Animal 0 Posté(e) le 10 janvier 2006 L'agneau La viande d'agneau est de plus en plus populaire. Elle nous vient de la Nouvelle-Zélande, de l'Ouest canadien et, de plus en plus, d'ici même au Québec. Mais « l'agneau du Québec » est-il toujours élevé au Québec? L'agneau frais de la Nouvelle-Zélande l'est-il vraiment? L'épicerie a obtenu des réponses surprenantes. Nous sommes d'abord allés visiter la ferme de Jean Denis Pelletier : La bergerie des cantons. « Ça fait maintenant trois ans que je suis en production, raconte-t-il. J'ai commencé graduellement avec une centaine de brebis. On a 350 brebis actuellement. La demande est là. C'est un beau produit à mettre en marché. C'est encourageant. » Comme bon nombre de producteurs d'agneaux au Québec, Jean Denis Pelletier a toutes les raisons du monde d'être encouragé. Au Québec, l'agneau connaît une popularité incontestée. Plus de deux millions de personnes en mangent au moins une fois par année. Avec ses 1300 producteurs, le nombre d'ovins que l'on retrouve dans les fermes du Québec a augmenté de 75 % en 10 ans. Les producteurs du Québec fournissent actuellement près de 40 % du marché de la viande d'agneau. Les autres agneaux proviennent de la Nouvelle-Zélande, de l'Australie et des autres provinces canadiennes, principalement l'Ontario et l'Alberta. Les Bélanger sont bouchers depuis quatre générations. Ils écoulent l'équivalent de 30 à 40 agneaux par semaine. Ce qui garantit à Marc Bélanger, de la Boucherie Bélanger et fils, que son agneau provient bien du Québec, c'est qu'il fait directement affaire avec les producteurs : « Mon agneau, je le prends du groupement de l'Estrie. Un des éleveurs m'a offert une stabilité dans le produit et un approvisionnement régulier. Avant, notre agneau venait d'un peu partout. On faisait affaire avec des distributeurs qui ne nous garantissaient pas la provenance du produit. Et encore aujourd'hui, [la provenance] n'est pas vraiment indiquée ». L'agneau du Québec... qu'est-ce à dire? Quand on parle « d'agneau du Québec », à quoi fait-on référence exactement? Voici comment le définit Jean-François Samray, directeur de la Fédération des producteurs d'agneaux et de moutons du Québec : « Un agneau du Québec est né, élevé et abattu au Québec ». Il existe des étiquettes de la Fédération indiquant que l'agneau vient du Québec. Est-il obligatoire d'apposer ce logo sur la viande? « Ce n'est pas obligatoire, répond M. Bélanger. Ce sont les producteurs de l'Estrie qui m'ont donné ces étiquettes-là pour pouvoir faire, entre autres, leur promotion. La pose des étiquettes n'est pas du tout surveillée. » Si personne ne surveille la pose de ces étiquettes, est-on certain d'acheter de l'agneau du Québec? Est-il possible que, dans le passé, et encore maintenant, un agneau soit importé, puis abattu au Québec, et profite donc de l'appellation « agneau du Québec »? M. Samray ne nie pas cette réalité : « Écoutez, c'est une réalité qui va en diminuant. Il est vrai que les règles le permettaient jadis. Ça se fait de moins en moins. On a des gens qui nous écrivent. Il y a deux mois, une dame nous a écrit en nous disant : "Regardez, j'ai acheté de l'agneau du Québec, du moins, c'est ce qui était écrit sur l'étiquette collée dessus. Je l'ai ouvert et retourné de côté, et c'était écrit "Nouvelle-Zélande" ». La loi québécoise n'est pas claire à ce sujet. « On peut recevoir des plaintes de ce genre, nous dit Daniel Tremblay, directeur à la normalisation et appui à l'inspection des aliments au ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec. Parce que la loi sur les produits alimentaires est principalement une loi à caractère "innocuité et salubrité". C'est certain que la loi couvre une partie de que ce qu'on appelle, nous, "la loyauté des ventes" : si une allégation dit que c'est un produit comme un "agneau du Québec" ou un produit "biologique", ou autre, et qu'on reçoit des plaintes, on peut faire des vérifications. Dans le cas qui nous concerne, l'agneau du Québec, étant donné que ce sur quoi on peut s'appuyer pour dire que c'est vraiment de l'agneau du Québec n'est pas défini clairement, pour nous, c'est assez difficile de faire une intervention. Est-ce que le simple fait d'être abattu au Québec est suffisant? Notre loi ne le spécifie pas. » Mais les producteurs d'agneaux du Québec s'organisent pour améliorer la situation, selon