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« L'Amazonie n'est pas à vendre ! »,

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24-10-2006

« L'Amazonie n'est pas à vendre ! », clame le Brésil

Le Brésil a dit non aux propositions étrangères d'achat et de préservation des terres de l'Amazonie. Le géant d'Amérique latine a préféré opter pour un plan « fait maison » de protection de la forêt amazonienne, héritage du peuple brésilien.

Cette position ne signifie toutefois pas que le Brésil renonce à tout soutien international pour sauver la plus grande forêt tropicale du monde. Pour preuve : l'ex vice-président américain Al Gore, en visite dans le pays pour la promotion de son nouveau livre sur le changement climatique - « Une vérité qui dérange » - a déjà été sollicité.

Dans un article du quotidien brésilien Folha de Sao Paulo, la ministre de l'environnement Marina Silva et le ministre des affaires étrangères Celso Amorim, ont soutenu que les Brésiliens sont les propriétaires légitimes et les meilleurs gardiens de la jungle amazonienne dont plus de 60% occupe son territoire. Et de poursuivre : « Les individus préoccupés par le changement climatique devraient s'occuper d'influencer leurs propres gouvernements », ajoutant que les gaz à effet de serre proviennent en grande partie des pays riches et de leurs combustions d'énergies fossiles.

Or, il faut noter que la déforestation représente un facteur important à l'origine de variations climatiques, puisqu'une importante quantité de dioxyde de carbone s'échappe dans l'atmosphère à chaque fois qu'une portion de forêt est incendiée. Après la combustion des carburants fossiles, les activités liées à l'utilisation des terres sont en effet les sources les plus importantes d'émissions de gaz à effet de serre. Dans l'autre sens, le réchauffement climatique est également une cause de déforestation, puisque les sécheresses répétées peuvent provoquer des feux de forêt qui a leur tour déstabilisent le climat.

L'Amazonie, en proie depuis plusieurs années à une exploitation intensive de la terre (culture du soja notamment) et du bois, connaît une déforestation massive. Plus de un cinquième de la forêt a déjà été détruite et celle qui reste est menacée. Au niveau régional, ce phénomène a des conséquences dramatiques sur la biodiversité, le mode de vie traditionnel et les possibilités de développement. A l'échelle mondiale, la destruction du dit « poumon de la planète » ne peut qu'avoir des conséquences néfastes sur la stabilité du climat, ce qui explique qu'elle soit au centre des préoccupations internationales.

Le mois prochain, les négociateurs brésiliens présenteront leur nouveau plan de conservation de la forêt amazonienne à l'occasion de la conférence des Nations Unies sur le changement climatique qui se tiendra à Nairobi. L'objectif principal sera de créer un fonds mondial des forêts tropicales et de fournir des stimulants capables d'amener les pays à réduire la déforestation de l'Amazonie à un niveau en-dessous de celui des années 1990.


www.delaplanete.org
Muriel Sakkal

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