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L'effet des éoliennes sur les oiseaux

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L'effet des éoliennes sur les oiseaux

ISABELLE BRISSON. Publié le 19 mars 2007

Actualisé le 19 mars 2007 : 07h26

La mortalité causée par les éoliennes tourne autour d'un oiseau par appareil et par an en Beauce et peut monter jusqu'à soixante dans les zones migratoires sensibles.

Alain Aubert/Le Figaro.



La mortalité causée par les éoliennes tourne autour d'un oiseau par appareil et par an en Beauce et peut monter jusqu'à soixante dans les zones migratoires sensibles.

Alain Aubert/Le Figaro.

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UNE ÉTUDE à grande échelle de l'impact des éoliennes sur les oiseaux et les chauves-souris a été engagée par Nordex, l'un des plus importants groupes allemand dans l'éolien, qui y consacre 300 000 euros sur cinq ans. L'étude, soutenue par la Région Centre, la Direction régionale de l'environnement (Diren), l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) et les associations locales de protection de la nature, a débuté en 2006. Elle porte sur 133 appareils installés en Beauce. Des radars ont été utilisés pour observer les migrations de jour et de nuit des oiseaux et des ballons équipés de micros à ultrasons ont servi à enregistrer les passages des chauves-souris.


« Nous ne pouvons travailler qu'avec les industriels, parce qu'il faut aller vite, indique Laurent Arthur, qui travaille sur les chauves-souris au Muséum d'histoire naturelle de Bourges. Au rythme où l'on construit les éoliennes, la noctule pourrait être menacée de disparition dans les vingt prochaines années. C'est l'espèce migra­trice touchée en Beauce, tout comme la pipistrelle dans le Midi. »


Les premiers résultats de l'étude demandent à être confirmés. Ils indiquent que les oiseaux migrateurs, les rapaces et les chauves-souris migratrices peuvent être dérangés par les éoliennes. « Certains oiseaux puisent sur leurs réserves de graisse pour contourner l'obstacle, ce qui les rend vulnérables », explique Yann André, environnementaliste à la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO).


Ralentir les pales pour progéger les chauves-souris


Alors que les rapaces qui se sont éloignés pour nidifier ne semblent pas trop touchés. Par ailleurs, la mortalité causée par les éoliennes tourne autour d'un individu par appareil et par an en Beauce et peut monter jusqu'à soixante dans les zones migra­toires sensibles. Quoi qu'il en soit, les spécialistes reconnaissent que la mortalité de ces animaux est beaucoup moins importante que celle qui survient sur les routes. Afin d'éviter les collisions de chauve-souris qui s'approchent de trop près des pales, une toute récente étude de l'université d'Aberdeen, en Écosse (publiée sur PloS On­line), préconise les radars. Un étudiant qui avait l'habitude de repérer ces petits mammifères grâce à un détecteur s'est rendu compte qu'à l'approche du radar de l'aéroport il n'en entendait aucune. Ces chauves-souris perçoivent-elles les ondes radars ? Les chercheurs n'en savent rien et ils n'ont pas encore déterminé quelle intensité il faudrait utiliser pour les éloigner. Mais, à l'évidence, les chauves-souris n'aiment pas le radar et vont chercher leur nourriture ailleurs.


Pour Laurent Arthur, il suffirait de ralentir les pales de l'éolienne pour protéger ces bêtes pendant leur temps de chasse, qui est très court lors du coucher du soleil. Elles suivent les insectes attirés par la chaleur des turbines des éoliennes. Les cris d'effarouchement préconisés par certains spécialistes ne sont pas efficaces, parce que l'animal, qui est curieux, va voir ce qui se passe.


http://www.lefigaro.fr/sciences/

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