M. Samray : « On travaille pour avoir un agneau du Québec "certifié" pour assurer une traçabilité. Les abattoirs vont être obligés de signer une convention disant qu'ils ne s'approvisionnent qu'avec de l'agneau du Québec. Nos classificateurs vont prendre note de toutes les carcasses et les estampiller ». Comment reconnaître l'agneau du Québec? Comme il n'existe aucune réglementation, appellation ou certification officielle concernant l'agneau du Québec, comment peut-on s'y retrouver? Agneau du Québec Agneau de la Nouvelle-Zélande Comme ailleurs au Canada, on utilise surtout une espèce de brebis et d'agneau dite « bouchère », dont la laine est inutilisable. Les bêtes sont choisies principalement pour la qualité de leur laine et de leur lait. Les bêtes sont élevées en bergerie et nourries de grain et de fourrage, sauf pour l'agneau de lait qui est, bien sûr, nourri au lait maternel. Les bêtes se nourrissent du pâturage où elles sont élevées. Outre ces différences d'espèces et d'élevage qui auront une influence sur le goût et la texture de la viande, c'est principalement l'âge de la bête à l'abattage qui joue un rôle déterminant. Dans l'Ouest canadien et en Nouvelle-Zélande, on les abat en moyenne à six mois, alors qu'au Québec, on les abat en moyenne à quatre mois. Plus l'agneau est âgé, plus son goût sera prononcé. Tout cela est bien beau, mais comment s'y retrouver lorsqu'on a plusieurs côtelettes en face de soi, au supermarché ou à la boucherie? L'agneau de l'Ouest canadien par rapport à l'agneau du printemps de la Nouvelle-Zélande Agneau de l'Ouest canadien Agneau du printemps de la Nouvelle-Zélande « Vous pouvez voir la grosseur de la côtelette de l'agneau de l'Ouest canadien par rapport aux autres. C'est un agneau qui était très lourd. Le gras est plus développé, le goût fort va être là. Si on regarde son filet (la partie intérieure, la "viande"), par rapport à la côtelette de l'agneau du printemps de la Nouvelle-Zélande, c'est le jour et la nuit. L'agneau de l'Ouest canadien devait avoir entre sept et huit mois quand il a été abattu. » L'agneau de lait du Québec par rapport à l'agneau du Québec Agneau de lait du Québec Agneau du Québec « Si on parle de l'agneau de lait du Québec, on peut voir que la chair est plus rosée que l'autre agneau du Québec. Les fibres sont moins grosses. Il y a aussi moins de nervures de gras à l'intérieur. C'est donc un agneau beaucoup plus jeune. Celui-ci a environ deux mois, deux mois et demi. » La provenance de l'agneau n'a pas une grande influence sur les prix. Ce qui fait la différence, c'est si l'agneau est surgelé, ou s'il est frais. L'agneau frais a tendance à être nettement plus cher. Qu'est-ce que de l'agneau « frais »? La définition de « frais » est assez élastique, nous dit M. Tremblay : « Agneau frais, ça veut dire qu'il n'a jamais été congelé. Tout simplement. Il peut venir de n'importe où, mais il est "frais". Il est à l'intérieur de la date "meilleur avant", habituellement. Espérons-le ». Les promoteurs de l'agneau du Québec ajoutent, eux, une notion de temps à cette définition. Selon M. Bélanger, « un agneau frais, ça veut dire que c'est un produit qui a été abattu d'abord dans les normes, et qui a été livré dans les quelques jours — disons, 2 à 3 — qui suivent son abattage ». Nous retrouvons aussi, sur le marché, de l'agneau frais de Nouvelle-Zélande qui arrive par conteneurs réfrigérés et sous atmosphère contrôlée. « Dans ce cas-là, affirme M. Samray, on parle d'un agneau qui a été abattu et qui prend environ cinq semaines pour arriver ici par conteneur. Donc c'est un agneau frais, oui, dans la mesure où on considère frais un agneau qui a été abattu, qui a été cinq semaines dans le conteneur, qui a été découpé en usine à Toronto et qui s'en vient au Québec. Si on s'entend pour appeler ça "frais", bien il est frais de six ou sept semaines. » « C'est très important, conclut M. Bélanger, surtout pour la clientèle, de savoir d'où provient le produit et de quelle façon il a été élevé. » « Bêêêêê! Joyeuses Pâques! » Hyperliens Fédération des producteurs d'agneaux et de moutons du Québec L'agneau du Québec Section du site précédent Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec Radio-Canada n'est aucunement responsable du contenu des sites externes Adresse Boucherie A. Bélanger et Fils Marché Atwater Tél. : (514) 935-2439 Les cafés