Animal 0 Posté(e) le 16 décembre 2006 Je ne vois pas la date... ------------------------------------------------ - Bien-être animal - Beaucoup connaissent le commerce équitable et biologique. Un autre volet de la consommation responsable est toutefois moins connu: la consommation animaliste, qui tient compte des conditions d’élevage des animaux. Non au foie gras Le gavage des animaux à l’origine de la production du foie gras est considéré par plusieurs personnes comme une pratique immorale. C’est pourquoi, dans une dizaine de pays européens, en Israël et en Californie, sa vente est interdite. Chicago, troisième pôle gastronomique en importance aux États-Unis après New York et San-Francisco, vient de suivre leur exemple. Le conseiller municipal Joe Moore a mené la bataille pour l’interdiction du foie gras dans sa ville. « Nous reflétons notre croyance culturelle qui veut qu’on ne torture aucun animal, ni toute autre créature de Dieu », explique-t-il. De son côté, l’Union européenne prend la question du gavage au sérieux. Elle a mis sur pied un comité sur l’éthique animale dont le mandat est d’établir des règles de conduite dans tous les types de productions animales. Revoir les méthodes d’élevage Le foie gras n’est qu’une des cibles dans la mire des groupes de défense des animaux, comme le groupe américain PETA (People for the ethical treatment of animals). Puissant lobby aux États-Unis, certains groupes de protection des animaux comme PETA ont beaucoup de pouvoir. Selon Renée Bergeron, spécialiste du porc et enseignante en éthique animale à l’Université Laval, les gens sont parfois mal informés par des groupes de pression comme PETA. « On pourrait se retrouver avec des excès ou des aberrations », explique-t-elle. Mais à leur image, de nombreuses organisations font pression pour que nos méthodes d’élevage soient révisées. Plusieurs ouvrages sont d’ailleurs publiés sur l’éthique animale. De l’élevage au marché Aux États-Unis, la chaîne d’alimentation Whole Foods Market propose une façon d’acheter qui tient compte du bien-être animal. On retrouve 190 Whole Foods Market chez nos voisins du sud, dont 2 à Chicago. Trois sont établis au Canada, soit à Vancouver, à Toronto et à Oakville. Dans cette chaîne, on vend des pâtés contenant du foie de canard et d’oie, mais les animaux qui l’ont produit n’ont pas été gavés. Whole Foods Market va plus loin: on n’y vend aucun homard ou crabe vivant. Selon Catherine Irons, de Whole Foods Market, aucune étude ne prouverait qu’ils ne souffrent pas pendant le transport et dans les viviers. On y vend ainsi que du homard et du crabe cuit, ou surgelé. Pour ce qui est de la viande, Whole Foods Market s’assure auprès de ses fournisseurs qu’elle ne provient pas d’animaux qui ont pu souffrir. « Notre mission est d’offrir de la viande qui provient d’animaux élevés et nourris humainement, ce qui permet d’offrir au consommateur un produit éthique », précise-t-elle. La chaîne d’alimentation refuse même de vendre des oeufs provenant de poules en cage. Pour que la viande soit vendue chez Whole foods market, les animaux, de leur vivant, doivent répondre à des standards de qualité de vie. Selon les normes de l’entreprise, les vaches doivent, par exemple, passer les deux tiers de leur vie à l’extérieur. Renée Bergeron a participé à l’élaboration des standards de Whole Foods Market concernant le porc. Selon elle, le bien-être animal relève du gros bon sens. Les animaux doivent être en santé, être bien nourris et bien logés. « On veut respecter leurs besoins comportementaux. On veut aussi des animaux qui n’ont pas peur inutilement, qui ne souffrent pas inutilement », précise-t-elle. Pour savoir si un animal répond à ses conditions, on peut, entre autres, mesurer ses hormones de stress. Un animal qui évolue dans de bonnes conditions a généralement un bon système immunitaire et résiste bien aux maladies. Consommation responsable La progression de la chaîne Whole Foods Market témoigne d’une nouvelle prise de conscience de certains consommateurs. Un nombre croissant d’entre eux s’intéressent au traitement des animaux dont ils consomment la viande. Les consommateurs veulent s’assurer qu’ils n’ont pas causé la souffrance. Cette tendance semble être là pour rester. D’ailleurs, outre les producteurs biologiques, de plus en plus de producteurs conventionnels se fixent des normes d’élevages, afin de montrer au public qu’ils peuvent aussi bien faire les choses. Évidemment, il y a un prix à payer pour s’assurer du bon traitement des animaux. « On peut pas avoir la viande bien-être, le meilleur bien-être et payer le prix en vente chez Costco », conclut Renée Bergeron. http://www.radio-canada.ca/actualite/v2/lepicerie/niveau2_11523.shtml [Regarder le reportage] Imprimer cette page Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites