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caractéristiques d'identification chez la tortue d'Hermann
lorent6202 a posté un sujet dans Questions et conseils
Critères de différenciation entre la tortue d'Hermann occidentale (Eurotesdudo hermanni) et la tortue d'Hermann orientale (Eurotestudo boettgeri) La plaque caudale est toujours divisé médialement chez Eurotestudo hermanni, contrairement à Eurotestudo boettgeri où elle peut être simple. E. boettgeri peut également être différencié de E. boettgeri par sa coloration plus claire, dont la teinte de fond est un jaune pâle à verdâtre. E. hermanni à gauche, E. boettgeri à droite E. boettgeri possède des sutures différentes sur le plastron : la longueur du sillon médian des plaques pectorales est plus grande ou égale à la longueur du sillon médian des plaqques fémorales. Chez E. hermanni, la longueur du sillon médian des plaques pectorales est plus petite que la longueur du sillon médian des plaques fémorales. Eurotestudo boettgeri possède des bandes noires discontenues sous le plastron, moins marquées, parfois effacées Chez E. hermanni, ces bandes noires sont larges, continues et bien noires E. hermanni à gauche, E. boettgeri à droite La taille moyenne d'E. boettgeri est de 18 à 24 cm chez les mâles et de 27 à 35 cm chez les femelles. La taille moyenne d'E. hermanni est de 13 à 20 cm chez les mâles et de 16 à 23 cm chez les femelles. -
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LES TORTUES DES GENRES Testudo, Eurotestudo et Agrionemys Espèces : caractéristiques, aires de répartition et biotopes Testudo hermanni (Gmelin, 1789) Tortue d’Hermann C’est la seule tortue terrestre française. Elle est présente dans le département du Var (massif des Maures) et en Corse, mais également en Italie, Espagne, et de nombreuses îles méditerranéennes, Sicile, Sardaigne, Majorque et Minorque. La tortue d’Hermann se caractérise par sa carapace assez arrondie de forme ovale et parfois fortement trapézoïdale chez certains mâles, de coloration noire et jaune. Elle possède un éperon corné situé à la pointe de sa queue, divisé longitudinalement en deux. La plaque supracaudale est toujours divisé médialement, contrairement à Testudo boettgeri où elle peut être simple. Les membres antérieurs, pourvus de cinq griffes, sont couvert de grandes écailles cornées sur la face extérieure, tandis que les membres postérieurs ont de petites écailles et seulement quatre griffes. Elle n’a pas d’ergots derrière les cuisses. Les tâches noires du plastron forment deux larges bandes continues. Sa taille ne dépasse pas 19 cm. La tortue d’Hermann occupe une grande variété d’habitats tels que les plaines alluviales plus ou moins arides, les landes, les dunes côtières avec végétation, les maquis et garrigues ouverts, les forêts claires, les lisières. Testudo boettgeri (Mojsisovics, 1889) Tortue de Boettger, tortue d’Hermann orientale L’aire de répartition de T. boettgeri s’étend plus à l’Est que celle de T. hermanni. Elle s’étend depuis le Monténégro, l’Albanie, la Serbie, la Macédoine, la Bulgarie, La Roumanie, la Turquie, la Grèce, le Péloponnèse.Très similaire à T. hermanni, puisqu’elle en était autrefois la sous-espèce orientale, elle possède à l’instar de celle-ci une griffe au bout de la queue, une supracaudale normalement divisée, des bandes noires longitudinales sous le plastron, des vertébrales étroites, de petites écailles sur la face antérieure des avant-bras. Toutefois T. boettgeri peut être distinguée de T. hermanni par sa coloration plus claire, dont la teinte de fond est un jaune pâle à verdâtre ; des sutures différentes sur le plastron (fémorales égales ou plus petites que les pectorales) ; des bandes noires sous le plastron beaucoup plus fractionnées. Sa taille est également plus importante et peut atteindre 34 cm (observé en Bulgarie). Il est à noter que les populations du sud du Péloponnèse sont réellement « naines » et ne dépassent pas 15 cm. T. hermanni vit dans un milieu de garrigue et de maquis méditerranéen modérément boisé, avec des zones ouvertes pour s’ensoleiller. Testudo marginata (Schoepff, 1793) Tortue bordée, tortue marginée Elle s’observe principalement en Grèce, mais on la trouve également dans les Balkans, en Sardaigne, en Toscane et en Sicile. Cette