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Animal

Blessure infligée par un piège

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Canada- Blessure infligée par un piège

On a abattu un Coyote âgé de 2 ans qu'on avait retrouvé vivant, mais très affaibli, à la fin de février 2002, dans le comté de Kings, à l'ÎPE. L'examen post mortem a révélé que cet animal était tombé dans un piège, sans doute plusieurs semaines auparavant, et qu'il avait réussi à s’en échapper en coupant la broche. Il semble que le piège ait mal fonctionné, de sorte que l'animal avait pu se tourner la tête pour couper la broche avec ses dents. Le Coyote était en mauvais état de chair, son tractus digestif était complètement vide. Une grande partie de la peau du côté ventral du cou avait été remplacée par des tissus cicatriciels. La broche avait pénétré profondément dans la partie ventrale du cou avant de traverser complètement les conduits aériens (trachée). La trachée était complètement guérie, mais le diamètre interne de la partie cicatrisée n'était plus que d'environ un tiers du diamètre original. Au moment où l'animal avait été pris au piège, on suppose que la forte pression exercée avait permis à la broche de traverser les tissus mous du cou. Les principaux vaisseaux sanguins du cou, à savoir les carotides et les jugulaires étaient complètement bloqués par des tissus cicatriciels. Chez les Coyotes et les autres canidés, d'autres artères ou veines peuvent transporter suffisamment de sang du corps vers la tête et vice versa pour compenser l'obstruction de ces vaisseaux majeurs. L'examen microscopique des nerfs vagues, des nerfs importants se retrouvant dans la zone affectée du cou chez cet animal, n'a rien révélé d'anormal sur le plan structurel.

La cause exacte de l’affaiblissement observé chez ce Coyote n'a pu être évaluée précisément. La réduction importante du diamètre de la trachée peut avoir diminué sa résistance et l'avoir empêché de se nourrir convenablement. Il est probable que le mauvais état de chair de l'animal et la demande additionnelle d'énergie reliée à la saison hivernale aient été responsables de sa mort.

Aucune méthode de piégeage des animaux de la faune ne peut garantir un traitement humanitaire à tous les coups. Il est très difficile de déterminer la proportion exacte d'animaux qui succombent à des souffrances atroces et prolongées parce qu'ils ont eu la chance (ou la malchance) de survivre en raison du mauvais fonctionnement d’un piège. Le cas rapporté ici est probablement très rare. Il attire cependant l'attention sur la nécessité que les chasseurs et trappeurs reçoivent une formation sur les méthodes de trappe, de façon à réduire le risque de souffrances inutiles chez les animaux. Ce cas illustre également la résistance phénoménale des Coyotes. (Pierre-Yves Daoust, CCCSF; Peter Nicholson, Atlantic Veterinary College, UPEI)
http://wildlife1.usask.ca/newsletters_fr/newsletter9-1.htm

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