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Du plomb dans la rivière Sainte-Anne

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Le jeudi 16 août 2007



Du plomb dans la rivière Sainte-Anne



[email]Éric Moreault[/email]

Le Soleil

Québec

La rivière Sainte-Anne est victime, quelques fois par année, d’une légère contamination au plomb qui dépasse le critère chronique de protection de la vie aquatique. Elle est causée par l’un de ses affluents. Ce dernier se déverse à la hauteur de Sainte-Anne-de-la-Pérade, célèbre lieu de pêche aux petits poissons des chenaux.



« Il est improbable que ces dépassements de critère aient des impacts sur la vie aquatique », précise toutefois le nouveau rapport du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) sur la question.

Malgré tout, « c’est inquiétant », s’exclame Nancy Blanchette, directrice générale de la Corporation d’aménagement et de protection de la Sainte-Anne (CAPSA). « Le poulamon n’y vient que pour frayer, mais il y a d’autres poissons comme l’achigan et l’omble de fontaine qui y passent l’année. On voit fréquemment des gens en pêcher dans la rivière. »

À première vue, « ça ne me semble pas alarmant », a commenté le maire de Sainte-Anne-de-la-Pérade, Gilles Devault. « Mais on fait d’autres vérifications. » Le rapport a été confié à un biologiste, pour examen, de même qu’au président de l’Association des pourvoyeurs de la pêche aux poissons des chenaux.

La campagne d’échantillonnage du MDDEP ne comprenait pas d’analyses de la chair de poissons. C’est l’ancien site minier de Notre-Dame-de-Montauban qui est à l’origine du problème.

Préoccupée, la CAPSA avait demandé, en 2001, une étude de ses impacts sur les rivières Sainte-Anne et Batiscan. Si le site a peu d’effet sur la Batiscan, il en va autrement de la rivière Charest. Ce tributaire modeste de la Sainte-Anne est contaminé à sa tête par les résidus miniers.

« Il en résulte des concentrations très élevées de cadmium, de plomb et de zinc dans le cours supérieur de la rivière Charest. Ces concentrations diminuent le long du parcours de 53 km de la rivière jusqu’à son embouchure dans la rivière Sainte-Anne, mais dans le cas du plomb et du zinc, les concentrations demeurent supérieures aux critères de qualité de l’eau pour la protection de la vie aquatique », lit-on dans le rapport.

C’est surtout la rive droite de la célèbre rivière qui est touchée par les épisodes de contamination, avant que celle-ci ne se jette dans le fleuve Saint-Laurent, cinq kilomètres plus loin. Le grand débit de la Sainte-Anne explique qu’on juge « improbable » les impacts sur les poissons.

dépollution agricole

Le rapport permettra à la CAPSA de poursuivre ses démarches auprès du gouvernement, infructueuses jusqu’à maintenant, pour la décontamination du site. « Nous aurons des arguments. Québec a des lois pour le lixiviat des dépotoirs (les rejets liquides), il devrait en être de même pour une mine », estime Mme Blanchette (voir autre texte).

Toutefois, le rapport vient saper les efforts de dépollution agricole de la CAPSA dans la rivière Charest, croit-elle. La sachant contaminer aux métaux lourds, certains agriculteurs seront moins enclins à adopter un comportement écologique.

L’ancienne mine d’or, d’argent, de zinc et de plomb a fermé ses portes en 1990. Elle était exploitée par Muscocho, devenue Golden Goose Resources en 2005, une compagnie qui a son siège social à Montréal.

Sur Internet: www.mddep.gouv.qc.ca/eau/flrivlac/toxiques.htm

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Citation :
certains agriculteurs seront moins enclins à adopter un comportement écologique.


Qu'ils leur donnent des amendes: le comportement viendra bien !

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