tortue est la plus grande des Testudo, avec des records de 40 cm pour 6 kg pour certaines femelles, et c’est la seule à présenter un élargissement aussi important des marginales arrières, en forme de jupe. La coloration générale est brune à noirâtre. Elle ne possède pas d’éperons cornés derrière les cuisses et pas d’ergot au bout de la queue. T. marginata est souvent décrite comme une espèce inféodée aux collines ou même aux montagnes ; il est vrai que cette tortue peut se rencontrer à des altitudes supérieures à 1000m. Cependant, l’espèce est également présente en plaine, jusqu’au niveau de la mer. Son aire de répartition comprend une large variété de biotopes, quoique T. marginata est le plus souvent associée à des milieux ouverts, pentus, rocheux, avec une abondante couverture de broussailles et de buissons. Testudo graeca (Linné, 1758) Tortue mauresque On rencontre cette espèce en Afrique du Nord, du Maroc jusqu’au nord-ouest de la Libye, ainsi qu’au sud de l’Espagne et aux Baléares, en Sardaigne et en Sicile. Cette tortue présente des ergots cornés derrière les cuisses et ne possède pas de griffe au bout de la queue ; l’écaille supracaudale n’est pas divisée dans 99% des cas ; la première vertébrale est courbée (sauf chez T. graeca nabeulensis) ; le plastron, jaunâtre à crème, est marqué de tâches noires irrégulières ou à peine visibles, et jamais de bandes latérales noires régulières. Sa taille maximum peut atteindre 30cm. La coloration est variable selon les sous-espèces. Cette espèce vit dans les milieux arides et est donc habituée à un climat chaud et sec. Elle craint le froid et l’humidité qui entraîne souvent chez elle des maladies pulmonaires chroniques (rhinite) pouvant entraîner une mort rapide. Testudo ibera (Pallas, 1814) Tortue d’Ibérie (ancien nom de l’est de la Géorgie) Cette espèce occupe un vaste territoire depuis l’Azerbaïdjan, le sud de l’Ukraine, l’est de la Géorgie, la Turquie, l’est de la Grèce et de la Roumanie. C’est une grande tortue, jusqu’à 26 cm, avec une carapace relativement large et basse. Les marginales arrières sont évasées, avec souvent des parties dentelées. Elle possède des ergots derrière chaque cuisse. La coloration de la carapace des juvéniles est olive clair à jaunâtre, avec des marques noires qui s’étendent en vieillissant. La tortue d’Ibérie préfère les habitats semi-désertiques, les steppes, les sites vallonnés couverts d’herbes et les contreforts plus ou moins envahis de buissons. On la rencontre également dans les zones cultivées, tels que les champs, les jardins et les vignes. Agrionemys horsfieldii (Gray, 1844) Tortue des steppes Le territoire de cette tortue est vaste, puisqu’il va de l’Iran à l’Ouest, jusqu’en Chine à l’est, en Russie au nord et à la mer d’Oman au Pakistan au sud. Elle est bien représentée dans les pays qui entourent la mer Noire. Cette espèce ne possède que quatre doigts aux pattes avant, ce qui la différencie des Testudo, mais ce sont des doigts dotés d’ongles puissants, assez large, qui favorise le creusement de profonds terriers dans lesquels elle se dissimule. La tortue des steppes montre donc une morphologie adaptée à une vie fouisseuse : carapace déprimée, massive ; les ouvertures antérieure et postérieure de la carapace sont vastes, permettant un important débattement des pattes. Elle est uniformément brune à rougeâtre et sa taille adulte n’excède pas 28 cm. Trois sous-espèces sont décrites : A. h. horsfieldii en Afghanistan ; A. h. kazachstanica au Kazakhstan ; A. h. rustamovi au Turkménistan. C’est une tortue qui vit dans des steppes sèches, parfois désertiques, à des altitudes comprises entre 200 et 2500m. Confrontée à des contraintes thermiques extrêmes, la tortue des steppes s’enterrent dés que les conditions deviennent défavorables. Dimorphisme sexuel Le plastron est plus creusé chez le mâle (visible à partie de 5 à 6 ans) que chez la femelle. La queue est beaucoup plus épaisse chez le mâle. La supracaudale est plus évasée chez la femelle. Le mâle a une taille plus réduite. Maintenance L’enclos Les enclos destinés à accueillir les tortues décrites ci-avant seront identiques. On s’assurera que le taux d’humidité de l’enclos sera plus faible dans le cas de la maintenance de Testudo graeca et d’ Agrionemys horsfieldii. Les tortues sont donc placées dans un enclos grillagé. Le grillage sera enterré sur au moins 30 cm et le bord supérieur sera recourbé vers l’intérieur afin d’éviter les évasions. Pour les juvéniles, l’enclos disposera d’un toit grillagé amovible pour les protéger d’éventuels prédateurs. Une cabane sera positionnée de manière à ce qu’elle reçoive le soleil le matin. Les juvéniles ont besoin d’un taux d’hygrométrie élevé. L’enclos doit comprendre trois zones bien distinctes : - une zone plantée (trèfle, pissenlit, petits arbustes non toxiques, thym, romarin, fraisier, menthe, citronnelle, estragon) - une zone découverte et plutôt aride - une zone en paillis d’écorce de pin Il faut prévoir une plage d’insolation en tuile, bois ou parpaing . L’enclos des adultes est identique toute proportion gardée, avec ses trois zones distinctes. Des cachettes en pierre seront garnies de paillis, des plaques de fibrociment pourront servir de plage d’insolation. La serre Dans les régions du nord de la France, la serre est réellement un équipement de choix pour la maintenance et l’élevage d’un grand nombre d’espèces de tortues terrestres. Elle peut être juxtaposée à l’enclos et servir ainsi d’abri aux tortues pendant les mauvais jours. Elle peut être agencée de la même manière que l’enclos avec les trois zones distinctes. Elle peut être éventuellement chauffé et équipé de lampe à UV. L’inconvénient de la serre est la température à l’intérieur durant l’été… L’idéal est de la choisir avec un toit amovible. Plantation pour l’enclos Elle est identique pour toutes les Testudo : Ceanothe, capucine, fraisier, framboisier, lavatère, hibiscus, lavande, pensée, romarin, thym, sedum, spectabile… Alimentation Les Testudo nécessite un repas à base de divers végétaux. Ceux-ci doivent leurs apporter les divers nutriments indispensables pour leur croissance, leur métabolisme de base, leur reproduction… Une attention particulière sera portée à l’apport en calcium, sachant que celui-ci sera éliminé si l’apport en phosphore est trop important ; ainsi, plus le rapport calcium sur phosphore est grand, meilleur est l’aliment pour les tortues. Exemples de végétaux à donner : laiteron commun, luzerne, pissenlit, plantain lancéolé, liseron, plantain majeur, trèfle blanc, trèfle violet, Opuntia ficus-indica (oter les épines avec une brosse et découper en morceau) Hibrnation Elle est identique pour les boettgeri, hermanni, ibera, marginata. Pour les graeca et horsfieldi le protocole est le même, mais la température et la durée d’hibernation sont différentes. Vers la mi-octobre, il y a un ralentissement des activités. On peut choisir de les faire hiberner en caisse ou dans l’enclos, en prévoyant des fosses sous les abris. Le substat sera très humide (taux compris entre 90 et 95%) et composé d’un mélange de terre, terreau, terre de bruyère et de feuilles. La caisse sera grillagée sur le dessus (pour éviter d’éventuelles attaques de rongeurs) et placer dans un endroit hors gel. Pour les juvéniles, il est possible de réduire leur durée d’hibernation en les placant en terrarium au début de la mauvaise saison. Pour celles et ceux qui hésiteraient à faire hiberner leurs juvéniles les premières années, je les invite à prendre connaissance du rapport paru dans le n°2 de la revue Chéloniens, pages 40 à 42, concernant l’influence de l’hibernation sur le taux de mortalité des juvéniles Testudo et Eurotestudo aux cours de leurs premières années de vie. Reproduction La reproductrion est la récompense d’un élevage réussi. La ponte En captivité, les pontes surviennent entre 5 et 7 semaines après l’hibernation, pour commencer vers la mi-mai dans les régions du sud ou en serre, en juin si absence de serre. Il s’écoule de quatre à six semaines entre l’accouplement et la ponte. Les femelles maintenues dans une enceinte extérieure doivent être surveillées attentivement lorsque leur comportement indique que la ponte est imminente, pour pouvoir récupérer les œufs immédiatement après. On repère le sommet de l’œuf en dessinant une petite croix avec un crayon à mine tendre, et on place les œufs dans un incubateur. Il n’y a aucun inconvénient à retourner les œufs si l’opération se fait juste après la ponte ; en effet il faut 24 à 48 h pour que l’embryon se fixe. Dans le doute