Caro18 0 Posté(e) le 27 janvier 2007 Le 26 janvier 2007 - 20:01 Leur chasse peut contribuer au déclin du caribou, admettent les autochtones Presse Canadienne Les autochtones du Nord du Canada reconnaissent que leur chasse joue peut-être un rôle dans le déclin drastique des hardes de caribous dans l'Arctique. Un sommet de trois jours sur la question a recommandé que les peuples dont la subsistance et la culture dépendent de cet animal pourraient, pour la toute première fois de leur histoire, devoir limiter le nombre de caribous qu'ils abattent. "Nous devons pratiquer une récolte disciplinée, a dit Richard Nerysoo, le chef de la bande Déné d'Inuvik. Nous devons comprendre que cela doit changer." La population de caribous est en chute libre dans le Nord. Cinq des sept hardes sont en déclin, une sixième est soupçonnée de connaître le même problème et aucune information n'existe concernant la septième. La plus grande harde, la harde Bathurst au nord du Grand lac des Esclaves, est passée de 500 000 individus il y a 20 ans à environ 186 000, un recul de 60 pour cent. Personne ne sait pourquoi, mais les changements climatiques et une augmentation de l'activité industrielle sont au nombre des suspects. La conférence a notamment recommandé une protection accrue pour les terrains de mise bas, qui sont de plus en plus convoités par les entreprises minières. Les méthodes de chasse modernes sont aussi mises en cause. Les hardes peuvent maintenant être repérées par avion, voire suivies sur Internet, les routes et les véhicules facilitent les transports, et les chasseurs sont équipés d'armes plus puissantes. "Les méthodes de chasse ont changé très rapidement et les gens doivent encore s'y adapter", a dit Norman Snowshoe, de Fort MacPherson. La chasse autochtone est reconnue par divers traités, et n'est aucunement réglementée. Les autochtones abattraient environ 11 000 animaux par année _ soit dix fois plus que les pourvoyeurs et les chasseurs résidants, dont les quotas ont déjà été réduits. La conférence met en présence 180 représentants de six territoires et provinces, des autochtones, des représentants de l'industrie, des écologistes, des pourvoyeurs et des chasseurs sportifs. Toute limite à la chasse devra toutefois être approuvée par les communautés individuelles et les conseils de chasse. Convaincre une population pour qui le caribou est si important d'accepter de telles limites risque par contre d'être difficile. "Ça ne sera pas très populaire, a reconnu Robert Charlie, le président de la Commission des ressources renouvelables de Gwich'In. Mais nous savons aussi que des règles volontaires ne fonctionnent pas." Il a ensuite ajouté qu'un exemple historique existe déjà de ce qui se produit lorsqu'on ne se préoccupe par des générations futures. "Nous ne voulons pas être comme les Indiens des plaines, qui ont exterminé le bison", a-t-il dit. Trouvé ici: http://www.matin.qc.ca/canada.php?article=20070126200130 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites