Animal 0 Posté(e) le 20 juillet 2007 ÉLEVAGES PÉRIGORD: « Les gens sur la ferme sont choqués » Jean-Charles Gagné 19 juillet 2007 redaction@laterre.ca « Les gens sur la ferme, et même d’anciens employés, sont choqués des gestes posés à l’égard des canards. Ils savent bien, après plusieurs années d’ancienneté, que ce n’est jamais notre façon de faire, chez Élevages Périgord, que d’arracher la tête de canards ou de les frapper du pied ou contre les murs, en trouvant ça drôle en plus. » Directeur général, Emmanuel Nassans se sort péniblement du bourbier consécutif à la diffusion d’images montrant des gestes de violence à l’égard de canards destinés à la production de foie gras. « À l’exception d’autres producteurs de foie gras qui ont réagi favorablement et de quelques courriels d’encouragement, nous sommes plutôt seuls pour traverser la crise », a-t-il confié à la Terre, le 13 juillet 2007. L’enquête de la Sûreté du Québec se poursuit. Des inspecteurs du MAPAQ sont sur les lieux quotidiennement afin d’évaluer les pratiques de l’entreprise, la plus importante productrice de foie gras au Québec et la deuxième en Amérique du Nord. « Jusqu’à maintenant, le MAPAQ n’a rien noté d’anormal et ne nous a pas fait de recommandations particulières », a-t-il mentionné. Violence gratuite Deux jours auparavant, il avait dénoncé catégoriquement les gestes de violence gratuite qui ont été filmés. « Nous avons à cœur la santé et le bien-être des animaux qui servent à produire notre foie gras. Chez Élevages Périgord, c’est tolérance zéro à l’égard de la violence envers les animaux. » En entrevue, M. Nassans a expliqué : « Ces canards constituent notre gagne-pain et tous ceux qui travaillent avec des animaux savent très bien que des soins minimaux sont requis pour obtenir une meilleure productivité, sinon on ne reste pas longtemps en affaires. » Comme preuve de l’absence de mauvais traitement des canards, M. Nassans avance que le taux de mortalité enregistré dans ses élevages est inférieur à celui observé dans l’industrie de la volaille, avec 1,67 par 150 000 canards, et cela après 104 jours d’élevage. Le directeur général a signalé que le gavage, souvent décrié, est un geste qui prend environ cinq secondes, incluant la saisie de la tête de l’oiseau. Un canard subit entre 25 et 27 gavages durant sa vie, l’équivalent de quelques minutes sur sa vie entière. « L’élimination des canettes constitue la partie la plus éprouvante du métier, a affirmé M. Nassans. S’il y avait un moyen de les vendre ou même de les donner, je le ferais. Pour l’heure, il n’y a pas de débouché économique et ces canettes ne peuvent concurrencer les canards mulards. » Selon le vétérinaire Jean-Pierre Vaillancourt, les techniques de fécondation ne permettent pas encore de produire, à l’échelle industrielle, seulement des mâles ou des femelles chez les volailles, selon le besoin. Par ailleurs, on ajoute du gaz carbonique dans les sacs pour réduire la souffrance des canettes, a précisé M. Nassans. Tous les détails dans l'édition 19 juillet de La Terre de chez nous http://www.laterre.ca/?action=detailNouvelle&menu=9§ion=editionCourante&idArticle=4576 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites