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Confusion autour de « Produit du Canada

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Le dimanche 29 juillet 2007

LE SOLEIL - POINT DE VUE

Confusion autour de « Produit du Canada »




Photothèque Le Soleil

Claude Lacoste

Président
Fédération québécoise des producteurs de fruits et légumes de transformation



Saviez-vous que les petits concombres marinés (dill pickles) et une foule d'autres produits qui portent la mention «Produit du Canada» n'ont pas nécessairement été cultivés ici, mais parfois en Chine, en Inde, en Thaïlande ou ailleurs? Quelle logique de voir nos olives vertes préférées porter la mention «Produit du Canada» alors qu'il ne se cultive pas d'olives en terre canadienne ?

Aberration ou fausse représentation? L'appellation «Produit du Canada» représente-t-elle la réalité ? Informe-t-elle adéquatement le consommateur sur la vraie nature des concombres, olives, haricots, maïs ou autres fruits et légumes transformés qu'il achète à l'épicerie? Pas vraiment. Pourquoi ?

En vertu de la réglementation canadienne, un aliment transformé peut porter la mention «Produit du Canada» si 51 % de son coût de production est canadien. C'est ainsi qu'une multitude d'aliments, dont la matière première est importée, mais dont seulement la transformation — ou encore l'emballage — sont réalisés au Canada, arborent en toute légalité la mention «Produit du Canada».
Rolling Eyes
Cette réglementation — archaïque — fait en sorte que, sur les tablettes des épiceries, rien ne permet au consommateur de différencier les concombres asiatiques ou les asperges sud-américaines de ceux qui sont cultivés au Canada. S'ils ont été transformés chez nous, ils portent tous deux la mention «Produit du Canada».

La définition de «Produit du Canada», date de près de 40 ans. Elle est non seulement désuète, mais... aberrante. Au lieu d'informer adéquatement le consommateur, elle le confond. Pire, si un produit importé présentait, sous l'actuelle réglementation fédérale, un problème d'innocuité, c'est l'ensemble de la production canadienne qui en serait affectée !

La solution est simple et peu coûteuse : seuls les aliments cultivés et transformés au Canada devraient porter la mention «Produit du Canada». Quant aux aliments importés de l'étranger, transformés ou emballés au Canada, leur pays d'origine devrait être indiqué clairement sur les emballages, juste à côté de l'appellation «Préparé au Canada» ou «Emballé au Canada».

Les modifications que le gouvernement canadien se doit d'apporter le plus tôt possible à la définition de « Produit du Canada » visent à donner une information juste au consommateur. Elles ne diminueront en rien l'apport économique des transformateurs québécois et canadiens qui transforment et qui emballent des aliments en vrac provenant de l'étranger.

À l'heure de la globalisation des marchés, les nouvelles définitions de «Produit du Canada» et de «Préparé au Canada» permettront tout simplement d'informer avec clarté et transparence les consommateurs québécois et canadiens en redonnant sa juste place à la production locale dans les paniers d'épicerie.


http://www.cyberpresse.ca/article/20070729/CPSOLEIL/70725129/5287/CPOPINIONS

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