Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Caro18

Le robot de traite - Un robot pour 500 000 litres

Messages recommandés

Un robot pour 500 000 litres : Pour une meilleure organisation

On n’est pas près de revenir en arrière » déclare Alain, éleveur depuis 1985. Le robot de traite mis en place en avril 2006 répond parfaitement aux attentes du couple d’exploitants. « Nous avons gagné en souplesse dans l’organisation de notre travail. Ne plus avoir l’astreinte de la traite, c’est énorme. De trois heures de travail par jour pour la traite, je suis passé à une heure. Il y a aussi moins d’efforts physiques » explique Laurence. Du coup, les exploitants y ont gagné aussi en qualité de vie. « Trois enfants, ça demande du temps. Grâce au robot, je peux maintenant être à l’heure aux réunions d’école par exemple, on a plus de temps pour les devoirs… c’est précieux » souligne Laurence. « Et le week-end, on n’est plus obligés de partir les premiers pour cause de traite ! » complète Alain. Bien sûr, le changement d’organisation implique pour Laurence, qui s’occupait de la traite, de refaire sa place au sein de l’exploitation : « Je conduis un peu plus le tracteur, je m’occupe maintenant du suivi des clôtures et des génisses quand elles sont au champ ».
Alternative intéressante
Quand leur salarié a décidé de partir en 2005, les éleveurs ont hésité à le remplacer. La responsabilité de l’employeur est pesante et le robot offrait une alternative intéressante. « Trouver un salarié compétent, motivé, avec un bon relationnel, c’est difficile. En outre, la question des week-ends n’est pas réglée, même avec un salarié » affirme Alain. « Pour les vacances, ce sera sans doute compliqué de trouver quelqu’un de compétent au départ, mais ensuite, je pense que le robot sera un atout pour trouver des jeunes remplaçants » complète Laurence. Avec un salarié en moins, mais disposant du matériel, Alain a décidé de déléguer une partie des travaux des champs comme le semis à une entreprise.
Côté économique, le coût annuel du salarié estimé à 23000 euros est supérieur à celui du robot dont l’annuité du robot sur 10 ans s’élève à 18 200 euros. Dès lors, après accord du banquier et une prévision du gestionnaire, Eric Guérin, les éleveurs ont opté pour le robot fin 2005. « Sur la nouvelle période avec le robot, l’EARL Hent Glaz obtient un Excédent brut d’exploitation (EBE) supérieur de 17 000 euros par rapport à la période avec salarié et sans robot, ce qui couvre pratiquement l’annuité nouvelle liée à l’investissement. L’exploitation a donc parfaitement intégré le nouvel outil aux plans technique et économique » estime Philippe Even, consultant Cogedis.

Augmentation de la production
Au niveau de l’élevage, le nombre de vaches est passé de 77 début 2006 à 65 aujourd’hui, et la moyenne d’étable de 8000 à 9200 kg. Une production par vache qui augmente donc considérablement et qui s’explique en grande partie par près de trois traites par jour, voire plus pour certaines. « L’adaptation des animaux s’est très bien passée. Nous avons suivi les recommandations du fabricant et fait passer les vaches au robot la première semaine nuit et jour du lundi au jeudi et le vendredi, elles y allaient toutes seules. Et pourtant, elles n’avaient pas de Dac auparavant. » souligne Laurence. Les éleveurs ont opéré le changement au moment de la mise à l’herbe, en avril, ce qui n’est pas vraiment la période idéale. « C’est sans doute plus facile en hiver » concède Alain. « Mais, globalement cela s’est bien passé. Au plan sanitaire, nous n’avons pas rencontré plus de problèmes qu’avant. Aujourd’hui, nous avons un troupeau en excellent état avec des vaches très calmes. On nous avait prévenus que ce serait difficile surtout avec une aire paillée, mais cela fonctionne bien. » Seule modification, Alain est obligé d’acheter du concentré alors qu’il le fabriquait lui-même avant le robot. « Je faisais mon propre concentré de ferme que je stockais et distribuais au cornadis. Aujourd’hui, je l’achète, mais d’un autre côté, je passe moins de temps, la ration est individualisée par le robot et j’ai vendu des céréales. Notre coût alimentaire est de 25,7 euros/1000 litres et la marge brute de 238 euros/1000 litres, exactement de même niveau qu’avant, sans le robot » estime l’éleveur.
Profitant au quotidien de la précision du robot et des statistiques individualisées, Laurence et Alain n’en perdent pas pour autant leur œil d’éleveurs aguerris. « La présence humaine est très importante, le robot ne l’empêche pas, au contraire, il nous permet d’aller un peu plus loin dans le suivi de chaque animal » affirme Laurence.

Guy Lemercier
Cogedis

Trouvé ici:
http://www.paysan-breton.fr/article.php?id=7027

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...