Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Animal

Parler et manger avec un ours sauvage

Messages recommandés

Parler et manger avec un ours sauvage

Roger Marchand en médaillon accueille et partage un buffet chaud et froid à base de poisson dans sa tente de 8 pieds x 6 pieds. L’invité préfère le menu froid tandis que l’hôte armé d’une caméra et d’une ciné se régale de truite, de doré, de brochet entrelardé d’oignons, d’échalotes et d’ail.

Parler et manger avec un ours sauvage

Parler aux ours sauvages est d’abord une question d’amour qui s’exprime principalement par la communication non verbale. Les psychologues reconnaissent à l’unanimité qu’une communication se compose de 55% de gestes, de 38% de mimiques faciales et étonnamment que de 7% de mots et d’intonations.
Parler aux ours requiert le plus précieux des talents: «Ne jamais employer deux mots quand un seul suffit tout en laissant vibrer un cœur sans crainte sinon on s’engage dans un dangereux et imprévisible dialogue de sourd avec la bête sauvage», d’admettre notre Grizzly Adams régional, Roger Marchand, résident de Shawinigan-Sud, célibataire retraité qui célébrera son 73ième anniversaire de naissance le 6 octobre prochain.

Comme un piano bien accordé, les rares mots utilisés doivent être prononcés d’une voix calme et ferme et vibrer au même diapason que ses émotions dans l’accueil et tout au long de la rencontre. Le langage homme-ours est une prière d’exception mais il faut se souvenir que sur le terrain l’ours a toujours le dernier mot de cette conversation humano-animale.
Du 25 mai au 25 août 2006
C’est à la borne kilométrique 136 d’une route poussiéreuse de gravier, la 10 nord, à moins de 30 kilomètres en aval du barrage Gouin que notre indien blanc Roger Marchand a établi cette année son campement rudimentaire pour son long séjour en forêt vierge du 25 mai au 25 août dernier. Sans ourson en peluche mais par l’observation céleste de la Petite et Grande Ourse, l’ermite Roger dans son abri de toile vit une luxuriante aventure au gré des vents doux et violents, des pluies, du froid et des mouches.
La quiétude d’une saine solitude désirée, le rythme d’une vie anti-stress, le chant des oiseaux, le coassement des grenouilles en chorale, le vol ordonné des outardes, la chasse au petit gibier, la pêche, les promenades en quatre roues dans des sentiers non battus sans omettre les levers et couchers de l’astre solaire sont parmi les rutilantes attractions sans prix de ce millionnaire de l’existence.
Activités de cet anachorète
Loin d’être anti-social, Roger Marchand qui n’a rien d’un cénobite a une journée type qui rapproche de la vie des cloîtrés monastiques. Dans son abbaye de verdure, à l’instar d’un prieuré, Roger laisse une large place à la sieste, à la réflexion, à la méditation et surtout à la contemplation. Voilà son lien de prédilection avec la sagesse providentielle.
Les visiteurs à longs poils et à longues griffes se manifestent surtout aux crépuscules du matin et du soir. Il pêche, pratique la chasse au petit gibier, récolte des fruits sauvages pour se nourrir. Il se prépare des mets de gourmets car il a encore un copieux appétit. Il fait de la prospection territoriale en VTT, plus de 1300 kilomètres lors de son récent séjour. Quand l’usure fait son œuvre, il pourvoit aux réparations de son véhicule avec l’indispensable broche à tout faire en cas de bris et d’imprévus. Surtout, il filme et photographie tout ce qui bouge. Plus de 15 heures de pellicules par cet habile reporter forestier soliloque.

«Parler seul devant sa caméra n’a rien de maladif mais se répondre deviendrait inquiétant», m’a-t-il avoué avec son plus nourri et noble rire. Ce cinéaste autodidacte m’a synthétisé un visionnement impressionnant de près d’une heure compte tenu des équipements dont il dispose et des sources d’approvisionnement électrique. Le secret de son bonheur demeure sa passion à ne vivre que le moment présent.

Il sait mieux que quiconque qu’une vie en forêt sans amour des animaux et de leur habitat est comme une chanson sans musique. En conclusion, Roger Marchand, en bon philosophe et poète, nous fait cette émouvante révélation: «Nos sentiments sont les racines de notre amour pour la nature et les gestes que nous posons pour la protéger en sont les fruits. Il faut tout faire pour causer la ruine de ceux qui ruinent la terre, notre unique résidence planétaire».


En tant que chasseur, où est son amour pour les animaux ! Mad


Réagissez à cet article
http://www.lhebdodustmaurice.com/article-37752-Parler-et-manger-avec-un-ours-sauvage.html

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...