Animal 0 Posté(e) le 15 mai 2007 Les Madelinots prennent la mer! Julie Mercier, La Terre de chez nous 10 mai 2007 jumercier@laterre.ca Depuis le lundi 7 mai, les pêcheurs de homards des îles de la Madeleine s’activent en mer pour la saison de pêche qui prendra fin en juillet. Depuis quelques semaines, radoub (réparation du bateau) et trempage des casiers occupaient les pêcheurs. Le samedi 5 mai, c’était l’apothéose avec la mise à l’eau des cages, la 132e dans l’histoire de l’archipel madelinien. La Terre de chez nous était sur place pour vivre cette expérience inoubliable. Dès quatre heures du matin, le quai de Grande-Entrée fourmille d’activités. Les capitaines et leurs aides-pêcheurs se préparent à prendre le large sous le regard de la famille et des amis. Tout le monde est fébrile. « Ce n’est pas du stress. C’est de l’adrénaline », sourit Jérémie Cyr, un vieux loup de mer. À l’approche de cinq heures, les bateaux défilent à la queue leu leu vers la sortie du port, petits points lumineux à l’horizon. Puis c’est le signal. Les capitaines des quelque 120 bateaux mettent les gaz. Toute la journée, ils arpenteront la mer à la recherche de l’endroit idéal pour y délester leurs cages. Les capitaines arrêteront leurs navires au-dessus de la « chaîne à Allan », du « fond à Arthur», du « bouscueil » ou du « fond cassé », des fonds de pêche baptisés par les vieux pêcheurs madelinots. C’est sur ces zones pierreuses que le homard se terre. Fouetté par le vent et les vagues, chaque équipage s’affairera pendant des heures à jeter par-dessus bord ses 294 cages à coup de « trawl », un lot de sept et quinze casiers reliés entre eux par du cordage. À la surface, des bouées identifiées aux couleurs de chaque pêcheur permettront de les localiser. Les homardiers termineront la mise à l’eau en toute fin d’après-midi, impatients de reprendre le large lundi matin pour la levée des cages. Ce n’est qu’un début Pour les pêcheurs de homards des îles, le travail ne fait que commencer. Chaque matin, à cinq heures, ils prendront la mer pour ramener à la surface chacune de leurs 294 cages. Ils devront ensuite retirer les homards, apposer des élastiques sur leurs pinces et changer l’appât. Communément appelé boëtte, l’appât se compose de harengs, de maquereaux, de plies ou de sébastes. Lundi soir, après une première journée de pêche, Jérémie Cyr était satisfait. «C’est bon. J’ai pris 1100 livres par rapport à 1200 livres l’année passée». Pour l’ensemble des 325 homardiers de l’archipel, le représentant de l’Association des pêcheurs propriétaires des îles de la Madeleine (APPIM) parle d’un début de saison lent. «L’eau est encore froide, mais le homard est là», indique le pêcheur de Grande-Entrée. «On voit que son métabolisme est au ralenti», confirme le directeur général de l’APPIM, Léonard Poirier. Quant au prix, il ne sera connu qu’au début de la semaine prochaine. En 2006, le début de la saison avait été catastrophique avec un prix de 4,97 $/livre. « On ne l’a pas encore digéré », rappelle Jérémie Cyr. Avec des retombées de plus de 30 M$, la pêche aux homards revêt une importance capitale pour l’économie des îles. Avec le déclin des stocks de poissons de fond, il s’agit d’une des dernières pêches qui permet de faire vivre toute une communauté. Reprendre le cap après la tempête Pour les Madelinots, la mise à l’eau des cages de homards est tout un événement. «La vie recommence. On sort de l’hibernation» (Ils reviennent pourtant tout juste de chasser les phoques), explique Jonathan Lapierre, conseiller municipal de Grande-Entrée. La mise à l’eau est aussi l’occasion de souligner le travail des pêcheurs. « Ce n’est pas un métier banal. Ils vont sur l’eau et ils risquent leur vie », insiste le porte-parole de la 132e mise à l’eau. En effet, la profession de pêcheur n’est pasde tout repos. « Quand il fait beau, c’est le plus beau métier du monde. Sinon, c’est l’enfer », poursuit M. Lapierre. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
hop 0 Posté(e) le 16 mai 2007 Citation :Ils vont sur l’eau et ils risquent leur vie », (...) Quand il fait beau, c’est le plus beau métier du monde. Sinon, c’est l’enfer », poursuit M. Lapierre. Ben tiens ! Faudrait peut-être qu'on les plaigne aussi !!!! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites