Caro18 0 Posté(e) le 1 mars 2007 La tuerie des phoques doit cesser Opinions ( Lapresse ) Bernard LeBrun Québec Nous sous-estimons trop au Québec l’impact et l'ampleur internationale de la campagne visant l’interdiction de la chasse aux phoques au Canada. Pourtant nous pourrions profiter de l’occasion pour faire d’une pierre deux coups en prônant la cessation de la chasse aux phoques au Québec — un geste concret en matière de protection de l’environnement — et de plus, le Québec y gagnerait en estime politique de la communauté internationale en menant une bataille contre la chasse aux phoques au Canada. Réactions aux États-Unis... Même aux Etats-Unis, un pays pourtant peu reconnu pour sa sensibilité écologiste, le Canada a perdu en crédibilité politique. Le mouvement américain luttant contre la chasse aux phoques a réussi jusqu'à maintenant à faire interdire l’importation de produits dérivés du phoque en provenance du Canada. ...et en Europe En Europe, l’opposition aux chasseurs de phoques est encore plus forte, et ce, dans presque tous les pays membres de la Communauté économique européenne. C’est là un contexte politique assez extraordinaire pour le Québec, qui pourrait donc y gagner en crédibilité internationale et potentiellement en appuis politiques des pays européens, dans le cas d’une demande d’adhésion du Québec à l’ONU. Déjà le premier ministre du Québec, monsieur Jean Charest, a su tirer grand profit (et crédibilité politique pour tout le Québec) de ses nombreux déplacements «écolos» dans différents pays du monde et notamment en Europe, et ce, jusqu’à en indisposer le Gouvernement du Canada! Le Parti québécois pourtant «souverainiste» n’a jamais su en faire autant pour le Québec sur le plan international. Il suffirait pourtant que le Parti québécois — ou autres partis politiques — se prononce publiquement contre la chasse aux phoques au Québec. Voyez l’impact politique que cela pourrait avoir auprès de la communauté internationale! Conséquences limitées Je n’ai pas les chiffres exacts mais la chasse aux phoques ne rapporte pas grand chose au Québec. Il y aurait moins de 1 000 chasseurs aux Iles-de-la-Madeleine, là où pour l’essentiel se pratique la chasse aux phoques à l'intérieur du territoire québécois. C’est-à-dire moins de 1 000 permis de chasse aux phoques (que tout citoyen peut en principe obtenir sans difficulté). Selon Pêches et Océans Canada, pour l'année 2004, le Canada comptait 12 000 chasseurs de phoques se partageant 16 millions de dollars par la tuerie de 366 000 phoques (chiffres pour 2004). Les chasseurs du Québec et des provinces maritimes — excluant Terre-Neuve — ont droit de tuer 91 000 phoques. On estimerait que les chasseurs reviennent en moyenne avec 1 000 peaux de phoques, pour un revenu d’environ 100 000 dollars, avec la vente à 105 dollars la «peau». Combien les chasseurs du Québec gagnent-ils à la loterie des phoques et de son gros lot à 16 millions de dollars? Les chiffres me sont inconnus. Mais sans doute tout au plus quelques millions de pauvres dollars tachés de sang entachant la réputation du Canada et du Québec. Un prix chèrement payé sur le plan politique. Le Québec pourrait se doter d’une politique visant à dédommager d’une façon ou d’une autre les chasseurs qui seront touchés par la protection des phoques au Québec. Rien ne justifie cette politique Quoi qu’il en soit, rien sur le plan économique ne peut vraiment justifier la politique du Canada (et par extension québécoise avec le silence consentant du «Québec PQ » ) à l’égard du traitement fait aux phoques. Le Québec fait dans le paradoxe (et le paradoxal) dans tout et sa présumé «conscience écologique» d’après ce que nous racontent les sondages d’opinions publiques. Alors pourquoi ce silence consentant?. Soyons prévoyants (d’autant plus que, selon le programme des Nations Unies pour l’environnement, dans moins de 40 ans, il y aura épuisement des ressources de la mer…) et donc de toute façon, dans pas bien longtemps forcément, il n’y aura plus beaucoup de phoques (à moins que tous les pays de le terre travaillent ensembles pour que la catastrophe ne se produise pas ). Le Québec à tout intérêt de se démarquer de la politique canadienne en matière de protection de l’environnement : que ce soit en rapport avec le protocole de Kyoto sur les changements climatiques ou encore que ce soit en rapport avec les forces progressistes et d’avenir de tout l’Occident menant une vaste campagne politique pour l’arrêt de la chasse aux phoques au Canada. Mais encore faut-il que les Québécois prennent conscience de l'immense enjeu politique que constitue la mouvance internationale luttant contre la chasse aux phoques. Trouvé ici: http://www.cyberpresse.ca/article/20070301/CPSOLEIL/70227152/5287/CPOPINIONS redaction@lapresse.ca commentaires@lapresse.ca Vous avez une nouvelle à nous transmettre? Écrivez-nous à nouvelles@lapresse.ca Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Animal 0 Posté(e) le 1 mars 2007 WOWWWWWWWWWWWWWWWW ! !!!!!!!! BRAVO Monsieur LeBrun Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites