hop 0 Posté(e) le 29 novembre 2006 Gestion du loup en France : le gouvernement prépare l'avenir Paris, le 24.11.2006 Le groupe national « loup » qui rassemble représentants des éleveurs, des associations et des élus impliqués par la gestion du loup, s'est réuni le 22 novembre. Il a examiné les perspectives de la prochaine saison et notamment des pistes nouvelles pour la protection des troupeaux et la connaissance de l'espèce qui pourraient être expérimentées en complément des mesures existantes. Après son retour spontané en 1992, le loup s'est installé dans les Alpes françaises et sa population, de l'ordre de 130 à 150 individus, a connu une croissance régulière. L'espèce est aujourd'hui en bon état de conservation en France. Le loup est en expansion généralisée en Europe. Mais la France a vécu, depuis 1992, une reconstitution de la population de cette espèce protégée sans équivalent ailleurs en Europe. Les débats que suscite ce retour sont à la hauteur de l'importance économique et sociale du pastoralisme dans les Alpes françaises, également sans équivalent ailleurs en Europe et de l'exigence du gouvernement de respecter scrupuleusement les engagements internationaux de la France. Les efforts des éleveurs pour protéger leurs troupeaux ont conduit dans les zones de présence permanente du loup à une protection très généralisée avec l'usage des chiens de protection, du gardiennage et du regroupement nocturne derrière des clôtures. Pour compléter ce dispositif et l'anticiper dans les nouvelles zones de présence du prédateur le Ministère de l'Agriculture et de la Pêche mobilise ses moyens, tandis que le Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable assure le suivi biologique et l'indemnisation des dégâts. L'ensemble des actions entreprises dans le cadre du « plan d'action loup 2004-2008 » permet à la France de disposer de références solides sur la protection de cette espèce. La première concertation transfrontalière sur la population commune avec l'Italie et la Suisse a d'ailleurs été engagée à l'initiative de la France. La ministre de l'écologie et du développement durable, Nelly OLIN, et le Ministre de l'agriculture et de la pêche, Dominique BUSSEREAU, demandent aujourd'hui aux préfets de conduire avec les groupes de concertation départementaux une réflexion visant à leur proposer des expérimentations pour la gestion du loup. Il s'agit, toujours dans le strict respect de la directive « Habitats », de mieux tenir compte des situations locales, à la fois sur le plan biologique et sur le plan des contraintes pesant sur la protection des troupeaux. En effet la diversité des situations rencontrée dans l'arc alpin français est presque aussi grande que celle constatée en Europe. Les réponses des préfets seront examinées début février par le groupe national loup. Le gouvernement arrêtera alors les 3 à 4 zones où une expérimentation facilitant la défense des troupeaux et l'intervention préventive pourra être essayée en 2007. Le protocole 2006 serait prolongé partout ailleurs. Selon les propositions qui seront retenues, un dispositif de contrôle renforcé accompagnera la démarche. Les conditions objectives de ce contrôle seront déterminantes dans le choix des projets d'expérimentation retenus. www.agriculture.gouv.fr/spip/leministere.leministrelecabinet.communiquesdepresse_a6596.html Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
hop 0 Posté(e) le 8 décembre 2006 Communiqué de Presse : Avis de gros temps pour les prédateurs ? jeudi 30 novembre 2006, par FNE Dans un communiqué du 24 novembre, les ministères de l’Ecologie et de l’Agriculture annoncent « préparer l’avenir » en prévoyant des « expérimentations pour la gestion du loup », ceci en se prévalant de la réunion récente du Groupe national loup. Pour le grand public, la fédération France Nature Environnement propose une version synthétique des déclarations des ministères : le loup se porte bien dans notre pays ; les moyens de sa régulation vont être engagés ; les parties concernées par la concertation sur le sujet en sont d’accord. Plusieurs points des déclarations ministérielles méritent des réponses et des précisions : L’Etat ne recherche nullement, par ces déclarations, la recherche ou l’expérimentation de nouveaux moyens de protection des troupeaux, ni d’avancée scientifique : la « gestion » annoncée ne porte que sur une volonté de régulation du loup à travers l’expérimentation –locale- de nouveaux modes d’élimination du prédateur. La principale idée sous-jacente étant de réaliser des tirs avant même que des attaques ne se produisent et d’empêcher l’installation de l’espèce sur de nouveaux secteurs. Pour FNE, loin de régler la question des attaques sur les troupeaux, le risque évident d’une telle pratique est l’éclatement des meutes constituées et l’accroissement des attaques sur troupeaux ; d’ailleurs, à ce jour, aucun des tirs réalisés n’a donné lieu à une baisse démontrée des attaques. Seule la mise en place de mesures de protection effectives ont donné des résultats positifs manifestes et mesurables, alors que les autorisations de tir sont de pures décisions politiques à destination d’une partie de l’opinion. Pour FNE, les tirs de défense peuvent être nécessaires en dernier recours mais ne constituent en aucun cas des outils usuels de prévention. La population de loups française ne compte pas 130 à 150 individus mais plus vraisemblablement une centaine, dont une partie seulement est en état de se reproduire. Malgré la dynamique de cette jeune population, l’urgence et la responsabilité de l’Etat sont de lutter contre le braconnage et particulièrement les empoisonnements qui se développent et représentent une véritable menace pour l’ensemble de la faune sauvage. En tant que membre du Groupe national loup, FNE demande à ce que cette instance ne serve pas d’alibi aux ministères concernés : à aucun moment, les associations de protection de la nature n’ont donné leur aval aux propositions faites, précisant au contraire leurs désaccords et leurs réserves quant aux nécessaires surenchères que ces propositions « d’expérimentations » allaient susciter. De plus, et alors même que la saison 2006 a vu une baisse globale du nombre d’animaux domestiques victimes des attaques de loup, FNE condamne l’attitude de l’Etat qui projette des évolutions de dispositif pour 2007 sans avoir aucunement établi une évaluation de l’efficacité des mesures mises en oeuvre en 2006. Le gouvernement français devrait pourtant entendre le signal donné par la majorité des pays siégeant au Comité permanent de la Convention de Berne qui, réunis ce 27 novembre sur une demande de la Suisse de déclassement de la protection du loup, ont voté pour le maintien de la protection du loup à l’annexe II de la Convention. Face à cette situation, FNE demande au gouvernement de reprendre sa copie : ce dont la présence du loup et une possible co-existence des prédateurs avec les activités humaines ont besoin, ce n’est pas de perspectives de régulation, même si elles pourront légitimement se poser un jour, sans risque pour le bon état de la population de loups : c’est d’abord de perspectives politiques clarifiées ! Quels prédateurs, à quelles conditions, dans quelles régions, à quelles échéances, avec quel accompagnement des activités agricoles de la part de la société ? FNE est prête à prendre sa part dans ce débat, avec tous les acteurs concernés, de la profession agricole aux élus ruraux en passant par l’Etat. www.loup.org/spip/Avis-de-gros-temps-pour-les.html Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites