animo-aequoanimo 0 Posté(e) le 21 avril 2006 Foie Gras: le débat ADVERTISEMENT Good PR exposé, citing research financed by the industry. If you have an opinion : forum@l... FOIE GRAS : LE DÉBAT La Presse 6 mars 2005 En septembre dernier, la Californie adoptait, sous la pression des grouopes de défense des animau, une loi interdisant la production et la vente de foie gras d'oie et de canard. La production de foie gras gagne en importance au Québec : faut-il s'inquiéter ? Texte de Ariane Krol Vous ne trouverez bientôt plus de foie gras à l'épicerie fine Les Douceurs du marché. Après avoir lu un article dénonçant les conditions de gavage des canards, le propriétaire a décidé de ne plus en commander. « Les animaux sont forcés à manger, ils souffrent, beaucoup meurent », raconte René Lavallée, encore sous le choc. Le débat sur le foie gras, qui est pratiquement inexistant ici, a pris des proportions spectaculaires en Californie. Appuyés par des vedettes comme Paul McCartney, les défenseurs des animaux ont exercé d'intenses pressions pour faire interdire la production et la vente de ce produit phare de la gastronomie. Le seul producteur de l'Etat, Sonoma Foie Gras, et un restaurateur de San Francisco ont même été victimes d'intimidation et de vandalisme. Le 29 septembre, le gouverneur Arnold Schwarzenegger s'est finalement rendu à leur argument en adoptant une loi interdisant non seulement de gaver les oiseaux, mais aussi de vendre tout produit obtenu à partir de volatiles gavés, même s'ils proviennent de l'extérieur de la Californie. La mesure s'appliquera en juillet 2012. Pour les défenseurs du bien-être animal, c'est l'une des plus grandes victoires législatives jamaisobtenues aux Etats-Unis, souligne le président de Farm Sanctuary, Gene Bauston. Des projets de loi antigavage sont à l'étude dans au moins trois autres Etats (New York, Illinois, Massachusetts) et plus de 500 restaurants ont promis de ne jamais servir de foie gras. Les Canadiens, eux, sont de plus en plus friands de cet abat onctueux. « Il y a 10 ans, on en vendait au maximum cinq ou six kg par semaine. Maintenant, çà monte parfois jusqu'à 200 ou 300 kg », témoigne Bruno Marie, propriétaire de Marché Transatlantique, un distributeur dusecteur de la restauration. Le Québec, exportateur Tous les producteurs canadiens de foie gras se trouvent au Québec. Leurs exportations, en grande partie destinées aux Etats-Unis, ont augmenté de 34% en quatre ans et frisaient les 2,5 millions de dollars l'an dernier, calcule Michel Marquis, économiste au ministère québécois de l'Agriculture (MAPAQ). Le précé.dent californien va-t-il leur couper l'herbe sous le pied? « C'et sûr que ce n'est pas réjouissant », dit Francette Fleury, de Palmex. « Mais depuis que la loi a été adoptée en Californie, le téléphone n'a jamais autant sonné », souligne son mari Pascal, propriétaire de cette entreprise de Carignan. Les ventes américaines se portent très bien, confirment les deux autres principaux producteurs québécois, Aux Champs d'Elisé et les Elevages Périgord. Mais tous sont conscients que le gavage est devenu un sujet délicat. Palmex est la seule des trois à avoir accepté d'en faire la démonstration devant notre photographe. Palmex utilise des canards mulards, race hybride considérée comme la mieux adaptée à cette production. Ils sont gavés à partir de 12 semaines, âge auquel ils auraient été envoyés à l'abattoir s'ils avaient été élevés pour leur chair. Au cours des deux semaines prjécédentes, ils ont été soumis à un prégavage : la nourriture auparavant offerte sans restriction est mise à leur disposition seulement deux, puis une fois par jour. Les volatiles ont ainsi tendance à faire des réserves dans leur jabot, ce qui favorise l'extension de cette poche. Ils passeront les 14 derniers jours de leur vie dans une salle de gavage où ils recevront, directement dans leur jabot, deux rations quotidiennes de nourriture dont le poids augmentera progressivement. Les groupes de défense des animaux affirment que le gavage, qui rend le foie des volatiles jusqu'à 10 fois plus lourd, est cruel et inhumain. Mais comment savoir ce que ressentent ces oiseaux dotés d'un système de digestion et d'assimilation des graisses for différent de celui de l'être humain ? « Avant de faire des expériences sur les palmipèdes au moment du gavage, j'étais persuadé que j'allais avoir des réponses de stress. Ma première expérience était construite pour le montrer », raconte Daniel Guémené, de l'Institut National la recherche agronomique (INRA) de Tours, en France. Il s'attendait à ce que le niveau de corticostérone dans le sang, une mesure classique du stress, augmente au moment du gavage, comme cela se produit lorsque les canards subissent une contrainte physique telle que la capture ou la contention. A sa grande surprise, les expériences menées sur des oiseaux en cages individuelles n'ont rien détecté. Une recherche visant à mesurer la sensation de douleur dans le jabot n'a pas été beaucoup plus concluante, seuls quelques canards ayant montré de légers symptômes à la toute fin de la période de gavage. Une prédisposition naturelle Une étude menée sur des canards en parc a constaté que ceux qui étaient gavés avaient moins tendance à se rendre volontairement dans l'aire de repas. Par contre, chez les animaux en cagte individuelle, la réaction d'évitement envers le gaveur diminue au fil des jours. Les éleveurs rappellent constamment que les palmipèdes ont tendance à stocker de l'énergie dans leur foie avant la migration. Selon eux, le gavage ne fait qu'exploiter cette prédisposition naturelle. Aucun canard ne mangerait autant en si peu de temps, rétorquent les défenseurs des animaux, en soulignant que cet engraissement forcé provoque une maladie appelée stéatose hépatique. Et la réversibilité du phénomène – les canards qu'on cesse de gaver retrouvent un foie intact en quelques semaines – ne le rend pas moins grave à leurs yeux. Les conditions d'hébergement durant le gavage suscitent aussi de vifs débats. Les militants et certains producteurs montrent du doigt les élevages qui utilisent des cages individuelles placées sur des treillis dans lesquelles les oiseaux ne peuvent ni marcher au sol ni déployer leurs ailes. Les éleveurs qui ont adopté cette méthode et certains chercheurs affirment que le gavage en parc augmente le stress et les risques de blessures chez les animaux. Cela dit, la science manque cruellement de réponsees sur ce qu'éprouvent les volatiles soumis au gavage, d'autant plus que certaines études, dont celle de Daniel Guémené, ont bénéficié du soutien financier de la filière française du foie gras. Et les images d'oiseaux morts ou blessés que font circuler les opposants au gavage ont beaucoup d'impact sur l'opinion publique. « Si on veut des images-chocs, on aura toujour le moyen d'en faire. Dans un élevge de 10 000 poulets, on en trouvera toujours plusieurs de boiteux et de morts », objecte Daniel Guémené. Les éleveurs québécois que nous avons interrogés assurent qu'ils traitent leurs canards le mieux possible puisque la qualité et donc le prix du produit final en dépendent. Ils ont l'impression que le foie gras, une denrée de luxe produite et consommée à petite échelle en Amérique du Nord, a servi de cible facile aux défenseurs du bien-être animal, qui n'auraient jamais pu obtenir une telle victoire aux dépens des éleveurs de poulet, de porc ou de bœuf. « Le reste de l'industrie est très forte financièrement. Nous, on nous donne un petit coup sur la tête et on est mort. Aux Etats-Unis, c'était facile de taper sur le gars (Sonoma Foie Gras) qui était tout seul et qui n'avait pas des millions pour se défendre », fait valoir Pascal Fleury. Des humains « déconnectés » Julien Dupont, enseignant retraité de la région de Québec, a choisi de limiter la taille de sa production pour garantir à ses canards les meilleures conditions de vie possibles : il les nourrit de mais en grain non OGM sans pesticides, ne leur donne aucun médicament, les élève dehors jusqu'au garave, les laisse ensuite circuler dans un enclos et les gave lui-même avec soin. Pourtant, il est consterné par la tournure que prend le débat sur le bien-être animal. « Le problème, c'erst qu'il est posé par des gens qui ont passé leur vie en ville à manger de la viande emballée carrée dans des sacs de plastique. Quand tu manges un steak, quand tu mets un homard vivant dans l'eau bouillante, est-ce cruel ? Je ne peux pas croire que des êtres humains soient assez déconnectés de la terre pour ne pas comprendre qu'ils font partie d'un grand système écologique et qu'à un moment donné, ce sont eux qui seront morts et mangés par d'autres êtres vivants », dit le propriétaire du Canard au Naturel. LA RÉSISTANCE S'ORGANISE « Ce sont les protestataires qui m'ont incité à mettre du foie gras sur mon menu » indique le chef Pascale Sauton, du bistrot Carafe, à Portland. Lorsque des militants ont commencé à manifester devant les restaurants de l'Oregon pour qu'ils renoncent à servir du foie gras, Pascale Sauton a contacté tous les chefs qu'il connaissait pour organiser la riposte. Lui qui n'avait jamais servi de foie gras dans son petite établissement, de crainte de ne pas avoir assez de volume, en vend aujourd'hui « en quantité industrielle ». « J'ai vendu environ 400 portions de foie gras en décembre et j'ai reçu à peu près 100 lettres de protestataires. Le calcul est facile à faire, raconte-t-il avec amusement. Presque tous les restaurants de Portland qui avaient retiré ce produit controversé de leur carte ont recommencé à en sirvir, dit-il. « En génral, ils ne remettent pas le nom de foie gras, ils le servent en tant que duck liver. » Les opposants au foie gras continuent tout de même à faire pression sur les grands noms de la gastronomie américaine, dont le chef Wolfgang Puck et le restaurant californien French Laundry de Thomas Keller. LE FOIE GRAS DANS LE MONDE Union Européenne : un comité scientifique a conclu en 1998 que le gavage nuit au bien-être des oiseaux et recommandé qu'ils ne soient plus enfermés dans des cages individuelles. Certains pays, dont l'Italie, l'Angleterre et la Pologne, ont interdit le gavage des palmipèdes, mais le foie gras demeure en vente libre partout. France : ce pays est responsable d'environ 90% de la consommation et de plus de 80% de la production mondiales de foie gras, et les canards constituent la quasi-totalité du cheptel. La Belgique, l'Espagne et la Bulgarie sont les autres principaux producteurs de foie gras de canard, alors que la Hongrie et Israel se sont spécialisés dans l'oie. Mais Israel pourrait bientôt interdire le gavage. Canada : aucune directive particulière ne s'applique au garave. En 1985, le bureau de l'Ordre des médecins vétérinaires du Québec s'est prononcé contre cette méthode de production, mais la question n'a pas été réexaminée depuis. 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Animal 0 Posté(e) le 21 avril 2006 Wowwww C'est un article qu'on avait manqué ma belle Cé ! Il y a dedans plusieurs infos qui pourront nous être utiles ! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
animo-aequoanimo 0 Posté(e) le 21 avril 2006 Je crois bien que oui, Do Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites