Animal 0 Posté(e) le 14 février 2007 Abattage de porcs: la filière cherche à se réorganiser Thierry Larivière, La Terre de chez nous 8 février 2007 tlariviere@laterre.ca Avec la fermeture prévue de l’usine d’Olymel de Vallée-Jonction, le 25 mai, il faudra faire preuve de beaucoup de créativité et de dynamisme pour réussir à abattre tous les porcs du Québec sans exporter. Le ministre de l’Agriculture, Yvon Vallières, estime malgré tout que la capacité d’abattage est disponible «sur papier». La Terre de chez nous a donc tenté de voir quelles seraient les possibilités d’augmentation des joueurs en place. La principale incertitude repose évidemment sur Olymel. Les dirigeants de La Coop fédérée ont annoncé un plan de restructuration d’ici quelques semaines (voir texte en page 3). Ils affirment néanmoins vouloir continuer d’abattre les porcs de leurs membres (porc Coop) et sans doute aussi les porcs destinés à Lafleur (Brochu). Selon l’hebdomadaire Écho-porc, Olymel abattrait donc 1,6 million de porcs. En 2006, l’entreprise disait abattre 75 000 porcs par semaine, soit 3,75 millions au total. Comme Saint-Valérien et Vallée-Jonction abattaient environ 2,3 millions de porcs ensemble, il est probable qu’Olymel compte sur un deuxième quart de travail à Princeville pour arriver à 1,6 million. C’est ce que l’entreprise fait déjà dans son autre abattoir de Saint-Esprit. L’autre question qui reste en suspens est celle du marché japonais qui exige un système de refroidissement rapide (chill), comme à Vallée-Jonction. L’usine d’Olymel à Red Deer, en Alberta, possède un tel système, mais il n’est pas certain que les clients japonais acceptent un changement d’usine et de provenance des porcs sans poser beaucoup de questions. Olymel éprouve également des difficultés de recrutement dans cette province. Il est également possible que les équipements soient déménagés de Vallée-Jonction. Ce processus n’est cependant pas simple. Selon Paul Beauchamp, vice-président d’Olymel, un porc « chill » de qualité nécessite une attention particulière tout au long de la chaîne pour éviter les bactéries et permettre une conservation de 50 jours qui est un préalable à l’exportation de porcs frais au Japon. Il faudrait sans doute plusieurs mois avant d’y arriver. Combien de porcs de plus? Les chiffres cités plus haut à propos des intentions finales d’Olymel signifient à première vue que les autres entreprises devraient ultimement absorber 2,15 millions de porcs de plus que d’habitude. On pourrait cependant soustraire de ce total les porcs venus d’Ontario et d’autres provinces amenés au Québec pour y être abattus et transformés. On sait qu’il s’est abattu près de 8,1 millions de porcs au Québec en 2006 dans les abattoirs sous inspection fédérale. On peut rajouter environ 50 000 têtes dans les petits établissements. Or, la Fédération des producteurs de porcs affirme avoir commercialisé sept millions de porcs en 2006. Environ un million de porcs par année proviennent donc d’ailleurs. C’est un peu plus que ce qui est nécessaire pour approvisionner l’abattoir de Saint-Valérien! Si les abattoirs délaissent l’Ontario, il ne resterait plus que un million de porcs à absorber par les autres abattoirs et non pas deux millions. La priorité aux porcs du Québec est d’ailleurs l’une des hypothèses envisagées par le comité interministériel. Avec cette priorité au Québec, avec le plan d’Olymel pour 1,6 million de porcs et avec la fin de la grève chez Atrahan, il faudrait une croissance de 20 000 porcs semaine pour combler le déficit d’abattage créé par Olymel. Il y a cependant beaucoup d’incertitudes dans ce scénario notamment sur le nombre de porcs qui sera produit en 2007. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Animal 0 Posté(e) le 14 février 2007 N'est-ce pas effroyable ??? Il faut conserver ces précieuses infos... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites