Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
hop

Espagne : le sentiment anticorrida gagne du terrain

Messages recommandés

En 1971, 55 % des Espagnols se disaient intéressés par la corrida de toros. Aujourd'hui, ce pourcentage a chuté à 27 %, et rassemble surtout les personnes d'âge mur.

A Madrid, l'Union des éleveurs de toros (UCTL) relève un nombre de corridas record en 2006: plus de 2000. Cela n'empêche que l'activité taurine, qui fait vivre 200 000 personnes et brasse 1,5 milliard d'euros par an, est en crise. Le secteur a souffert de la «vache folle» et de l'épidémie de la «langue bleue», une fièvre catarrhale. Les pertes financières sont souvent masquées par le fait que la plupart des corridas et des arènes sont subventionnées. Et les éleveurs craignent que l'UE taille dans les aides. Surtout, le sentiment anticorrida gagne du terrain.

En décembre, la ministre de l'Environnement a suggéré (avant de se dédire) que la variante portugaise, où la mise à mort n'a pas lieu en public, s'impose en Espagne. D'après un sondage d' El Mundo, 43,6 % (contre 46 %) souhaitent la fin de l'estocade. Et un tiers des Espagnols veut la disparition de la fiesta.


Moins d'aficionados - 30/01/07
www.liberation.fr/transversales/grandsangles/231696.FR.php


...«Cette torture déguisée en art»

Sans équivalent dans le reste de l'Espagne (hormis aux Canaries, où le toreo est interdit), l'offensive anticorrida des autorités catalanes s'est faite au nom de la défense des animaux. Elles ont pu s'appuyer sur des collectifs ­ une bonne cinquantaine dans la région ­ ayant le vent en poupe. «On est plus actifs qu'ailleurs, avec un point commun : on ne supporte pas cette torture déguisée en activité artistique», lâche Nieves Camarero, membre du Pacma, un parti antitaurin qui, aux dernières législatives catalanes, a recueilli 13 730 suffrages ­ soit le huitième score.

Il y a aussi le poids de deux formations parlementaires : les écologistes d'ICV et, surtout, les indépendantistes d'Esquerra (ERC). Sous leur impulsion, 39 municipalités sont officiellement anticorrida. Les arènes ferment les unes après les autres, dont l'emblématique plaza de Gérone. Au total, il n'en reste plus que trois: celles d'Olot, de Tarragone et de Barcelone. Dans la capitale catalane, précisément, sous l'égide de Portabella, la coalition de gauche rivalise d'activisme : ont été interdits les spectacles (dont le cirque) utilisant des «animaux sauvages» et, pour les commerçants vendant des animaux, leur simple exposition en vitrine.

(...)


La corrida promise à mort - 30/01/07
www.liberation.fr/transversales/grandsangles/231697.FR.php

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...