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Animal

FOIE GRAS-Nos amis les animaux

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Chronique
Nos amis les animaux
Richard Martineau
16/07/2007 10h27


Alors, les amis, allez-vous arrêter de manger du foie gras?


Personnellement, je suis déchiré sur la question. D'un côté, j'aime manger de la viande - comme les lions et les tigres.


Je suis sûr que si un lion vous croisait, il ne se demanderait pas si ça serait éthique de vous manger. Il vous mangerait, point. Il se foutrait des droits de l'Homme comme de sa première gazelle.


Mais d'un autre côté, aucun lion ne regarderait un zèbre en se disant: «Hummmm, lui, je vais l'attacher, je vais le gaver de force pendant une couple de semaines, et quand il va être gros comme un loukoum, je vais lui couper la tête et étendre une partie de son foie sur une petite biscotte...» Vous me comprenez?


Les animaux ne sont pas aussi sadiques que nous. Ils ne torturent pas, ils mangent pour survivre, pour assouvir leur faim. Pas pour «vivre une expérience culinaire».


(Cela dit, aucun lion n'a peint le plafond de la chapelle Sixtine non plus...)


FAUT-IL PROTÉGER SATURNIN?


Notre rapport avec les animaux est étrange.


Accepteriez-vous qu'on attache des chiens, qu'on les gave de force et qu'on les bouffe? Certainement pas. Vous trouveriez ça barbare.


Alors pourquoi ça ne vous fait rien qu'on fasse la même chose avec des canards, qu'on les lance vivants sur un mur de béton, qu'on leur arrache la tête et qu'on jette leurs rejetons dans une déchiqueteuse?


Pourquoi on protège les chats et les chiens, mais pas les poules? À ce que je sache, une poule, ça souffre...


D'un autre côté, si on décide de «respecter» les poules, pourquoi ne ferait-on pas la même chose avec les poissons?


Vous me direz que ce n'est pas la même chose, que les poissons n'ont pas de conscience.


Qu'est-ce que vous en savez? Avez-vous déjà été poisson dans une vie antérieure?


Où est la limite, concernant le respect des animaux? On trace la ligne où?


Si on décide de protéger les droits des oies et des canards, pourquoi pas ceux des fourmis, des rats et des maringouins?


LIBERTÉ, ÉGALITÉ, ANIMALITÉ


Connaissez-vous la Deep Ecology? Les tenants de cette philosophie croient que les êtres humains ne sont pas plus importants que les animaux. Selon eux, chaque espèce vivante est sacrée, et aucune espèce ne pèse davantage sur la balance que l'autre. Je m'excuse, mais j'ai un chien et deux filles.


Si un feu éclate dans ma maison demain matin, qui vais-je sauver en premier? Mon chien? Bien sûr que non. Je vais sauver mes filles.


Je l'aime, mon chien, je l'adore, je trouve que c'est le chien le plus cool et le plus tripant du monde. Mais si je dois choisir entre lui et mes filles (ou n'importe quelle personne), je n'hésiterai pas un millième de seconde...


Pourquoi ? Parce que pour moi, un chien n'équivaut pas à un être humain. C'est cruel, mais c'est ça.


Les espèces vivantes, pour moi, n'ont pas toutes la même valeur. Certaines valent plus que d'autres.


Cela dit, est-ce que cela me donne le droit de torturer des animaux? Non. C'est ce qui me dérange dans l'histoire du foie gras.


Tuer des animaux est une chose. Les torturer en est une autre...


http://www.canoe.com/infos/chroniques/richardmartineau/archives/2007/07/20070716-102700.html

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François Parenteau

Je sais bien qu'il y a la guerre en Afghanistan et en Irak, les terroristes, George Bush qui censure la science pour servir son idéologie, la bactérie mangeuse de chair, les tireurs fous, le projet Rabaska et tout et tout. Mais je ne peux rien y faire, ce qui me fait le plus réagir, ce qui me donne des frissons dans le dos, c'est quand je sens que les animalistes sont en train de gagner du terrain. Et c'est un peu l'impression qu'on avait la semaine dernière avec cette histoire de foie gras et de canards maltraités. Dans les médias québécois, la cause animaliste n'a pas beaucoup de défenseurs acharnés, Dieu merci. On s'en est tenu à dénoncer la cruauté injustifiée et on a défendu le droit d'élever et de tuer des animaux pour nourrir les humains. Mais on sent que la tendance monte.
Lors d'un voyage en Europe, au début de la vingtaine, vous savez, pendant ce genre de trip Eurailpass qui forme la jeunesse, je me suis retrouvé dans une cabine en face d'une vieille madame un peu bourge.

Elle s'est mise à parler des animaux. À ses yeux, ces créatures étaient des merveilles de la création. Pas de malice, rien que de la bonté. Et elle ne trouvait rien de plus atroce que la cruauté envers les animaux. Elle avouait d'ailleurs les préférer à bien des humains. Je me disais que c'était une vieille aigrie qui dérapait un peu.

Ce genre de discours, au fil des ans, j'ai commencé à l'entendre d'un peu partout. Très présent dans le monde anglo-saxon, il est le plus souvent porté par des gens qui me semblent
les plus déconnectés de la réalité: des vedettes d'Hollywood, des mannequins, des gosses de riches en mal de cause. Depuis lors, les PETA et autres groupes de protection des animaux (pas des espèces menacées ou des écosystèmes, ce qui est tout autre chose) m'horripilent par leur hypocrisie. C'est correct pour un mannequin de porter des tissus fabriqués par des petites Chinoises forcées de travailler. Mais du blanchon, quelle horreur!

Depuis des décennies qu'on s'inquiète à gauche et à droite des effets dévastateurs qu'aurait la violence-spectacle qui s'explose sur nos écrans, petits et grands, personne ne s'est jamais questionné sur les effets potentiels d'une trop grande exposition à l'anthropomorphisme cute de tous les Mickey Mouse, les contes de la rive et autres Calinours. Ça crée une identification fausse.

Pour ma part, traitez-moi de Genghis Khan alimentaire, mais si j'apprends un jour que la viande d'un hamster qu'on aurait volontairement rendu alcoolique durant sa vie avait un goût absolument délicieux, je voudrais y goûter. Remarquez, la plupart du temps, la nature est bien faite. La souffrance goûte généralement mauvais. Il paraît qu'il y a trois catégories de gibier, selon la mort qu'il a connu. Le chevreuil foudroyé en pleine insouciance, broutant dans la clairière, goûterait pleinement le bonheur. Il n'a pas eu le temps d'avoir peur et que ses muscles se gorgent d'acide lactique. Celui qui a aperçu le chasseur et a commencé à s'enfuir serait déjà de moindre qualité. Quant à l'animal pris au piège d'un trappeur, sa viande serait immangeable tant il a eu le temps de capoter et d'angoisser avant d'être délivré de sa souffrance. C'est d'ailleurs pour cette raison que je préfère manger des oeufs de poules heureuses que ceux pondus dans les usines à oeufs stressantes.

C'est la même chose pour les produits non testés sur des animaux. Je veux bien qu'on balise la pratique de façon à empêcher de petits sadiques de se taper un trip aux dépens de ces pauvres bêtes. Mais ceux qui mènent cette bataille me semblent tellement motivés par une pensée tordue que je me méfie. En bout de ligne, leur but n'est pas le traitement éthique des animaux. Leur but, c'est de créer une planète Gund, avec tout plein d'animaux doux tout partout à qui l'humain ne ferait jamais rien de mal. Parce que, si vous observez bien, ces gens-là ne manifestent que pour les pandas, les bébés phoques et les mignons canards. Jamais pour la sangsue marbrée, la hyène à collerette ou le phacochère venimeux, qui sont pourtant tout aussi utiles à l'équilibre de leurs écosystèmes.

Mais voilà, ultimement, ma ligne à moi, c'est si ça fait du bien à l'humain. Le foie gras est un régal, les canards ne sont pas en voie d'extinction et on ne les torture pas inutilement? Beurrez-moi z'en épais. La fourrure tient au chaud, provient d'une source naturelle et encourage l'économie locale des Îles-de-la-Madeleine? Allez hop, j'enfile mes bottes de phoque. Je fais de la résistance préventive.

Parce que ce qui me glace d'effroi chez les animalistes, c'est justement qu'ils défendent cette cause-là quand il y a la guerre en Afghanistan et en Irak, les terroristes, George Bush qui censure la science pour servir son idéologie, la bactérie mangeuse de chair, les tireurs fous, le projet Rabaska et tout et tout...

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http://www.voir.ca/actualite/impertinences.aspx?iIDArticle=52540

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