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Animal

CHASSE À LA BALEINE-CAPT WATSON (POUR RÉVISION)

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Bulletin Aequo Animo printemps 2006

Durant les mois de décembre 2005 et janvier 2006, la société de conservation Sea Shepherd était dans les eaux antarctiques pour « neutraliser » tout vaisseau baleinier pirate qu’elle trouverait dans le sanctuaire baleinier antarctique. La campagne a débuté en décembre, quand Paul Watson, fondateur du groupe de défense des animaux Sea Shepherd (le Berger de la mer) et capitaine du navire Farley Mowat, a décidé de recourir à des moyens de pression plus musclés pour intervenir contre les opérations illégales de chasse à la baleine dans le sanctuaire baleinier antarctique. Parti de Melbourne, en Australie, l’objectif du capitaine Watson était de mettre un terme au massacre illégal et sans merci de baleines sans défense. Le militant accuse le Japon de violer le moratoire international de la Commission Internationale pour la Pêche à la baleine (International Whaling Commission (IWC). « Les Japonais violent le sanctuaire méridional océanique, ils tuent des baleines en voie d’extinction et protégées sous la CITES (Convention sur le commerce international des Espèces en danger d’extinction de la faune sauvage et de la flore), ils violent des lois australiennes qui protègent les eaux territoriales antarctiques » s’insurge-t-il. Fort d’une première expérience, pour cette deuxième expédition, le capitaine Watson a fait l’acquisition d’un hélicoptère et d’un canot gonflable afin d’augmenter la surveillance. Parce qu’ils contrevenaient aux lois internationales, le jour de Noël, le Farley Mowat a réussi à arrêter le bateau usine Nisshin Maru dans lequel les baleines tuées y sont dépecées, de même que 5 autres navires qui agissaient en tant qu'observateurs et harponneurs. Quelques jours plus tôt, la flotte japonaise avait provoqué une collision lors d’une course-poursuite engagée par deux navires de Greenpeace, l'Esperanza et l'Arctic Sunrise. Le Nisshin Maru, plus de deux fois plus long et six fois plus lourd que l'Arctic Sunrise, s'est trouvé fortement endommagé par l'impact, mais fort heureusement, tous les membres de l'équipage en sont sortis sains et saufs.


Photo: Greenpeace


Se disant victime de piraterie, le gouvernement japonais a demandé aux Pays-Bas, où est basée la flotte de Greenpeace, d'intervenir pour faire cesser ces activités dangereuses, menaçant même de prendre des mesures plus sévères si des militants accentuent leurs actions.

Le Japon fait régulièrement l'objet de critiques pour sa pêche à la baleine qu'il continue à effectuer sous couvert de recherche "scientifique". L’interdiction de la chasse à la baleine est effective depuis l’application, en 1986, d’un moratoire international de la commission baleinière internationale (CBI). Le petit rorqual fait partie des espèces dont la survie est considérée comme fortement compromise par la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction). Sa pêche peut cependant être autorisée dans le cadre de missions scientifiques pour lesquelles le Japon s’est soudain passionné en 1987. Le Japon clame que cette chasse à la baleine ne pose aucun risque à l'état actuel des populations baleines, ce qui est faux bien sûr, mais la pêche à la baleine n'est hélas pas la seule menace à leur survie: La réduction du plancton dans les océans méridionaux, l'épuisement de l'ozone, le réchauffement global de la planète sont autant de facteurs significiatifs . La pollution et les collisions avec des navires sont d'autres facteurs importants.

Sous couvert de « pêche scientifique, depuis 1988, le Japon a tué 8 000 baleines

On se rappellera qu’en 2002, cinq navires japonais avait tué 440 petits rorquals dans l'océan Antarctique. Même si ces chasses "à but scientifique", que le Japon est le seul pays à pratiquer sont autorisées dans le texte fondateur de la CBI (Commission Baleinière Internationale), de nombreux États membres de la Commission y sont opposés. Ces chasses à caractère scientifique qui ont pour objectif d’identifier les différentes populations de petits rorquals, d’étudier leur régime alimentaire, etc., constituent un moyen de détourner le moratoire et de maintenir le Japon au sein de la CBI. La valeur scientifique de ces travaux est très sommaire et toutes les petites baleines péchées finissent dans l’assiette des Japonais !

Cette année, l’intention de l'agence de pêche du Japon était de doubler ses prises de baleines Minke à 935 en plus de 10 rorquals communs pris au harpon par les pêcheurs (l’effroyable bilan des captures de cette année n’est pas encore connu). L'an prochain, 40 rorquals communs de plus seront ajoutés à cette liste, ainsi que 50 rorquals à bosse, deux espèces reconnues comme étant en voie de disparition.

C'est la position de la société de conservation Sea Shepherd que toute activité de pêche à la baleine doit être supprimée et que des lois internationales de conservation doivent être imposées pour empêcher davantage de prédation sur ces animaux. Le capitaine Watson continuera sa croisade : «Aucune menace, aucune intimidation ne nous empêchera de protéger les baleines et de diffuser les images de cette tuerie dans le monde entier. Honte au Japon, à l’Islande et à la Norvège qui perpétue ce massacre éhonté ! »

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