québec veut arroser 5500 hectares du territoire nord-côtier, soit près du tiers du réseau de transport de la Société d'État dans la région. En 1994, le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) autorisait la pulvérisation par voie aérienne, tout en favorisant la coupe manuelle afin de créer davantage d'emplois locaux. Au cours des dix dernières années, Hydro-Québec a dépensé 12 millions de dollars pour maîtriser la végétation, que ce soit par pulvérisation aérienne ou au sol. La coupe mécanique a permis de créer 70 emplois saisonniers. François Gauthier admet que la coupe en forêt est coûteuse: « À moyen terme, il en coûte deux fois plus cher faire de la coupe mécanique que de l'application aérienne, dans les emprises visées par notre programme. » Hydro-Québec assure que sa méthode est une des meilleures au monde et assure que les agents chimiques ne causent aucun risque pour la santé humaine ou l'environnement. Les hélicoptères d'Hydro-Québec pulvérisent un phytocide, le Tordon 101, qui ne s'attaque qu'à la végétation. Hydro-Québec soutient que son produit n'a aucun effet sur la nappe phréatique, la faune, la chaîne alimentaire ou l'être humain.

Le directeur du Conseil régional de l'environnement, Sébastien Caron, confirme: « Ces produits, après quelques mois, sont pratiquement complètement biodégradés. » Sébastien Caron note toutefois que la situation n'est pas idéale, mais il rappelle qu'en terrain accidenté, le risque pour la santé des travailleurs forestiers est plus grand que celui lié à la pulvérisation d'agent chimique. Quant à la toxicité du produit en cas d'ingestion, le médecin-conseil d'Hydro-Québec, Michel Plante, est formel: « En gros, il n'y a vraiment rien qui se passerait avant de manger l'équivalent de son poids en bleuets et, même là, on serait pas vraiment intoxiqué par le produit. » La société d'État devra maintenant défendre son programme devant le BAPE si elle veut le poursuivre jusqu'en 2016.

Julie Abud a assisté à la conférence de presse d'Hydro-Québec

http://radio-canada.ca/regions/est-quebec/nouvelles/200510/19/003-arrosage-hydro.asp

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