Animal 0 Posté(e) le 20 juillet 2007 Une vraie ferme pour les enfants urbains Yves Charlebois Collaboration spéciale 19 juillet 2007 redaction@laterre.ca SAINTE-AGATHE-DE-LOTBINIÈRE – Marielle Martineau est une véritable force de la nature. Elle est à la tête d’une ferme porcine de 300 porcs à l’engrais, de 70 brebis, de 71 hectares en culture et d’un camp éducatif de vacances. Cette « belle fermière » toute menue a acquis la ferme laitière de ses parents en 1992 sur le chemin Bois-Francs à Sainte-Agathe-de-Lotbinière. Trois ans plus tard, elle s’est lancée avec son conjoint de l’époque dans le monde de la ferme éducative. Aujourd’hui, sa fille Alexandra et son fils Gabriel l’épaulent dans cette aventure. La ferme Marichel, c’est d’abord une ferme d’exploitation commerciale. Les porcs sont élevés à forfait pour une entreprise d’intégration. Les agneaux issus de ses brebis sont presque tous vendus à la ferme. Pour ce qui est de ses champs de soya et de céréales ainsi que de fourrage, ils sont certifiés biologiques et vendus sur les marchés extérieurs. Le volet éducatif représente le tiers des revenus de l’entreprise. À chaque année, 2000 jeunes y font escale pour une journée ou pour une semaine dans le cadre d’un camp d’été. La ferme Marichel est équipée pour accueillir au maximum 34 jeunes en dortoir avec tous les services d’hygiène. En plus, on retrouve un camp de bois rond et un tipi où les participants peuvent passer la nuit. Pour la bonne marche du camp d’été, Marielle compte sur la collaboration d’une chef de camp en place depuis des années, soit Louise Fortin, ainsi que de six monitrices. À la ferme éducative, les enfants apprennent l’entretien du potager à partir des semis jusqu’à la récolte. Les légumes du potager se retrouvent sur la table lors des repas. La production porcine et ovine fait partie de l’apprentissage des jeunes. Ces derniers apprennent également les bases de l’apiculture grâce aux ruches sur place et à des équipements pour extraire le miel. Les enfants apprennent également à pétrir le pain et à le faire cuire dans un four à bois. Pour Marielle, des questions saugrenues pour une agricultrice peuvent survenir comme : « Pourquoi vous mettez des oeufs en dessous des poules ? » Par contre, le plus grand côté enrichissant pour elle est de s’apercevoir que des enfants nerveux deviennent très calmes après quelques jours au contact d’animaux. « Les bêtes se laissent aimer et elles le rendent bien ». L’aspect sécuritaire n’est pas négligé, car le moindre transport à l’extérieur, comme pour aller à la baignade, se fait avec un autobus scolaire. Comme projet d’avenir, Marielle compte obtenir la collaboration du YMCA de Montréal qui pourrait offrir un stage à la ferme à certains élèves en difficulté. Marielle tient à le répéter : «Sur une ferme, il y a de la vie toute l’année. » Et des visiteurs, elle peut en recevoir en plein hiver. « Les gens n’en reviennent pas de constater qu’on peut marcher plusieurs minutes et qu’on est toujours sur le terrain de la même ferme. » La journée de notre passage, le directeur régional de Telus, Michel Doré, était sur place pour remettre un chèque de 10 000 $ pour aider le volet éducatif de la ferme. Telus verse chaque année près de 500 000 $ à différents organismes au Québec. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites