Caro18 0 Posté(e) le 9 mars 2007 Un commissaire au lobbying doit faire enquête sur les liens entre le Premier ministre et un lobbyiste Le 8 mars, 2007 Ottawa - Le Premier ministre Stephen Harper doit expliquer pourquoi son avocat, qu'il payait pour le défendre des accusations de congédiement injustifié portées contre lui par son ancien cuisinier, a été autorisé à faire du lobbying, et notamment à faire des pressions directement auprès du cabinet du Premier ministre pendant près de huit mois. C'est la question que le leader libéral à la Chambre, Ralph Goodale, a posée aujourd'hui. « L'hypocrisie, n'a pas de limites, on dirait, au sein de ce gouvernement néo conservateur, a déclaré M. Goodale. Quelques jours seulement après que la soi disant loi sur la responsabilité eut été présentée, et même après qu'elle eut reçu la sanction royale, M. Harper aurait été au courant du fait que son propre avocat faisait du lobbying auprès de son cabinet. » « Le Premier ministre doit reconnaître les faits, nommer un commissaire au lobbying et lui demander immédiatement de faire enquête sur ce conflit d'intérêts possible », a ajouté M. Goodale. Le 10 mars 2006, l'ancien cuisinier de M. Harper, Henrik Lundsgaard, a déposé plainte contre M. Harper et son épouse pour congédiement injustifié, et le 29 mars 2006, Emanuel Montenegrino a déposé un avis d'intention de présenter une défense auprès de la Cour supérieure de justice de l'Ontario. M. Montenegrino, ainsi que Michael Rankin, sont ensuite restés les avocats commis au dossier jusqu'à ce que l'affaire soit réglée à l'amiable, en janvier dernier. Le 17 mai 2006, M. Montenegrino s'est enregistré pour faire du lobbying auprès du cabinet du Premier ministre au nom de l'Association des pilotes d'Air Canada. Cet enregistrement est toujours valide, comme d'ailleurs huit autres visant des activités de lobbying auprès de ministères et de députés. Récemment, d'autres conflits d'intérêts possibles ont été révélés dans les médias au sujet des limites entre les activités d'avocat et de lobbyiste de M. Montenegrino. Le 9 février 2007, M. Montenegrino s'est enregistré pour faire des pressions auprès du cabinet du Premier ministre, du ministère de l'Environnement, du ministère de la Justice et de députés, au nom de la Canadian Sportfishing Industry Association, au sujet de deux textes de loi portant sur la cruauté envers les animaux. Quatre jours avant que son enregistrement ne devienne valide, M. Montenegrino était l'avocat du ministre de l'Environnement, John Baird, dans une affaire de diffamation. M. Montenegrino est commis à une autre affaire de diffamation : il défend la cause du député conservateur fédéral de Nepean-Carleton, Pierre Poilievre, qui a reçu un avis d'action en justice en raison de commentaires qu'il a faits le 22 février 2007 lors d'un entretien à la radio CFRA. M. Montenegrino est également un ami et bailleur de fonds de longue date du Premier ministre Harper, puisqu'il est organisateur politique et organisateur de collectes de fonds pour le Parti réformiste, pour l'Alliance canadienne et pour le Parti conservateur depuis le milieu des années 90. Dans sa notice biographique officielle, M. Montenegrino se décrit comme étant un « émissaire qui porte les préoccupations des gens dans les cercles restreints du pouvoir », qui peut « réduire les retards et alléger les tracasseries administratives », ce qui se traduit par « d'énormes avantages, sur le plan monétaire et sur le plan de l'organisation, pour ceux qu'il défend ». « Il y a, dans la loi sur la responsabilité, des dispositions qui portent précisément sur de telles possibilités de conflit d'intérêts, et cela explique peut-être pourquoi le gouvernement n'est pas du tout pressé de mettre cette loi en vigueur. Les conservateurs veulent tirer le maximum d'avantages politiques pour leur propre compte avant de devoir se conformer à leurs lois », a ajouté M. Goodale. La loi fédérale sur la responsabilité prévoit la création d'un poste de commissaire au lobbying ayant le pouvoir de faire enquête sur les conflits d'intérêts impliquant des lobbyistes enregistrés. Or, bien qu'il ait tenté à maintes reprises de faire croire que l'opposition officielle voulait retarder l'adoption de cette loi, le gouvernement lui-même a repoussé pendant plus de 90 jours l'entrée en vigueur de certains articles de cette loi, notamment ceux qui concernent les restrictions aux activités de lobbying. Trouvé ici: http://www.liberal.ca/news_f.aspx?type=news&id=12323 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites