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Animal

Cas de cruauté animale à l'Île Melville (Québec)

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Le mercredi 07 mars 2007




Éric Lamy, directeur de l’Escouade canine mauricienne, s’est chargé des carcasses d’animaux découvertes par hasard devant un conteneur du Parc de l’Île-Melville, hier matin.
Photo: Sylvain Mayer

Cas de cruauté animale à l'Île Melville

Guy Veillette

Le Nouvelliste

Shawinigan

Un cas particulier de cruauté animale a été découvert hier matin, devant un conteneur situé à l'entrée principale du Parc de l'Île-Melville à Shawinigan. Les carcasses de 25 poules et huit porcs avaient été abandonnées à cet endroit depuis quelques jours.

L'appel a été logé à la Sûreté du Québec en milieu de matinée hier. Édith-Sarah Larose, une résidente du secteur Shawinigan-Sud, se rend régulièrement au Parc de l'Île-Melville pour y immortaliser des paysages. Ce qu'elle a aperçu hier matin lui a scié les jambes.

"C'était vraiment dégueulasse", raconte-t-elle. "Je m'amuse à prendre des photos entre les deux ponts, où il y a souvent de la brume tôt le matin. Quand j'ai vu ces animaux, je me suis dit que quelque chose ne fonctionnait pas!"

Mme Larose a immédiatement communiqué avec la Sûreté du Québec. Une policière s'est rendue sur place pour constater l'invraisemblable.



Les animaux étaient entassés pêle-mêle, devant le conteneur. Aucune carcasse n'avait été jetée à l'intérieur du bac. Des poules, des porcs et des porcelets, dont certains n'étaient nés que depuis quelques jours, gisaient inanimés, complètement gelés. L'un des cochons avait les deux pattes arrière arrachées.

"Une chance qu'il faisait très froid", souligne le témoin. "S'il avait fait plus doux, les bactéries auraient pu se propager plus rapidement. Voyons donc! Pourquoi avoir mis ça là?"

Personne ne pouvait répondre à cette question hier. La SQ a lancé un appel à l'Escouade canine mauricienne, qui est venue cueillir les carcasses en fin de matinée. Le directeur de ce service, Éric Lamy, assurait aussi qu'il s'agit d'un cas exceptionnel.

Difficile de déterminer depuis combien de temps ces animaux étaient abandonnés à cet endroit. Mme Larose n'avait rien remarqué d'anormal la dernière fois qu'elle était passée dans le coin, mercredi dernier.

Bien entendu, la Sûreté du Québec invite la population à lui transmettre toute information pertinente pour éclaircir ce dossier. Les indices semblaient plutôt rares sur le site hier matin, mais M. Lamy possédait son hypothèse sur l'identité du responsable de ce cas de cruauté animale.

"Ça doit être un producteur illégal", analyse-t-il. "Quelqu'un qui fait de l'élevage chez lui, dans une fermette. Ça ne me donne pas l'impression qu'il s'agit d'un fermier en règle, car dans leur cas, des compagnies se chargent habituellement de récupérer ces animaux. Ce n'est pas la façon habituelle de se débarrasser des carcasses!"

Hélène Bergeron, médecin-vétérinaire et porte-parole pour l'influenza aviaire au ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, ajoute que des imprévus peuvent forcer des éleveurs du dimanche à se débarrasser de leurs animaux... parfois de façon inélégante.

"J'ai l'impression qu'un bris mécanique chez quelqu'un qui ne fait pas d'élevage à grande échelle peut expliquer cette situation, surtout avec les grands froids que nous traversons", commente-t-elle.

"Par exemple, le chauffage manque et ces gens sont mal équipés, parce que c'est davantage un loisir qu'un gagne-pain. Une fois le mal fait, on n'appelle pas un récupérateur parce qu'il y a des coûts rattachés à cela."

Mme Bergeron précise que des analyses seront effectuées sur les poules, dans le cadre de la surveillance pour l'influenza aviaire. Ces spécimens seront traités au laboratoire de Saint-Hyacinthe.

En ce qui concerne les porcs, ils ont pris directement le chemin du site d'enfouissement de Saint-Étienne-des-Grès.


http://www.cyberpresse.ca/article/20070307/CPNOUVELLISTE/703070742/5052/CPNOUVELLISTE

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Un appel au civisme

Le Nouvelliste

Shawinigan

IMAGE: http://images.cyberpresse.ca/apps/pbcsi.dll/bilde?Site=CP&Date=20070307&Category=CPNOUVELLISTE&ArtNo=703070743&Ref=AR&Profile=5409&MaxW=300&Q=85
Allez sur le lien pour voir l'image et ensuite vous pouvez cliquer à nouveau sur l'image pour l'agrandir
Mad
Des chevreuils mourants, des arbres abattus illégalement, des sentiers de ski de fond vandalisés et maintenant, des carcasses abandonnées. La directrice générale du Parc de l'Île-Melville, Marie-Louise Tardif, en voit de toutes les couleurs depuis son entrée en fonction, en décembre.

La facilité d'accès au site constitue un avantage pour les amateurs de plein air, mais aussi pour les délinquants qui ne se gênent pas trop pour abuser des lieux. La directrice générale déplore évidemment le dernier épisode.
C'est un premier cas du genre", commente Mme Tardif. "J'espère qu'on ne commencera pas à prendre le Parc de l'Île-Melville pour un dépotoir à viande d'animaux! S'il le faut, nous augmenterons la surveillance et nous intercepterons les fautifs."

Dès son entrée en fonction, Mme Tardif a dû se débarrasser des chevreuils de l'enclos, aux prises avec des problèmes de consanguinité. Une décision inévitable, mais qui a attristé les visiteurs réguliers.



Des abris illégaux



Puis, au fil des semaines, elle s'est aperçue que des arbres étaient abattus illégalement et que des camps de fortune étaient aménagés sur le site, évidemment sans autorisa- tion.

"Nous avons déjà des problèmes avec des gens qui vont sur notre territoire, du côté du secteur Shawinigan-Sud, qui abattent des arbres et qui s'installent", raconte-t-elle.








"Je suis sur le bord de faire sauter ces abris temporaires. Ils n'ont pas le droit de faire ça! S'ils ne défont pas ces camps, on va les aider..."

En février, un autre événement déplorable a joué sur le moral de cette nouvelle équipe.

"Nous avons un fin finaud qui s'est promené en camion dans les pistes de ski de fond", soupire Mme Tardif.

"L'an prochain, il faudra mettre des blocs de béton pour empêcher le monde de passer. Ça montre à quel point les gens peuvent être imbéciles, irrespectueux de la nature."

La directrice générale souhaite trouver un moyen pour resserrer la surveillance, surtout du côté de Shawinigan-Sud. Elle demeure consciente des limites de cette volonté, d'où son appel au civisme.

"Les gens qui sont allés porter ces animaux ont agi en soirée ou en pleine nuit", opine-t-elle.

"Ils devaient savoir que ce n'était pas très achalandé à cette période de l'année. C'est quelqu'un qui connaît les lieux qui s'est présenté là. On ne se déplace pas avec huit cochons dans son camion sans savoir où les mettre! Il a quand même été gentil, en déposant les animaux juste devant le bac à déchets..."

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http://www.cyberpresse.ca/article/20070307/CPNOUVELLISTE/703070743/5409/CPNOUVELLISTE

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