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Animal

Les militants antivivisection sèment la peur

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http://www.lefigaro.fr/france/20070922.FIG000000947_les_militants_antivivisectio\
n_sement_la_peur.html


Les militants antivivisection sèment la peur

*Menaces, harcèlement et vandalisme font désormais partie de la panoplie des
activistes français.*

IL A SUFFI de quelques lignes postées sur un site Internet, fin août, pour
assurer leur notoriété. En déclarant, sans en fournir la preuve, avoir
empoisonné 85 flacons de produit pour lentilles de contact sur le sol
français, des militants antivivisection d'un genre nouveau ont fait une
irruption spectaculaire sur la scène française. Baptisé « Animal Rights
Militia », le groupe a en effet contraint Novartis à retirer plus de
10 000 bouteilles du marché. Signe, selon les services de renseignement, que
* « le temps est désormais venu de surveiller cette mouvance militante en
voie de structuration **»*.

Selon la police, la première alerte remonterait à près d'un an. Fin
octobre 2006, une quinzaine de militants venus de Grande-Bretagne
manifestent devant les locaux parisiens de plusieurs groupes
pharmaceutiques. Particulièrement virulents, ils menacent de représailles
les employés de ces laboratoires qu'ils accusent de *« collaborer »* avec
leur bête noire : le centre britannique d'expérimentation animale Huntingdon
Life Sciences (HLS). Dans les semaines suivantes, les actes de vandalisme se
multiplient contre les marchands de fourrure, bouchers et autre éleveurs de
chiens. Longtemps épargnée, la France découvre, avec un temps de retard sur
ses voisins, les nouvelles méthodes des militants de la cause animale.

*Actes d'intimidation*

À Paris, Lyon et Bordeaux, tandis que des collectifs antispécistes (1)
regroupant quelques dizaines de sympathisants protestent en toute légalité
contre la vivisection, la chasse ou la corrida, on assiste alors à une
recrudescence d'actes d'intimidation. Certains cadres d'Air France, parce
que leur compagnie est accusée de transporter des animaux de laboratoire,
retrouvent ainsi des inscriptions menaçantes près de leur domicile. Selon le
site Internet de l'organisation clandestine Animal Liberation Front (ALF),
des dizaines d'*« assassins »* d'animaux voient aussi leurs vitrines brisées
ou leurs pneus crevés.

D'abord sceptiques, les policiers ont commencé à s'inquiéter lorsque, le
28 avril dernier, un incendie criminel a dévasté les locaux de la société
Techniplast, près de Lyon. *« Le feu, qui a été allumé en pleine nuit,
aurait probablement fait des victimes s'il y avait eu quelqu'un à
l'intérieur »*, assure Philippe Prévost, directeur de cette entreprise
spécialisée dans la fabrication de cages pour animaux.

Sur le parking, le méfait a été signé à la peinture blanche : *« ALF »*.
Exaspéré, Philippe Prévost estime avoir été visé parce qu'il fournit le
laboratoire HLS, cible de l'organisation britannique Stop Huntingdon Animal
Cruelty (Shac).

Fin juillet, pour la première fois, une dizaine d'activistes français
manifestent devant les locaux de Sanofi sous la bannière de Shac. Un mois
plus tard, c'est également au nom de la lutte contre Huntingdon Life
Sciences qu'Animal Rights Militia s'attaque au laboratoire Novartis, accusé
pour l'occasion d'être l'un des principaux clients du centre
d'expérimentation animale.

(1) Les antispécistes affirment que les animaux doivent être traités à
l'égal de l'homme.

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