Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Animal

Espérance de vie, la fin des illusions

Messages recommandés

Espérance de vie, la fin des illusions

Dans un ouvrage intitulé " Espérance de vie, la fin des illusions ",

http://www.actu-environnement.com/ae/boutique-environnement/catalog/product_info.php?products_id=354

Claude Aubert, ingénieur agronome et expert dans le domaine de
l'alimentation, explique comment la pollution, le tabac et l'obésité
pourraient devenir des "bombes à retardement démographiques." Selon
lui,les projections officielles d'espérance de vie sont faussées et
la courbe pourrait s'inverser dans les prochaines années.

86 ans en 2050 selon l'Insee, 103 ans en 2300 selon l'ONU : les
projections de l'espérance de vie semblent pour le moins
optimistes. Pour Claude Aubert, elles sont en réalité totalement
fausses. Cet ingénieur agronome, spécialiste de l'alimentation et de
l'agriculture biologique, vient de publier un ouvrage dans lequel il
explique que "nous vivrons moins longtemps que nos parents," de même
que "nos enfants vivront moins longtemps que nous." Les démographes
selon lui se trompent, puisqu'ils ne prennent pas en compte les
véritables " bombes à retardement " que sont l'obésité, les maladies
dues à l'amiante, le tabagisme et les impacts de la pollution sur
notre santé. Ainsi l'obésité, phénomène qui connaît une croissance
rapide, pourrait à elle seule faire diminuer notre espérance de vie
de 2 à 5 ans. Aujourd'hui, 60% des adultes sont en surpoids ou
obèses aux Etats-Unis. En France, le chiffre atteint 40% (Enquête
Inserm 2003). "Si aux Etats-Unis les pouvoirs publics commencent à
s'en préoccuper, la communautéscientifique reste très inquiète,
explique Claude Aubert. Quand à la France, on ne peut pas dire que
les autorités aient une réelle politique face au problème." Par
ailleurs, si on a longtemps cru que l'obésité était une maladie des
pays riches, Claude Aubert montre qu'elle progresse encore plus vite
dans les pays émergents. L'obésité et le diabète pourraient devenir
la première cause de mortalité, devant le tabac, et faire
considérablement baisser l'espérance de vie, (moins 7 ans pour un
obèse). Hormis la sédentarité, Claude Aubert accuse largement
l'industrie agro-alimentaire d'être responsable de vendre des "
produits trop gras, trop sucrés " auxquels sont incorporés des
additifs et des arômes favorisant le surpoids.

Les multiples impacts de la pollution

Autre facteur d'obésité moins souvent évoqué, la pollution perturbe
également l'équilibre hormonal et les cellules des tissus adipeux.
C'est notamment le cas des perturbateurs endocriniens, qui modifient
l'équilibre hormonal du foetus, équilibre dont dépend la régulation
du poids. De même, certains insecticides, présents dans notre
organisme, ralentiraient le métabolisme et par conséquent, les
dépenses énergétiques. Pour autant, les conséquences de la pollution
sur notre santé ne se limitent pas, loin s'en faut, aux troubles
hormonaux. Rappelant que 100 000 molécules chimiques sont
actuellement utilisées sans jamais avoir été testées (à l'exception
des pesticides), Claude Aubert estime que les générations nées à
partir des années 70 connaissent une "exposition aux produits
chimiques sans précédent." Et si certains composants ont été
interdits depuis, les études scientifiques montrent qu'ils sont
toujours présents dans tous les tissus humains. "Par ailleurs,
d'autres produits chimiques ont pris le relais dans l'environnement
et dans notre corps depuis," ajoute-t-il. La production de matières
plastiques a été multipliée par 5 en 30 ans,celle de formaldéhyde
(un composé organique volatil) par 6 en 40 ans. La pollution de
l'air, de l'eau et des aliments imprègne le corps humain àlong
terme. Ainsi, des produits toxiques comme le DDT,- interdit il y a
30 ans-, se trouvaient encore dans le sang des volontaires qui ont
participé à l'étude menée par le WWF en 2003. Et des molécules tout
aussi dangereuses ont également été trouvées chez tous les nouveaux-
nés lors d'une enquête menée en 2005 par l'Environnemental Working
Group,association américaine. Les polluants passent en effet avec
une grande rapidité (quelques heures) dans le placenta après avoir
été absorbés parla mère. "En fait, ce sont probablement plusieurs
centaines de molécules issues de l'industrie chimique qui passent
chaque jour dans notre organisme," observe Claude Aubert. Des
molécules dont on ne connaît pas réellement les impacts, puisque
chaque matière active n'est testée que de manière isolée, jamais
dans une version mélangée avec d'autres. "Les pesticides sont
constitués de plusieurs matières actives, ainsi que d'adjuvants Or,
le produit commercialisé est parfois plus toxique que la matière
seule, comme cela a été récemment mis en évidence àpropos du Round
Up," explique Claude Aubert.

Les lanceurs d'alerte face à l'omerta

Les impacts des différentes pollutions auxquelles nous sommes
exposées sont multiples : perturbation des fonctions de
reproduction,affaiblissement du système immunitaire, forte
croissance des cancers dus à la pollution, maladies de l'appareil
respiratoire, explosion des maladies chroniques et cardio-
vasculaires, etc. Pour autant, ces impacts ne pourront se vérifier
qu'à long terme et ne sont effectivement pas pris en considération
pour mesurer, aujourd'hui, notre espérance de vie.Seul l'amiante qui
est à l'origine d'un cancer spécifique- a été pris en compte, mais
comme le rappelle l'auteur, "il a fallu de nombreuses années avant
que plus personne ne puisse contester qu'il est à l'origine d'une
véritable hécatombe."

Claude Aubert rejoint avec cet ouvrage le mouvement des " lanceurs
d'alerte ", qui, au sein de la communauté scientifique, tentent de
prévenir l'opinion et les autorités politiques sur ces catastrophes
sanitaires naissantes. Peu entendus jusqu'ici, certains estiment,
comme André Cicolella que les lanceurs d'alerte font face à un
pouvoir " négationniste ", incarné par la communauté scientifique "
officielle " et les industries. Chercheur en santé environnementale,
il a travaillésur les effets des éthers de glycol au sein de l'INRS.
Jusqu'à ce que sa hiérarchie annule au dernier moment un colloque
qu'il devait tenir sur le sujet et rompe son contrat de travail
pour "faute grave". Après 6 ans de procédure, la Cour de Cassation
lui a donné gain de cause, reconnaissant " l'indépendance due aux
chercheurs. " Cette " omerta "que dénonce aujourd'hui une partie de
la communauté scientifique,s'explique selon lui par le travail de
lobbying de l'industrie et parce que "la croissance économique se
nourrit des accidents, de la pollution et des maladies"

Espérance de vie, la fin des illusions, par Claude Aubert. Editions
Terre Vivante, mars 2006.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
J'espère qu'il sera entendu en ce qui concerne la pollution. A l'heure actuelle, on s'apprêterait à bannir la malbouffe des cafeterias scolaires. Mais nous n'avons pas tous la même définition de la malbouffe.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
que c'est interssant! merci pour l'article :)

il n'a pas tord ce monsieur, par contre je ne sais pas si c'est un privilège de vivre jusqu'a 103 ans... personnelement j'espere pas
faut savoir vivre et mourir un jour

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...