Animal 0 Posté(e) le 30 novembre 2005 24-11-2005 Le Parlement européen prend la défense des animaux Les députés européens viennent de rejeter, à une majorité écrasante, un projet de directive sur les “normes de piégeage sans cruauté” proposé par la Commission. Cette directive concernait plusieurs espèces animales parmi lesquelles le loup, le castor, la loutre, le blaireau et le lynx. Petit retour en arrière : en 1996, la Communauté Européenne avait conclu 2 accords sur le piégeage de certaines espèces animales avec la Russie, le Canada et les Etats-Unis. Mais, vu la diversité des législations nationales, la Commission proposait, un an plus tard, qu'une directive vienne harmoniser ces législations pour permettre à l'Union de se conformer à ces accords. Cette proposition de directive ne visait pas les pièges à mâchoires qui, eux, sont déjà interdits depuis 1991. ( P.S. NON, ERREUR- AU CANADA, LES PIÈGES À MÂCHOIRES NE SONT PAS INTERDITS DEPUIS 1991. Il s'agissait de réglementer les autres pièges, par exemple les pièges par noyade, pour les rendre moins cruels. Le Parlement avait déjà condamné à une très forte majorité l'accord conclu en 96 avec le Canada et la Russie parce qu'il ne tenait pas suffisamment compte du bien-être animal et était surtout motivé par des considérations commerciales. Aujourd’hui les raisons restent les mêmes pour motiver le refus de cette directive. Selon les députés, en l’état, cette proposition n’aurait pas permis de réduire suffisamment la souffrance des animaux piégés. La proposition considérant qu'une méthode de piégeage est sans cruauté si la durée maximum durant laquelle les animaux luttent contre la mort est de 300 secondes. De plus, le texte n’entendait pas limiter le piégeage des animaux mais visait surtout à l’harmonisation des normes pour faciliter le commerce international de la fourrure. Les députés ont donc jugé cette proposition insuffisante et ont demandé à ce que la copie soit revue. A noter, toutefois, que certains d’entre eux, notamment les députés néerlandais, ont dit non à cette directive pour de tout autres raisons. Ils ne souhaitaient pas en effet que cette directive vienne éventuellement entraver la lutte contre certains animaux nuisibles. Si la chasse de “régulation” existe, soyons clairs, la plupart des animaux piégés le sont pour leurs fourrures. D'après les chiffres émanant des industriels eux-mêmes, 15 % des animaux tués pour leur fourrure ont été piégés. La liste des animaux concernés est très large : belettes, castors, coyotes, écureuils, loups, loutres, lynx du Canada, martre d'Amérique, mouflette rayée, ours noirs, ours polaires, pékans, rats musqués, ratons laveurs, renards argentés, renards arctiques, renards croisés, renards roux et visons. L’accord international de 96, sur les normes de piégeage sans cruauté, prévoit de nouveaux modes de piégeages plus 'humains' à partir de 2007. Ces nouveaux pièges sont actuellement expérimentés au Canada… sur des animaux de laboratoire. A l’heure d’aujourd’hui, il est reconnu que les animaux piégés agonisent très longtemps et dans des souffrances telles qu’ils n’hésitent pas à s’auto-mutiler, en se rongeant la patte pour se délivrer. Une étude américaine a ainsi démontré que 27 % des visons, 24 % des ratons laveurs et 26 % des renards s'auto-mutilaient. Par ailleurs, des autopsies menées sur des renards arctiques ont permis de retrouver dans leurs estomacs des morceaux de leur propre corps : des parties de pattes, des griffes et des bouts d'os. Cela étant, les 3/4 des animaux meurent prisonniers du piège, de faim, de soif, d'épuisement ou encore dévorés par un autre animal. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les animaux d’élevages (qui constituent 85 % des animaux utilisés par les fourreurs) ne sont pas mieux logés. Les conditions d’élevages sont à la limite du supportable. Les cages sont généralement surélevées, entièrement grillagées, sont sans eau ni litière, rien ne les protégeant des intempéries, avec dans la plupart des cas une absence totale d’hygiène. De telles conditions de détention entraînent d’ailleurs une mortalité de plus de 30 % à la naissance. Ces animaux sont ensuite tués, généralement au bout de 8 mois, par des moyens plus barbares les uns que les autres : électrocution, injection de poisons type strychnine ou désherbant, gazage, bris des vertèbres ou encore dépeçage vivant. Cécile Fargue http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=2099 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites