Animal 0 Posté(e) le 31 mars 2007 jeudi 29 mars 2007 Chasse au phoque La chasse au phoque devrait commencer cette semaine, en dépit de toute logique. Rien d’étonnant dans une province où une loi a été adoptée pour qu'il soit illégal de nuire à toute activité de chasse. Le Québec a ses priorités - il ne faudrait pas priver les Québécois de leur droit de trimballer une tête d'orignal mort sur le capot de leur voiture. Une délégation canadienne est actuellement en Europe pour promouvoir un film de propagande sur la chasse au phoque financé par le gouvernement du Canada et où parait un représentant du Conseil canadien de la fourrure. Ce film manipulateur reprend les traditionnels arguments des tenants de la chasse et de l'exploitation générale des animaux, arguant que les animaux d'abattoir souffrent encore plus, comme si la misère des uns justifiait celle des autres. On évite soigneusement de dire que ces mêmes groupes luttent depuis des années contre l’élevage intensif, les cages de batterie et les stalles de gestation. Ce film parle également du péché d'anthropomorphisme, c’est-à-dire l’attribution aux animaux de sentiments humains, dont on accuse les défenseurs des animaux, et des réflexes « natatoires », qui expliqueraient les mouvements d'un phoque tentant de se sauver après avoir été frappé. Je ne les crois pas. Par ailleurs, après avoir égorgé un cochon en direct pour nous désensibiliser face à notre « destin de carnivore », on nous présente des pêcheurs et leurs familles accueillants. On déforme malicieusement la dénonciation internationale de la chasse au phoque en jouant au martyr qui pourtant mène une bonne vie. Mais qui les a accusés de ne pas aller à la messe le dimanche? On les aime bien, les Madelinots, et cette victimisation exagérée n’a rien à voir avec les demandes de citoyens de partout dans le monde de mettre fin à la chasse au phoque. Une chose que ce film ne dit pas, c’est que les observateurs doivent à se tenir à dix mètres des chasseurs de phoque tandis que les chasseurs, eux, ne sont pas assujettis à cette même limite. Ils ne s’en privent pas et foncent sur les observateurs, donnant lieu à des scènes d’agression disgracieuses filmées que l’on peut facilement trouver sur Internet. On veut faire croire que ceux que l'on qualifie péjorativement d'« animalistes » sont indifférents à la misère humaine, mais on passe sous silence que la première loi de protection de l'enfance aux États-Unis est due à l'action d'un groupe de protection des animaux. Un représentant du Conseil canadien de la fourrure sort du contexte des phoques et fait la leçon à ceux qui portent des bottes synthétiques en invoquant que ces matières polluent. Ce qu’il n’a pas dit, c’est que le cuir doit être traité et qu’il a été établi que le processus nécessaire à son traitement, quantité d’énergie, produits chimiques et teinture y compris, est beaucoup plus dommageable pour l’environnement que sa contrepartie synthétique ou végétale. Si la fourrure n’est pas traitée, elle va littéralement vous pourrir sur le dos. Fait à noter, on mentionne rapidement que les phoques n’avaient rien à voir avec la diminution des stocks de morue et que c’est surtout la surpêche qui en est responsable, ce que les scientifiques contre la chasse disent depuis des années. Cette affirmation est complètement le contraire de ce que le gouvernement canadien soutient depuis une vingtaine d’années pour justifier la chasse au phoque. Les Canadiens qui ont à contre-coeur accepté la chasse au phoque pour que renaisse la morue se sentiront dupés, et à juste titre. Cessez de tuer les bébés phoques, entend-on dire Paul McCartney. On ne tue plus de blanchons, réplique-t-on dans ce film. McCartney n’a jamais parlé de blanchons! Et qu’il ait ou non une fourrure blanche, le phoque tué par les chasseurs est bien un bébé. On dit bien un bébé chat, et personne ne s’y objecte? Par ailleurs, il était tellement visible que l’on voulait provoquer un incident à l’aéroport avec Rebecca et Paul McCartney que c’en était gênant. Les chasseurs de phoque se plaignent qu’on les traite de barbares! Certainement, si l’on en croit le témoignage de l’ex-chasseur de phoque Michael Dwyer, dans son livre Over the side, Mickey. Certains extraits de ce livre ont de quoi lever, ou briser, le cœur. (http://www.kindtranslators.com/fichier_joint/Traduction/14-Document_Fr.doc) Le pire est la présentation fausse de Rebecca Aldworth et un montage d'images qui veut faire croire qu'elle a provoqué la souffrance d'un phoque pour faire de l'argent. Vous trouverez ci-joint un lien menant à la réponse de Rebecca Aldworth, en français, face à ces accusations : http://www.hsicanada.ca/phoques/lefilm.html. Le gouvernement canadien a entrepris une campagne de diffamation contre Rebecca Aldworth. Voilà un film de propagande qui lance de grandes affirmations superficielles et biaisées auxquelles des intervenants ou des scientifiques ont répondu ailleurs mais, bien entendu, on a choisi de les ignorer. C’est à se demander, en entendant certains intervenants jouer aux professeurs et avoir la prétention d’aller faire la leçon aux Européens, comment l’équilibre entre les espèces a pu se maintenir avant leur arrivée. Les droits ne s’appliqueraient qu’aux humains? Déclaration attardée et qui témoigne bien de l’arrogance de l’homme et de son ignorance de la question des droits des animaux, qui, on l’aura compris, porte sur leurs conditions de vie et non pas sur la possibilité de leur faire faire des études en journalisme de l’environnement. Le Canada a l’occasion de transformer une activité que la majorité des Canadiens et des citoyens partout dans le monde réprouvent, en quelque chose dont nous pourrions tous être fiers. Ce ne sont pas les suggestions qui manquent, mais le gouvernement s’entête. Je vous joins certains documents récemment traduits, pour votre information si vous avez le goût de lire ou encore pour les transmettre, ou encore pour nos amis et collègues en Europe qui sauront bien s'en servir. Pour terminer, je vous encourage fortement à lire l'enregistrement électronique de la première session du Comité permanent des pêches et des océans (disponible aussi en anglais), le 12 décembre 2006, où Rebecca Aldworth et David Lavigne, scientifique de l'IFAW sont, en vain, allés témoigner. http://cmte.parl.gc.ca/cmte/CommitteePublication.aspx?SourceId=188524&Lang=2&PARLSES=391&JNT=0&COM=10480 Canada's commercial seal hunt is not monitored_fr_rev Seal hunt ecologically irresponsible-fr_rev Fast Facts on Canada_fr_rev The hypocrisy of DFO_FR_rev jeudi 29 mars 2007 dans Phoques | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0) http://jacobdaniel.neufblog.com/parole_d_animaux/2007/03/chasse_au_phoqu.html#comments Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
catou1111 0 Posté(e) le 1 avril 2007 Vision on ne peut plus juste! Citation :Pour terminer, je vous encourage fortement à lire l'enregistrement électronique de la première session du Comité permanent des pêches et des océans (disponible aussi en anglais), le 12 décembre 2006, où Rebecca Aldworth et David Lavigne, scientifique de l'IFAW sont, en vain, allés témoigner. Je vous y encourage aussi! On comprend pourquoi il y a tentative de diffamation à l'encontre de Rebecca, qui est très solide, une défenderesse des phoques redoutable! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites