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Animal

Chiens et chats ne vous garantissent pas la santé

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Le vendredi 05 janvier 2007




Les petits chiens sont de plus en plus populaires. Mais contrairement aux gros, ils demandent moins de soins, notamment d'être dortis pour de longues marches.
Photo AFP



Chiens et chats ne vous garantissent pas la santé

Mathieu Perreault

La Presse


Les propriétaires d'animaux de compagnie sont plus souvent malades et font moins d'exercice que la moyenne, selon une nouvelle étude finlandaise. L'effet est faible, mais il contredit d'autres recherches, plus limitées, ayant découvert des effets positifs aux chiens et aux chats.

Le mécanisme que proposent les sociologues de l'Université de Turku est le suivant : une personne qui a une vie insatisfaisante, à cause de lacunes psychosociales ou de problèmes physiques, voudra composer en acquérant un animal de compagnie. Mais ce nouveau compagnon ne règle pas les problèmes sous-jacents, et peut même les exacerber s'il rend la sédentarité et l'isolement plus supportables.

Cette étude, publiée dans la revue Public Library of Science, est probablement liée à la popularité grandissante des chats, et à l'attrait moindre des grands chiens, selon le vétérinaire montréalais François Lubrina. «Les gens qui ont des grands chiens, comme des labradors ou des golden retrievers, n'ont pas le choix de faire de l'exercice, commente le Dr Lubrina. Mais il y a de plus en plus de règlements municipaux contre les grands chiens, alors les gens se tournent vers les chats et les petits chiens, qui peuvent faire leurs besoins dans la cour ou même sur des journaux dans la maison. Ce sont des animaux qui peuvent inciter à la sédentarité.»

Selon l'Association américaine des manufacturiers de produits pour animaux de compagnie, le nombre de chats aux États-Unis augmente de 8 % par année, alors que le nombre de chiens augmente de 6 % par année. Il y avait en 2005 90 millions de chats et 73 millions de chiens aux États-Unis.

Christine Dubreuil, promeneuse de chiens dans le quartier Villeray, confirme que l'achat d'un animal de compagnie est souvent motivé par un manque. «Les gens achètent souvent un chien pour se désennuyer, dit-elle. Pour plusieurs, il y aura un effet positif parce qu'ils sortent plus souvent, pour promener leur chien. J'ai moi-même perdu 80 livres depuis que j'ai commencé à être promeneuse. Mais certains trouvent que c'est trop, et demandent à des gens comme moi de promener leur chien pour eux.»

L'une des clientes de Mme Dubreuil, Stéphanie, une jeune professionnelle célibataire dans la mi-trentaine, vient de s'acheter un caniche parce qu'elle était «écoeurée de n'avoir personne d'autre à qui penser». «C'est sûr qu'au début, j'allais moins m'entraîner parce que je devais m'occuper du caniche, dit Stéphanie. J'ai engagé une promeneuse pour avoir un peu de temps à moi. Mais j'ai perdu sept livres en quatre mois à force de promener le caniche une ou deux fois par jour. Et moi qui n'avais jamais parlé à mes voisins, maintenant je connais tout le monde à deux kilomètres à la ronde.»

L'étude finlandaise constate que 26 % des gens qui ont des animaux de compagnie font de l'embonpoint (IMC supérieur à 27), contre 21 % des gens qui n'en ont pas. Quant à l'exercice, 16 % des propriétaires d'animaux en faisaient moins d'une fois par mois, contre 12 % des autres. Le risque de problèmes de santé est de 10 à 20 % plus élevé, même en tenant compte de facteurs comme l'âge ou le niveau socioéconomique. Il s'agit d'une augmentation du risque comparable à celle qu'ont les célibataires, les veufs et les divorcés.

Les problèmes de santé étaient moins élevés chez les propriétaires de chiens, mais l'embonpoint était tout aussi important. Les résultats sont particulièrement fiables parce que l'enquête comportait plus de 20 000 sujets.

Plus précisément, le risque d'avoir un taux de cholestérol élevé est 1,9 % plus élevé chez les hommes propriétaires d'un animal de compagnie, alors que chez les femmes, le risque de maladies rénales augmente de 3,5 %, et le risque d'arthrite rhumatoïde de 3,9 %. Chez les plus de 50 ans, le risque d'ulcère augmente de 3,4 % parmi les propriétaires d'animaux de compagnie.

http://www.cyberpresse.ca/article/20070105/CPACTUALITES/701050566/1015/CPACTUEL

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