Caro18 0 Posté(e) le 17 juillet 2007 Le mardi 10 juillet 2007 Des Mexicains joignent leur voix à celles de Bardot et McCartney Tout comme le chanteur Paul McCartney et son ex-femme Heather Mills, deux organismes mexicains accusent le Canada de se rendre complice de cruauté envers les animaux en n'encadrant pas correctement la chasse aux phoques. François Cardinal La Presse Emboîtant le pas à Brigitte Bardot et Paul McCartney, deux organismes mexicains accusent le Canada de se rendre complice de cruauté envers les animaux en n'encadrant pas correctement la chasse aux phoques. Ils ont déposé une plainte formelle en ce sens, il y a quelques jours, devant le secrétariat environnemental de l'ALENA. Cette pression internationale s'ajoute à celles provenant d'Europe, où plusieurs pays s'opposent à cette chasse controversée. La Belgique a choisi en début d'année d'instaurer un embargo contre les produits venant du phoque comme l'a fait avant elle l'Italie. L'Allemagne, la France et les Pays-Bas étudient la possibilité d'en faire autant. C'est dans ce délicat contexte que le Centre mexicain du droit de l'environnement ainsi que l'organisme Conservation des mammifères marins du Mexique ont décidé de se plaindre du laxisme d'Ottawa. Ils lui reprochent de fermer les yeux devant les violations répétées des lois par les chasseurs de phoques oeuvrant entre autres dans le golfe du Saint-Laurent. Les deux groupes écolos - Centro Mexicano de Derecho Ambiental et Conservación de Mamíferos Marinos de Mexico, de leur vrai nom - affirment en effet que les chasseurs sont en contravention avec le Code criminel canadien qui interdit de causer une souffrance à un animal sans nécessité. «La grande majorité» des chasseurs, selon la plainte des organismes, ne respecte pas les dispositions législatives qui prescrivent les instruments et les méthodes à employer pour tuer les phoques. Voilà sensiblement ce que reproche aussi l'Union européenne qui, en septembre dernier, a pondu une déclaration invitant les pays membres à fermer leurs frontières aux produits issus du phoque. Aucune décision officielle n'a encore été prise. Derrière ce brouhaha politique, on retrouve plusieurs personnalités dont les plus importantes sont certainement le chanteur Paul McCartney et l'actrice Brigitte Bardot. Cette dernière a d'ailleurs eu un échange épistolaire musclé avec la sénatrice Céline Hervieux-Payette, en mai dernier, dans les journaux québécois. Tout comme Mme Bardot, les deux groupes mexicains déplorent l'attitude des chasseurs, mais également celle du ministère des Pêches et Océans. On prétend non seulement que le Ministère fixe des quotas trop élevés, mais également qu'il évite de les faire respecter. Dans le résumé de la plainte déposée le 26 juin, on peut lire que le Canada «omet d'assurer l'application efficace de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement et du préambule de la Loi sur les océans du Canada, car il n'applique pas le principe de précaution lorsqu'il établit le quota annuel pour la pêche au phoque du Groenland et a permis que, dans quatre des cinq dernières années, ce quota soit dépassé». Les prétentions des groupes écolos illustrent le peu de confiance qu'ils ont à l'endroit du Canada, car ce dernier a annoncé en mars dernier de nouvelles mesures pour éviter justement le dépassement des quotas. Les flottes prises en défaut verront par exemple leur allocation réduite par le nombre exact de phoques pris en trop, l'année suivante. La Commission de coopération environnementale (CCE), qui a le mandat de s'assurer que les gouvernements appliquent leurs propres lois dans ce domaine, a pris la question en délibéré. Elle doit maintenant interroger le Ministère avant d'accueillir ou de rejeter la plainte. Si cette dernière est reçue, un dossier factuel sera rédigé par la Commission. N'ayant pas le pouvoir de renverser une décision ou d'obliger un pays à respecter ses lois, les conclusions de la CCE peuvent s'apparenter, tout au plus, à un blâme international. En juin dernier, le ministre des Pêches et des Océans, Loyola Hearn, a qualifié de «sérieux précédent» l'initiative de la Belgique et de l'Italie d'interdire la vente de produits issus du phoque. Il avait alors soutenu que son gouvernement allait «agir en conséquence», sans préciser plus avant sa pensée. «Nous estimons être capables de faire la démonstration (que la chasse aux phoques n'est pas inhumaine)», s'était contenté de dire le ministre, qui n'est pas revenu sur le sujet depuis. Le Ministère n'a pas rappelé La Presse, hier. http://www.cyberpresse.ca/article/20070710/CPACTUALITES/707100391/6730/CPACTUALITES Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites