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Les hors-la-loi du foie gras

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Aux yeux des autorités, le chef Didier Durand est l'héritier d'Al Capone. Il mène des activités illégales, en catimini, à l'intérieur de son restaurant baptisé le Bistrot Cyrano. Son délit? Il persiste à offrir du foie gras à ses clients, même si Chicago a mis ce produit de luxe à l'index.

Didier Durand à l'air de tout sauf d'un criminel. Petit et frêle, doté d'une voix de fausset et d'un sympathique accent du sud de la France, il semble absolument inoffensif.

Mais nous sommes à Chicago, ville où Al Capone a jadis régné à la tête d'un réseau de commerce clandestin d'alcool. Et aux yeux des autorités, le chef Didier Durand est l'héritier de Capone. Il mène des activités illégales, en catimini, à l'intérieur de son restaurant baptisé le Bistrot Cyrano.

Son délit? Il persiste à offrir du foie gras à ses clients, même si Chicago a mis ce produit de luxe à l'index. L'interdiction est entrée en vigueur il y a six mois. Raison évoquée : la cruauté du gavage des canards.

«Nous sommes les duck-easies», lance le chef au sujet des dizaines de restaurants qui osent défier la loi. Le jeu de mots a été repris dans les médias locaux. Dans les années 20, les débits d'alcool illicites étaient surnommés «speakeasies» à Chicago.

Il faut dire qu'ordonner à Didier Durand de rayer le foie gras de son menu, c'est un peu comme demander à un restaurateur anglais de cesser de servir du thé à ses clients. Il a grandi dans la région de Bergerac, en France, qu'il décrit lui-même comme «le coeur du foie gras».

«C'est un affront à mes sources gastronomiques. Chez nous, on mange du foie gras toute l'année», dit ce Français qui a émigré aux États-Unis il y a 20 ans.

C'est pourquoi les clients de son restaurant convivial, bercés par la musique du film Le fabuleux destin d'Amélie Poulain, peuvent encore acheter du foie gras. Sous le manteau.

Car on ne l'a pas inscrit au menu. On offre plutôt une salade avec une brioche française grillée, au coût de 16,95 $. Les serveurs expliquent aux clients qu'il s'agit en fait d'un duo de foie gras (un morceau froid et l'autre chaud) accompagné d'une " petite brioche ".

suite=> http://www.cyberpresse.ca/article/20070303/CPACTUEL01/703031050/5160/CPMONDE

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Citation :
«C'est un affront à mes sources gastronomiques. Chez nous, on mange du foie gras toute l'année», dit ce Français qui a émigré aux États-Unis il y a 20 ans.


Quand on décide d'aller vivre ailleurs, on doit s'adapter aux lois du pays qui nous accueillent !

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