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Animal

Extinction du dauphin de Chine dans l’indifférence générale

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mercredi 7 mars 2007

Extinction du dauphin de Chine dans l’indifférence générale

On le savait menacé par la démographie métastasique de l’humanité, qui a conduit à l’édification du gigantesque barrage des Trois-Gorges sur son fleuve, l’immense Yang-Tsé-Kiang. Mais on espérait un petit répit, un sursaut, qui aurait conduit les autorités chinoises à tout faire pour sauver cet emblématique animal. En vain. Le dauphin de Chine, ou Baiji (son nom vernaculaire, qui n’aura guère eu le temps d’imprégner l’esprit des occidentaux) a officiellement été déclaré éteint en décembre 2006.

Mentionnée par de nombreux sites spécialisés, cette consternante nouvelle n’a guère été reprise -voire pas du tout- par les grands médias, ni par les agences de presse, à croire qu’il s’agissait de la disparition d’une vague espèce de moustique comme la Terre en compte par milliers. Pourtant, le baiji n’est pas -ou plutôt, n’était pas- un animal « comme les autres ».

En tant que mammifère, qui plus est de grande taille, il fait déjà partie d’une petite élite animale qui le classe automatiquement parmi les richesses primordiales du patrimoine de cette Terre. Qui plus est, le baiji, dont le nom scientifique est Lipotes vexillifer, était le seul membre du genre Lipotes. Lipotes était l’un des quelques genres de dauphins à avoir abandonné le milieu marin pour remonter les fleuves, à l’instar de l’inia (ou boutou) sud-américain ou du plataniste (ou susu) indien. Hantant des eaux boueuses à la visibilité quasi nulle, tous ces dauphins d’eau douce ont petit à petit perdu l’usage de leurs yeux, au profit d’un autre sens très développé chez les cétacés : l’écholocation. L’écholocation est le mécanisme de sonar qui permet de repérer les obstacles et les proies lorsque la lumière n’est plus exploitable, par exemple dans l’obscurité pour les chauves-souris ou dans une eau trouble pour les dauphins, voire, d’une certaine façon, pour les poissons électriques. Au moins l’un de ces cétacés dulçaquicole, le boutou, a également développé le sens du toucher en utilisant largement ses « nageoires pectorales » (correspondant à nos bras), ce qui lui donne une nage sur le flanc tout à fait caractéristique.


suite: http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=20309

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