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Animal

Contre l’égorgement à froid des animaux

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Le lundi 16 janvier 2006




Photo: Sylvain Mayer


Contre l’égorgement à froid des animaux

À propos de l’abattage halal selon les coutumes musulmanes. Devons-nous continuer de fermer les yeux sur ces coutumes barbares sous prétexte que cela fait partie de leur culture?

Saigner un animal sans l’avoir préalablement insensibilisé n’est certes pas acceptable à notre époque.

D’autant plus qu’une loi sur l’abattage sans cruauté prévoit qu’un animal destiné à l’alimentation ne sera pas abattu à moins d’avoir été rendu inconscient.

Cependant, il est remarquable, que l’article 6.4.2.2. du «Règlement sur les aliments comprenant les abattoirs» du Québec, prévoit que «la saignée doit être pratiquée après l’insensibilisation sauf dans les cas d’un égorgement rituel... »

Selon la religion musulmane, l’animal doit être égorgé vivant. Pour ce faire, un long couteau est utilisé afin de trancher le cou de l’animal jusqu’à la colonne vertébrale. L’animal s’agite et meurt au bout de son sang.

Le but de cette lettre n’est pas de sombrer dans le racisme, ni de porter atteinte à la religion, qu’elle soit juive ou musulmane, mais bien de rendre moins cruelles les méthodes d’abattage. Certains religieux progressistes se sont attardés sur ce fait et en sont venus à la conclusion que l’abattage rituel peut être tout à fait valide malgré l’insensibilisation de l’animal.

Voici l’opinion qui a pu être relevée chez des Sages musulmans de l’École Cadis du Caire: «Assommer l’animal avant de l’égorger n’est pas du tout contraire à la religion musulmane du moment que cela ne cause pas la mort de l’animal.... Selon la religion musulmane, tout animal égorgé vivant est permis. Quant à assommer l’animal, s’il s’agit de réduire la douleur de l’égorgement, cela ne peut être que désirable et louable ».

Afin d’éviter les débordements racistes, il faut donc en arriver à un compromis où tous (y compris les animaux) cesseraient de souffrir inutilement.

Si vous êtes sensibles au sort des animaux conduits à la mort dans le stress et la souffrance, écrivez, vous aussi, aux ministres de l’Agriculture (canadien et québécois) pour demander que les animaux soient anesthésiés avant l’abattage rituel.

À une époque où nous disposons de moyens pour éviter la douleur de l’animal au moment de l’abattage, il est inacceptable de tolérer ces coutumes barbares qui n’ont su s’adapter à notre sens de l’éthique et à nos normes concernant l’abattage des animaux.

En ce sens, l’insensibilisation se doit d’être employée sans exception au Québec et au Canada lors de l’abattage. Il est de notre devoir de réagir sans tarder face à la propagation de cette industrie qui entraîne des souffrances inutiles aux animaux.
«Aucun progrès n’a jamais été réalisé dans les sciences, la religion, la politique sans qu’il y ait eu controverse.» (Lyman Beecher )

Christine Trépanier
Trois-Rivières


http://www.cyberpresse.ca/article/20060116/CPOPINIONS/60116058/5285/CPOPINIONS

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