glacés Les panachés («coolers») La crème glacée Les saucisses à hot-dog La vitamine C dans le jus d'orange Les salades préparées Les buffets à salades Les boissons de soya L'agneau Les noix Le marchandisage L'acrylamide Les soupes-repas La margarine Les boissons énergisantes Le logo «Visez santé» Les pizzas surgelées Les marques maison des supermarchés L'irradiation des aliments Des croustilles «santé» ? Les oeufs et le cholestérol Les hamburgers Au frigo, ça germe! Les repas surgelés Les crevettes surgelées Les dangers du sel Les barres énergétiques Le boeuf haché http://www.radio-canada.ca/actualite/lepicerie/docArchives/2003/04/18/enquete.html Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Animal 0 Posté(e) le 10 janvier 2006 http://www.cansheep.ca/french/news_RFID_tags.htm RFID Allflex Les producteurs peuvent maintenant obtenir des étiquettes d’oreille en plastique et des étiquettes RFID Allflex. Les étiquettes Allflex ne sont pas obligatoires, mais elles peuvent être utilisées au lieu de l’étiquette rose Ketchum Kurl-Lock no3. La seule exception à cette règle est qu’à partir du 1er janvier 2005, les producteurs expédiant des animaux au Québec doivent utiliser l’étiquette RFID Allflex de concert avec soit l’étiquette d’oreille Allflex ou l’étiquette Ketchum. Les producteurs des provinces autres que le Québec doivent être au courant de la réglementation qui entrera en vigueur au Québec pour pouvoir continuer de faire affaires avec les producteurs et les abattoirs de cette province. Diverses questions ont été soulevées à ce sujet. Si je transporte des moutons à travers le Québec en route pour une autre province, doivent-ils porter des étiquettes RFID? Non. Tant que les moutons sont en transit dans la province vers une destination à l’extérieur du Québec, la seule exigence est l’étiquette standard Ketchum Kurl-Lock no 3 du Programme canadien d’identificatin des moutons (PCIM). Que se passe-t-il si je vends une brebis ou un bélier reproducteurs à un éleveur au Québec? L’animal doit porter une étiquette RFID avant d’entrer au Québec. Que dois-je faire si je vends des agneaux directement à un abattoir au Québec? Pour que les agneaux soient acceptés par un abattoir au Québec, ils doivent porter une étiquette RFID et soit l’étiquette Ketchum Kurl-Lock no 3 ou l’étiquette d’oreille Allflex du PCIM. Les abattoirs du Québec ne sont pas autorisés à apposer une étiquette, donc il revient à l’expéditeur de veiller à ce que les agneaux portent une étiquette. Que se passe-t-il si j’expédie des agneaux à un abattoir au Québec sans les étiquettes prescrites? Un camionneur ou un abattoir du Québec qui accepte des agneaux sans identification convenable commet une infraction. Vous ne pourrez pas vendre ces animaux au Québec et vous devrez les ramener chez vous pour les étiqueter. Que se passe-t-il si des agneaux que je place en consignation à une vente sont achetés par un acheteur québécois à l’intention d’un abattoir québécois? Il incombe au transporteur et à l’acheteur de s’assurer que les agneaux portent les étiquettes prescrites. Ils devront veiller à ce que les animaux portent des étiquettes RFID du PCIM et que l’information voulue soit enregistrée et transmise à Agri-Traçabilité Québec (ATQ). Dois-je apposer des étiquettes RFID à mes agneaux si les amène à une exposition d’animaux au Québec et que je les ramène chez moi? Oui. Si je place des agneaux en consignation pour une vente de reproducteurs comme la Classique canadienne des éleveurs de moutons qui a eu lieu à Richmond (Québec) en 2003, les animaux doivent-ils porter une étiquette RFID? Oui. Est-ce que je dois faire les renvois entre les étiquettes Ketchum et les étiquettes RFID qui sont à mon nom? Oui. Les personnes apposant une nouvelle étiquette à un animal doivent faire le renvoi du nouveau numéro d’étiquette au numéro initial, et le consigner dans leurs dossiers. Pour de plus amples renseignements au sujet des étiquettes RFID en général et des règles s’appliquant au Québec, prière de communiquer avec la FCM au 1 888 684-7739 ou avec ATQ au 1 866 270-4319. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
animo-aequoanimo 0 Posté(e) le 10 janvier 2006 Voir si les clients seront capables de faire la différence !!!! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Animal 0 Posté(e) le 10 janvier 2006 je crois qu'ils s'en foutent de toutes façons ! D'abord qu'ils ont leur bidoche ! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Animal 0 Posté(e) le 10 janvier 2006 Une foule d'infos ici Cé http://www.upa.qc.ca/fra/agriculture/productions_diversifiees/production_2.asp#chevres Cheptel caprin au Québec Chèvres laitières: 14 164 Chèvres de boucherie: 2 989 Chèvres angoras: 489 Nombre total de chèvres : 17 642 ----------------------------- Les producteurs de lapins du Québec sont fiers d'avoir réussi à obtenir de la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec l'homologation de leur règlement sur la vente de lapins. À compter de maintenant, ils sont responsables de leur destinée et pourront bâtir ensemble une mise en marché efficace et ordonnée. Ils ont implanté depuis peu une agence de vente pour leur produit. Le Syndicat des producteurs de lapins du Québec existe depuis 1977. Nombre de producteurs de lapins : 112 ------------------------------------------- Créée en novembre 2003 et affiliée à l'UPA en mars 2004, la Fédération des éleveurs de grands gibiers (FEGGQ) compte quatre syndicats provinciaux affiliés : l'Association Cerfs Rouges du Québec, l'Association des éleveurs de wapitis du Québec, l'Union québécoise du bison et l'Association des producteurs de sangliers du Québec. Plusieurs comités de travail sont en action dont celui de la mise en marché où l'Association des propriétaires de fermes cynégétiques du Québec font partie pour le volet chasse à la ferme. Présentement la FEGGQ oriente ses efforts sur la consolidation de ses divers secteurs d'élevage en établissant notamment des standards de production par l'entremise d'un cahier de charges. D'autres objectifs ont été fixés au chapitre de la promotion par la création de la marque « Grands Gibiers certifiés du Québec ». Ainsi, le consommateur sera assuré d'acheter une viande de qualité. La FEGGQ souhaite que les produits de grands gibiers certifiés soient disponibles partout. Le Québec compte actuellement 267 éleveurs de grands gibiers qui on leur statut de producteurs agricoles. Productions Nombre de lieux d'élevage Nombre de femelles - Bisons 62 2 468 - Cerfs de Virginie 24 626 - Cerfs rouges 99 9 177 - Ratites (autruches, emeus) 34 1 067 - Sangliers 42 563 - Wapitis 49 1 041 Source : MAPAQ 2005 ===================== La production porcine est le deuxième secteur agricole en importance au Québec. Grâce au travail et au dynamisme de l'ensemble des producteurs et productrices de porcs du Québec, cette belle production a su se moderniser tout en demeurant à échelle humaine. Collectivement, les hommes et les femmes impliqués dans cette profession ont su relever de grands défis et ils persistent à le faire quotidiennement. L'amélioration continue de la qualité du produit, déjà prisée par les consommateurs d'ici et d'ailleurs, la protection de l'environnement, l'optimisation des systèmes de commercialisation et l'augmentation des retombées économiques pour la société québécoise sont autant d'enjeux qui orientent leurs actions d'aujourd'hui et de demain. La Fédération des producteurs de porcs du Québec a vu le jour en 1966. Production 2003 Nombre de producteurs : 4 097 Valeur à la ferme ($) : 933 millions Production totale de porcs : 7 512 675 ======================= La Fédération des producteurs de volailles du Québec a été créée en 1969. Elle administre le plan conjoint des producteurs de volailles depuis 1970. Elle se compose de 11 syndicats régionaux et gère un système de gestion de l'offre au moyen de quotas de production. La Fédération voit ainsi à fixer et à déterminer les volumes de production requis par le marché et négocie un prix minimum pour la volaille vivante livrée par les producteurs. Les défis pour les producteurs avicoles sont nombreux et de plus en plus déterminants pour leur avenir. Les nouvelles exigences environnementales auxquelles ils doivent s'adapter en sont un exemple ainsi que tout ce qui touche la mise en marché. Production 2003 Poulet : Nombre de producteurs : 785 Volume de production (kg) : 354 008 000 Dindon : Nombre de producteurs : 138 Volume de production (kg) : 36 5358 900 ===================== La Fédération des producteurs de bovins du Québec, fondée en 1974, regroupe 5 secteurs: veaux d'embouche, bouvillons d'abattage, bovins de réforme, veaux de grain et veaux de lait. Les producteurs de bovins du Québec ont su, au cours des ans, développer des conditions d'élevage modernes et des contrôles de qualité rigoureux, de façon à offrir aux consommateurs des viandes de qualité supérieure. Vivement la production bovine pour satisfaire les fins palais! Les producteurs et productrices de bovins innovent en implantant un programme d'identification permanente et de traçabilité unique au monde. Nul doute que la production bovine québécoise possède un riche avenir. Avec l'utilisation des vastes prairies et pâturages, elle favorise la biodiversité. Elle est synonyme d'agriculture durable, une valeur de plus en plus prisée. Production 2002 Total des ventes annuelles ($) : 605 000 000 Nombre d'entreprises bovines : 15 300 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Animal 0 Posté(e) le 10 janvier 2006 L'agneau de Charlevoix, première appellation contrôlée Fabien Deglise Édition du samedi 12 et du dimanche 13 novembre 2005 Baie-Saint-Paul -- Petit matin frisquet et brumeux dans les terres de Charlevoix. Appuyé sur une palissade, dos à un conclave de brebis bêlantes, Donald Tremblay a les oreilles remplies par les musiques pop de CIHO FM, la radio du coin, qui joue à tue-tête dans la bergerie, et les yeux illuminés par l'optimisme. «C'est très excitant ce qui nous arrive en ce moment, lance le jeune éleveur dans la quarantaine. Tout est prêt ici. Dès que le label apparaît, j'augmente la taille de mon troupeau!» suite: http://www.ledevoir.com/2005/11/12/94993.html Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Animal 0 Posté(e) le 10 janvier 2006 Produire de l’agneau lourd de qualité à l’année… oui, mais comment Christine Miron Le présent article constitue un résumé d’une conférence qui fut donnée au Symposium ovin 2002 à Jonquière par M. Jean-François Samray, économiste. Contrairement à la croyance populaire, la Nouvelle-Zélande ou l’Australie ne sont pas les premiers producteurs mondiaux d’ovins: cette place revient à la Chine. En fait, notre planète comptait, selon les statistiques compilées par la FAO en 2000, un cheptel de 1 056 184 130 têtes. De ce nombre, 133 160 415 étaient gardées par des bergers et producteurs chinois et 120 000 000 par des Australiens. Ainsi sur le plan du commerce international, la majorité des pays exportent et importent un certain tonnage de viande ovine. La somme de ces deux transactions nous permet de connaître la position nette du pays, à savoir s’il importe plus qu’il n’exporte ou vice-versa. Du point de vue commercial, la Nouvelle-Zélande est le premier pays exportateur, suivi par l’Australie. De leurs côtés, la France, l’Arabie Saoudite, l’Afrique du Sud et les États-Unis figurent parmi les plus grands importateurs. Troupeau de moutons au pâturage en Nouvelle-Zélande. La Nouvelle-Zélande Comme nous l’avons vu, la Nouvelle-Zélande est un fournisseur important de viande ovine au Canada. À ce titre, ce pays constitue un cas intéressant sur lequel nous nous arrêtons un instant afin d’en savoir plus. Avec une superficie de 270 000 km2, dont près du tiers est consacré exclusivement à la production ovine, ce pays obtient à présent plus de 60 % de ses revenus d’exportation par des produits d’agriculture (bruts ou transformés). Sa population, évaluée à 3,3 millions d’habitants, présente un faible bassin de consommateurs qui délaissent progressivement la consommation de viande ovine au profit de la volaille et de la viande bovine. Pour cette raison, les éleveurs de ce pays doivent exporter la majeure partie de leur production. Un élevage rentable passe par l’agneau lourd Le cheptel ovin néo-zélandais a diminué de 33 % depuis 1984, soit après l’abolition des subventions aux producteurs. Il importe de spécifier qu’au cours de la même période, le poids des carcasses d’agneaux s’est accru de 22 %. Les éleveurs néo-zélandais en sont venus à la conclusion que sans subvention, il est plus rentable de produire des carcasses de qualité d’un poids plus important. Les statistiques présentées à l’encadré 1 sont à ce propos fort convaincantes. Au cours de la dernière décennie, le cheptel ovin a diminué de 21,56 %. Malgré cette perte d’animaux à abattre, la quantité de viande produite a augmenté de 1,7 %. Encadré 1. La Nouvelle-Zélande ovine en quelques chiffres Répartition du cheptel néo-zélandais au 30 juin 1999 Les États-Unis d’Amérique La production ovine américaine a connu une régression de la taille de son cheptel depuis le début des années 1990, ce dernier est passé de près de 11,5 millions à 6,6 millions de têtes en 2002. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette situation. Les agneaux américains sont finis très lourds, les carcasses ont plus de 30 kg. Les côtelettes que l’on retrouve sur les comptoirs ont peu de viande et beaucoup de gras. Alors peu d’Américains en achètent, car le gras et les viandes rouges sont décriés par les médias. Celui qui se laisse tenter sera peu enclin à payer le gros prix ou optera pour un produit d’importation. Peu importe l’option choisie, les producteurs américains sortent perdants d’une telle situation. La première aura pour effet d’abaisser la courbe de demande, ce qui se répercutera à la ferme par une baisse marquée des prix. La seconde aura pour effet d’accroître la demande pour les importations, de réduire la demande interne et, ce faisant, viendra amplifier l’effet à la baisse observé sur les prix. Cette situation est celle vécue depuis plusieurs années par les producteurs américains qui, faut-il le souligner, ne produisent que 60 % de la demande interne. La production d’agneaux au Québec et au Canada Maintenant que nous avons terminé d’examiner le voisin, voyons ce qui se produit chez nous. Au début de l’année 2001, le Québec a comblé l’écart qui le séparait de l’Alberta et se classe quasi à égalité au deuxième rang quant au nombre de brebis dénombrées par Statistique Canada avec un décompte de 113 500 brebis. Notre province occupe cependant la première marche quant au nombre de moutons par ferme avec une moyenne de 167 têtes, soit près de trois fois plus que l’Alberta et 2,5 fois plus que l’Ontario. Notre voisine se distingue cependant par son grand nombre d’entreprises de petites tailles situées à proximité des grands centres urbains. Il ne faut donc pas s’étonner de constater que pour 2001, l’autoconsommation et les ventes à la ferme déclarées représentaient 10,3 % de toutes les ventes de cette province. Cette réalité est moins importante au Québec avec une proportion de 5,9 %. C’est cependant sur le plan de la production en contre-saison que le Québec se démarque le plus de ses acolytes avec une statistique représentant près du double de son proche rival: l’Ontario. Effectivement, le ratio entre les agnelages de juillet à décembre, par rapport à ceux de janvier à juin, est de 53,1 au Québec comparativement à 27,5 % pour l’Ontario. Ainsi, bien que la production en contre-saison québécoise soit loin d’être suffisante pour répondre à la demande du marché, nous constatons que les activités de formation ont porté fruits. Somme toute, le Québec se distingue au niveau national en ce qui a trait à la taille moyenne de ses entreprises et ses agnelages tout au long de l’année. L’influence de la météo dans le commerce interprovincial Il est bien connu que les ovins élevés dans les parcs d’engraissement et fermes de l’Ouest du pays termineront leur vie de trois façons: exportés à l’extérieur de la province, exportés aux États-Unis ou abattus localement. Ce partage est cependant largement tributaire de la pluviométrie dans les Prairies. En fait, lors d’une saison relativement clémente, les agneaux élevés au pâturage engraisseront rapidement et le poids des animaux lors de leur sortie des champs sera trop élevé pour produire le type de carcasse recherché par les consommateurs de Toronto et Montréal, les deux plus importants marchés au pays. La proportion d’agneaux exportés aux États-Unis sera alors plus grande, créant du même coup une rareté et un raffermissement hâtif des prix à l’automne et des prix élevés durant toute la période de contre-saison. À l’inverse, en période de sécheresse, il faudra s’attendre à ce que les propriétaires de parcs d’engraissement évitent d’emplir leur entreprise avec des agneaux de lait et cherchent à écouler rapidement le stock résiduel afin de fermer le parc jusqu’au retour de meilleurs jours. Pareille pratique a un double effet. D’une part, elle diminue la demande pour les agneaux de lait, ce qui diminue le prix que peuvent obtenir les producteurs car les acheteurs ont une offre abondante. D’autre part, elle occasionne une liquidation rapide des animaux lorsque le prix des fourrages se met à grimper. C’est ce qui s’est passé au début juin 2002. M. Leach est le principal acheteur de mouton en Alberta. Il possède des installations qui ont une capacité de 80 000 têtes. Il écoule sa production principalement aux États-Unis. Avec la sécheresse qui a sévi dans l’Ouest canadien cet été, les producteurs de l’Alberta ont vendu leurs agneaux en agneaux de lait, et ont réformé beaucoup de brebis. M. Leach s’est retrouvé avec des parcs remplis à pleine capacité. Il a dû alors écouler un plus grand nombre d’agneaux de lait et de brebis de réforme sur les marchés de l’Ontario et du Québec, ce qui a eu pour effet d’accroître rapidement l’offre disponible tôt en saison et, du même coup, d’influencer à la baisse le prix payé aux producteurs de l’Est du pays. Il est intéressant de noter que la moyenne d’âge des producteurs ovin de l’Alberta est de 58 ans. Ceux qui ont fermé leur parc y penseront peut-être deux fois avant de repartir en production . Les occasions de marché La demande du consommateur supérieure à la capacité de production La récente étude de perception réalisée par la FPAMQ estime le bassin de consommateurs à plus de deux millions d’individus au Québec. De ce nombre, plus de 200 000 consomment de l’agneau au moins une fois par mois. La demande générée par ce bassin de consommateurs, majoritairement concentré dans la grande région métropolitaine, est près de trois fois supérieure à notre capacité de production. Il n’y a donc rien de surprenant à ce que des pays largement exportateurs, comme la Nouvelle-Zélande, viennent combler ce vide. Autre point positif révélé par l’étude, le consommateur québécois préfère l’agneau frais du Québec à tout autre type. Tout porte à croire que dans de telles circonstances, nous devrions être en mesure d’accroître notre part de marché dans la mesure où les producteurs du Québec augmentent leur production en contre-saison. Car, faut-il le rappeler, la rupture de stock est le pire ennemi du développement de marché: elle crée des frustrations chez le consommateur fidélisé, et l’amènera à choisir un substitut à l’agneau du Québec. Actuellement, 13 % des parts de marché sont laissées pour compte faute de régularité ou d’une structuration de l’offre (mise en marché ordonnée). Variété de produits de découpe et de ransformation Le consommateur d’agneau est scolarisé et dispose de bons revenus. Il est également à la recherche d’une alimentation diversifiée et notre viande lui permet de combler ses besoins. La découpe et l’apprêt de petites portions offertes en comptoir se veulent donc des éléments essentiels au développement du produit et sur lesquels nous continuons de travailler. Pour obtenir tout le potentiel en ce domaine, les producteurs devront offrir aux transformateurs des carcasses supérieures à 20 kilogrammes. Comme nous le démontre l’exemple néo-zélandais, la rentabilité à la ferme passe par la production de carcasses d’agneaux lourds. Mais il y a tout de même un maximum à ne pas dépasser, comme en témoigne l’exemple américain. Conclusion Les producteurs du Québec mettent en marché un produit de qualité. Cette reconnaissance peut et doit être améliorée par la production de carcasses homogènes, faibles en gras et d’un poids variant de 20 à 23 kg. Le consommateur québécois et du Nord-Est des États-Unis est à la recherche de ce type de produits, c’est à nous que revient la nécessité de le produire et de le mettre en marché de façon ordonnée et efficace. La production de l’agneau lourd de qualité à l’année est sans conteste un principe d’élevage d’importance, il est sans contredit le nerf de la guerre. Dans un avenir rapproché, nous devrons en venir à la conclusion suivante pour ceux et celles qui désirent vivre à temps plein des fruits de leur(s) bergerie(s): hors de la production d’agneaux lourds de qualité à l’année, point de salut! http://www.linfonet.com/articles/eveilagricole/021201/art20/ Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
animo-aequoanimo 0 Posté(e) le 10 janvier 2006 Très utile d'avoir ces chiffres !!! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Animal 0 Posté(e) le 10 janvier 2006 Oui Cé ! J'ai copié ces articles au cas où ils les enlèveraient... Quand j'aurai quelques minutes, je recopierai le tout dans nos archives... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
animo-aequoanimo 0 Posté(e) le 10 janvier 2006 Tu as bien fait, Do. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites