Réduire de moitié les expériences sur les animaux

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Expérimentation animale: réduire de moitié les essais sur les animaux


Date: 2006-12-20


S'exprimant à l'occasion d'une conférence organisée le 18 décembre, le commissaire UE en charge de la science et de la recherche, Janez Potocnik, a déclaré que l'Europe devait intensifier ses efforts en vue de développer des alternatives à l'expérimentation animale et réduire de moitié le nombre d'animaux utilisés.

Le commissaire réagissait ainsi à la très récente adoption de la législation communautaire REACH sur les substances chimiques dont l'application entraînera une augmentation du nombre d'animaux utilisés lors d'essais de laboratoire, l'objectif étant de garantir que les produits chimiques disponibles sur le marché et utilisés dans la fabrication de produits de consommation sont inoffensifs pour la santé humaine.

Il a récemment été établi que REACH impliquera l'utilisation d'un nombre d'animaux plus élevé qu'initialement prévu. «Cela me détermine encore plus dans ma volonté de multiplier nos efforts en vue de réduire ces chiffres de moitié», a déclaré M. Potocnik lors d'une conférence du Partenariat européen sur les approches alternatives à l'expérimentation animale (EPAA) organisée à Bruxelles.

Comme l'a expliqué M. Potocnik à son auditoire, beaucoup de choses que nous considérons aujourd'hui comme acquises n'auraient pas été possibles sans l'observation des animaux ou leur utilisation dans le cadre d'expériences. Et de citer comme exemple les transports aériens, l'électricité et la pénicilline.

«Notre compréhension de certaines maladies et notre capacité à les soigner sont également à attribuer à l'expérimentation animale, et les essais de substances potentiellement dangereuses sur des animaux ont permis de sauver des vies humaines», a déclaré M. Potocnik.

Mais les temps ont changé, et la société s'interroge: est-il justifié de faire souffrir les animaux pour la science? L'UE a adapté ses politiques en conséquence et décidé en 2003 d'interdire l'expérimentation animale pour les produits cosmétiques à compter de 2009. La Commission a également lancé en juin 2006 une consultation sur le bien-être des animaux de laboratoire dont les résultats sont attendus début 2007.

«Mais une question reste posée - comment pouvons-nous protéger les Européens des effets nocifs de certaines substances ou continuer à développer notre compréhension et le traitement de maladies?», a demandé le commissaire, qui voit dans le développement d'alternatives aux essais sur les animaux si pas LA réponse, du moins UNE réponse à cette interrogation.

Le développement de ces alternatives est toutefois entravé par des problèmes tels que la complexité scientifique de certains des sujets traités ainsi que la réticence de certains organismes réglementaires à reconnaître les méthodes alternatives.

L'UE, toutefois, poursuit son travail. Le Centre européen pour la validation des méthodes alternatives (ECVAM) joue un rôle déterminant pour les essais, la validation et l'acceptation de méthodes alternatives. «Nous avons la ferme intention de poursuivre et même d'intensifier ce type de travail tout au long du nouveau programme-cadre [de recherche], qui sera lancé dans quelques jours à peine», a déclaré M. Potocnik.

Le commissaire a conclu son intervention en faisant référence aux trois «R» («refinement, reduction, replacement», soit optimisation, réduction, substitution) habituellement cités pour l'expérimentation animale. Et proposé deux nouveaux «R» qui, selon lui, s'avèrent tout aussi importants si l'Europe veut atteindre ses objectifs: «reliability» (fiabilité) d'une part, et «research» (recherche) d'autre part.

«Je vous assure de mon soutien ferme et entier ainsi que de celui de la Commission européenne en faveur de la recherche orientée vers le développement d'alternatives fiables grâce auxquelles nous pourrons optimiser, remplacer et réduire à l'avenir l'expérimentation animale», a promis M. Potocnik.



http://cordis.europa.eu/fetch?CALLER=FR_NEWS&ACTION=D&SESSION=&RCN=26849

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Pourvu que les voeux de cet homme soient entendus !

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Cela montre qu'il ne faut pas se décourager de plaider en faveur des animaux, qu'à un moment donné, il s'en trouve pour s'ouvrir. Espérons en effet que ses voeux soient également pris en considération.