Animal 0 Posté(e) le 18 juillet 2007 Le mercredi 18 juillet 2007 Le port méthanier de Cacouna pourrait nuire aux bélugas Le secteur du fleuve où seront bâties les imposantes structures devant accueillir les super-méthaniers constitue en effet une véritable pouponnière pour ces baleines blanches. Presse canadienne Montréal Prévue pour durer trois ans, la construction du port méthanier d'Énergie Cacouna, tel qu'acceptée par Québec, pourrait nuire gravement à la population de bélugas du Saint-Laurent, selon Le Devoir. L'espèce, dont le cheptel stagne à 1000 individus depuis plus de 20 ans, est menacée de disparition. Le secteur du fleuve où seront bâties les imposantes structures devant accueillir les super-méthaniers constitue en effet une véritable pouponnière pour ces baleines blanches. Chaque année, de juin à octobre, de nombreuses femelles viennent y mettre bas et y passent quelques semaines, voire quelques mois avec leurs nouveau-nés. «Il est démontré que ces femelles sont fidèles à ce secteur, y reviennent année après année pour mettre bas et prendre soin de leurs jeunes», souligne d'ailleurs Véronik de la Chenelière, biologiste au Groupe de recherche et d'éducation sur les mammifères marins. Cette zone marine est donc particulièrement primordiale. «La période de mise-bas et d'allaitement est une période très sensible, qui demande un lien très étroit entre une mère et son jeune. Ils sont particulièrement vulnérables au dérangement par le bruit, ajoute Mme de la Chenelière. Évidemment, il faut que le jeune demeure avec sa mère s'il veut survivre. S'il y a un dérangement, qui entraîne la fuite des animaux, il y a un risque que ce lien essentiel et fragile soit brisé, donc qu'on condamne le petit. Ça peut avoir un effet direct sur le recrutement dans la population. Et on sait que c'est une population menacée qui n'augmente pas. On ne peut donc pas se permettre ce genre d'impact sur la population.» Or, la mise en place des installations maritimes du port méthanier occasionnera beaucoup de bruit sous l'eau, notamment lors du martelage des pilotis. La construction de la jetée et du quai d'amarrage pourra pourtant se faire de juin à octobre, alors que la «pouponnière» est achalandée, selon le «certificat d'autorisation» délivré par Québec à TransCanada Pipelines Limited et consulté par Le Devoir. Le document sera publié mercredi dans la Gazette officielle. Il impose au promoteur des mesures d'atténuation du bruit et une évaluation suivie quant à sa propagation. On indique également qu'il sera essentiel de pouvoir détecter la présence de bélugas près de la zone des travaux. http://www.cyberpresse.ca/article/20070718/CPSOLEIL/70718059/5019/CPSOLEIL Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites