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Algues bleues: les écologistes blâment les agriculteurs

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Le mardi 31 juillet 2007


Algues bleues: les écologistes blâment les agriculteurs




Photo archives La Presse




Martin Croteau

La Presse

Au moment où les algues bleues infectent 83 lacs ou rivières, des groupes écologistes accusent les agriculteurs - surtout les éleveurs de porc - d'être responsables des trois quarts de la pollution dans nos cours d'eau.



Le noeud du problème: le phosphore, utilisé comme engrais dans les champs, mais associé au foisonnement de cyanobactéries et d'autres herbes envahissantes dans l'eau. L'une des substances agricoles les plus riches en phosphore est le lisier, du purin de porc liquéfié pour en faciliter la manutention.

«Les éleveurs, pour se débarrasser du lisier de porc, vont l'asperger sur les terres agricoles, en particulier sur le maïs. Le gros problème, c'est que s'il pleut ou s'il y a trop de lisier, ces excédents s'en vont dans les cours d'eau et se retrouvent dans les lacs», déplore Éric Darier, porte-parole de Greenpeace.

Dans la baie Missisquoi, poursuit-il, 77% des excès de phosphore proviennent des champs environnants.

En décembre, le gouvernement a dévoilé avec l'Union des producteurs agricoles (UPA) un plan concerté de trois ans, qui prévoit des mesures volontaires pour réduire la pollution. Selon Greenpeace, cette stratégie place les agriculteurs à l'abri «de toute nouvelle mesure environnementale d'ici 2010».

Cependant, chaque exploitation est tenue d'équilibrer son «bilan phosphore» d'ici 2010. Autrement dit, les producteurs ne pourront épandre plus que leur terre peut absorber. «À l'heure où on se parle, plus de 85% du secteur a déjà atteint cet objectif», affirme l'attachée de presse de la ministre de l'Environnement, Véronik Aubry.

Mais cela ne suffit pas, répond Éric Darier. «Il faut revoir toutes les politiques agricoles et se poser la question fondamentale: est-ce qu'on veut encourager l'industrie porcine au Québec? Est-ce qu'on veut faire des grandes mégaporcheries qui polluent l'environnement?»

L'organisme Eau Secours propose de son côté de maintenir le fumier de porc dans sa forme solide, et de le mélanger à de la paille. Le résidu pourrait alors être stocké. «Là, tu as une pollution incroyable parce que ton lisier est liquide, dit le président André Bouthillier. Si c'était solide, il y en aurait moins dans les champs et la balance serait envoyée dans un site d'enfouissement.»

Mais les agriculteurs sont sensibles à l'environnement, rétorque la première vice-présidente de l'UPA, Martine Mercier. Au fil des ans, ils ont reboisé leurs berges et assaini leurs méthodes d'épandage. «Aujourd'hui, les agriculteurs produisent 18 000 tonnes de phosphore de moins qu'il y a 10 ans.»

http://www.cyberpresse.ca/article/20070731/CPENVIRONNEMENT/707310481/6108/CPENVIRONNEMENT

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