on évite de retourner les œufs. En fonction de l’âge et du poids de la femelle, la taille des œufs va varier. Il est possible de mirer les œufs pour vérifier la présence d’un embryon (masse de couleur orangée irriguée par des vaisseaux sanguins) à travers la coquille à l’aide d’une lampe émettant une lumière intense. Cette opération ne doit être faite qu’après 4 à 5 semaines d’incubation. La durée des incubations dépend largement de la température, elle est d‘environ 90 jours. La température idéale pour un partage équilibré des naissances entre mâles et femelles semble être de 31,5°C (travaux de EENDEBAK en 1995). Les naissances A la naissance, les bébés sont un peu déformés, mais ils retrouvent une forme normale au bout de quelques heures. On baigne les petites tortues juste après l’éclosion, puis on les place dans un petit récipient dans le fond duquel on place de la vermiculite humide jusqu’à ce que leur sac vitellin soit entièrement résorbé. Mais si il est possible de les laisser dans la coquille, c’est encore mieux. Les juvéniles sont ensuite maintenus de la même manière que les adultes. Il est important de les baigner une fois par semaine et de maintenir une hygrométrie correcte dans l’enclos afin d’éviter qu’ils ne se déshydratent. A la naissance le bébé tortue est stérile, il n’a pas de flore microbienne, pas de flore intestinale. Il est alors possible de le mettre en présence de jeunes de l’année précédente, ou alors de leur donner à manger des selles de tortues non parasitées.
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LES PATHOLOGIES DES TORTUES Pathologies les plus fréquentes Morsures de chien Les morsures de chien (ou occasionnées par d’autres animaux) entraînent le plus souvent des pertes sanguines assez importantes. Traitement : il faut d’abord vérifier qu’aucun organe interne (poumon, intestin), les pattes ou la tête n’aient été touchés. Si la carapace est la seule a avoir souffert des morsures, il faut laver les plaies avec du savon antiseptique dilué (Bétadine scrub ou Hibivet) ; puis, après avoir séché la zone avec du papier essuie-tout propre, on applique de l’Antibiotulle (corps gras) ou de la Bétadine pommade ; on finit par envelopper le tout dans un pansement absorbant (car ce genre de plaie suinte beaucoup) entouré d’une bande collante. Ce pansement sera changé tous les jours la première semaine, puis à la demande selon la rapidité de la cicatrisation. Dans le même temps, la tortue sera réhydratée (on la baigne tous les jours juste après avoir enlevé l’ancien pansement et juste avant de remettre le nouveau) et des injections de Baytril seront effectuées tous les jours, pendant 10 jours. L’animal sera maintenu à 30°C jour et nuit pendant toute la convalescence. Il n’est pas rare qu’il se réalimente assez vite. Dans le cas contraire, il faudra le nourrir de force en le gavant à l’aide d’une sonde gastrique. La reconstruction de la carapace (os et corne) se déroule sous la partie morte. Excroissance de bec corné Cette pousse anormale peut être engendrée par une ostéofibrose nutritionnelle et/ou une insuffisance d’usure (ration insuffisamment riche en végétaux secs, abrasifs et coriaces). La croissance continue de cette partie finit par gêner la tortue dans sa prise alimentaire. Traitement : il faut meuler l’excès de corne avec une petite meuleuse, parallèlement au bord de la mâchoire en maintenant la gueule de la tortue ouverte, afin de lui redonner une forme physiologique. Kératite C’est une atteinte de la cornée, c’est-à-dire de la lentille externe de l’œil. L’Œdème de la cornée la rend opaque. C’est une affection souvent observée en sortie d’hibernation. Traitement : collyre ou pommade ophtalmique antibiotique. Hexamitose Hexamita parva est un protozoaire flagellé qui se loge dans les reins et la vessie, entraînant une perte poids, un manque de tonus, des urines visqueuses et sombres, et pouvant causer la mort de la tortue. Traitement : Métronidazole (Flagyl) : 250 mg/kg, deux fois à 15 jours d’intervalle. Eliminer les déjections contaminées. Au besoin, réhydrater la tortue en la baignant. Prolapsus du colon Le colon irrité (ingestion de cailloux, excès de fruits dans la ration, entérite parasitaire…) peut parfois être expulsé par l’orifice cloacal. Il se présente alors sous la forme d’un boudin rouge à violet, plus ou moins abîmé, avec un orifice au centre. Traitement : réduction (= remise en place) manuelle avec suture en bourse du cloaque. Si récidive : laparotomie (= ouverture de l’abdomen) et colombienne (= fixation du colon à la paroi interne de l’abdomen). Otite suppurée moyenne Les reptiles n’ayant pas de pavillon ni de conduit auditif, on peut dire que la grande écaille de chaque côté de la tête est donc le tympan. L’infection qui se trouve dessous concerne donc l’oreille moyenne. Traitement : Une incision pratiquée dans ce tympan laisse apparaître un pus solide et blanchâtre que l’on peut souvent retirer en un seul bloc. Il faudra alors désinfecter la cavité et se garder de toute suture. Un traitement antibiotique n’est généralement pas nécessaire. Lipidose hépato-cellulaire (« foie gras ») Cette affection est probablement due à une alimentation trop riche et/ou un manque d’exercice. C’est une affection fréquemment rencontrée chez les reptiles captifs sur nourris Traitement : donner à la tortue l’espace qui lui est nécessaire pour vivre et lui fournir une alimentation adaptée selon son espèce. Le parasitisme intestinal Un Ascaride Angusticaecum holoptera long d’une dizaine de cm ou des oxyures (1,5 cm) sont responsables du parasitisme intestinal. Cependant, seuls les oeufs libérés dans les selles et mis en évidence au microscope (coproscopie) sont détestables. Traitement : Fenbendazole (Panacur) en gavage ou Levamisole (Nemisol) en injection. Stomatite gangréneuse Elle est provoquée par de mauvaises conditions de maintenance : froid, humidité, hibernation d’animaux trop faibles, stress d’importation, carences en vitamines A et B (B12) Traitement : chaleur, réhydratation, antibiotiques (Baytril), vitamines A et B, nourriture hyper énergétique en gavage. Isoler l’animal. Problèmes de carapace Plaies anciennes de la carapace Qu’elles aient été provoquées par des chocs (bagarre,, assaut du mâle), par des chutes, les plaies de la carapace finissent souvent par aboutir à l’apparition de zones plus ou moins étendues, desséchées, constituées de corne mais surtout d’os mort. Traitement : dans un premier temps, il faudra se garder d’intervenir et laisser la reconstitution de la carapace (os et corne) se dérouler sous la partie porte. C’est uniquement lorsque la réparation sera totale que l’on pourra faire partir avec l’ongle les parties mortes qui se détachent alors facilement et laissent apparaître une carapace reconstituée mais légèrement en creux, et souvent plus foncée. Destruction de la carapace par un microbe Des bactéries et des champignons ont été isolés à partir de telles lésions qui débutent par un micro ulcère. Cette affection peut être favorisée par l’humidité mais pas obligatoirement. Traitement : exérèse des parties nécrosées et badigeonnage à la bétadine, un traitement antibiotique est rarement nécessaire. Hypervitaminose A Un excès de vitamine A (injection ou complément alimentaire) peut provoquer de graves lésions de la peau qui tombe en lambeaux laissant apparaître des plaies pouvant se surinfecter . Traitement : désinfection locale, arrêt des administrations de vitamine A. L’herpésvirose : rhinite contagieuse virale La rhinite est l’une des maladies infectieuses les plus souvent rencontrées chez les tortues terrestres captives. Son étiologie, souvent plurifactorielle, n’est pas facile à déterminer. La contagiosité de cette maladie doit nous obliger à séparer les espèces et aussi à pratiquer une véritable quarantaine avant l’introduction de toute nouvelle tortue dans un cheptel existant. Traitement : le protocole de Jacobson Enrofloxine (Baytril) - 10 mg/kg, en injection intramusculaire 1 jour sur 2 pendant 3 semaines - solution à 2,5 mg/ml en rinçage nasal quotidien. Mettre les malades en terrarium infirmerie chauffé à 30°C jour et nuit Réhydrater la tortue en la baignant quotidiennement (eau à 30°C) Vermifuger si nécessaire las animaux douteux On peut aussi pratiquer des aérosols (antibiotiques + corticoïdes) pour lutter contre la pneumonie et la détresse respiratoire. En cas d’affaiblissement important, il faudra aussi réalimenter par gavage les tortues n’ayant plus la force de se nourrir seules. Anatomie de la tortue Médications et posologies Les antiparasitaires Principe actif Nom de spécialité Voie Posologie Indications Fenbendazole Panacur Voie orale 50 mg/kg et /j, pdt 3j Vermifuge de choix[Levamisole Nemisol Injection sous-cutanée 100 mg/kg et /j pdt 1j et refaire après 1 et 2 semaines Actif sur les vers adultes et leurs larves en migration Metronidazole Flagyl Voie orale 100 mg/kg et /j pdt 3 à refaire 3 semaines plus tard Antiprotozoaire de choix Les antiviraux Principe actif Nom de spécialité Voie Posologie Indications Acyclovir Zovirax Voie orale 80 mg/kg et /j pdt 10j Herpesvirose = rhinite contagieuse virale Le Baytril Le Baytril 5% NDV est un antibiotique à très large spectre. La molécule est l’enrofloxacine à injecter par voie intramusculaire (notée I.M.) dans le muscle triceps brachial des pattes avant. Les injections se font une fois par jour pendant 10 jours à raison de 5 à 10 mg soit 0,2 ml par kilo de poids vif. Cela correspond à 20 U.I. (unité de mesure des seringues à insuline) pour les tortues terrestres. La dose est de moitié pour les tortues boîtes avec une durée de traitement de 4 jours. Chaque tortue a sa propre pharmacodynamique : - pour les Terrapene : tous les 4 à 5 jours - pour les Gopherus : tous les 24 à 48 heures - pour les Geochelone : 1 à 2 fois par jour (5 mg/kg) - pour les Hermann : double dose tous les jours (10 mg/kg)[/size] La bétadine A utiliser comme désinfectant. Conclusions Ce qu’il faut faire : - bien identifier son espèce - être certain qu’on pourra lui accorder suffisamment de temps et d’argent - se renseigner le mieux possible afin de se perfectionner dans l’art et la manière de maintenir et d’élever des tortues - prendre contact avec un vétérinaire compétent en pathologie des reptiles - surveiller le poids de la tortue en la pesant tous les mois - donner à la tortue l’espace qui lui est nécessaire pour vivre - concevoir l’enclos de telle sorte que les prédateurs (rats, fouines, chiens, chats…) ne puissent s’attaquer à la tortue - lui fournir la nourriture adaptée selon son espèce Ce qu’il ne faut pas faire : - négliger les vermifugassions des animaux nouvellement acquis - mélanger les espèces - trop la manipuler Attention ! Ne pas jouer aux apprentis sorciers, la consultation d'un vétérinaire reste le meilleur moyen d'identifier correctement une pathologie et d'y apporter les soins appropriés. Sources Intervention du Dr vétérinaire Alain Dégardin, réunion 100% tortues organisée par l'Association Terrariophile du Nord. http://membres.lycos.fr/testudo
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LES TORTUES EXOTIQUES LE CONTINENT AFRICAIN Astrochelys radiata (Shaw, 1802) Tortue étoilée C’est la plus grande des tortues étoilées, environ 40 cm pour un poids de 15 kg. Cette espèce est endémique de Madagascar où elle occupe le sud-ouest sur une bande côtière d’environ 100 km. Elle se rencontre dans les milieux sablonneux où elle affectionne un léger couvert de végétation sèche et épineuse. La coloration générale est noirâtre, avec de nombreux rayons jaunes. La dossière est en forme de dôme, très prononcée. Les membres sont de couleur jaune paille. Les juvéniles sont maintenus en terrarium pour maîtriser une hygrométrie adaptée (supérieure à 65%). Les adultes sont maintenus en parc intérieur pendant la mauvaise saison et en parc extérieur pendant la belle saison, avec un abri chauffé disponible (type serre). Il est important d’alterner des saisons sèches et fraîches avec des saisons humides et chaudes. Température diurne entre 26 et 28°C, température nocturne entre 20 et 26°C. L’alimentation sera composée de diverses herbes sauvages (pissenlit, trèfle, plantain) et de succulentes : Kalanchoe, Cynodon dactylon, Opuntia… Stigmochelys pardalis (Bell, 1828) Tortue léopard La tortue léopard possède une dossière fortement convexe et bombée. Elle est la plus grande des tortues d’Afrique du Sud. Elle pèse habituellement de 10 à 20 kg et possède une longueur de dossière de 40 cm (record à 75 cm). Elle se rencontre sur une large bande dans l’est et le sud du continent africain, l’Érythrée, l’Éthiopie, la Somalie, l’Ouganda, le Kenya. Deux sous-espèces ont été définies : S. pardalis pardalis et S. pardalis babcocki (Loveridge, 1935). S. pardalis pardalis possède deux tâches au niveau des écailles vertébrales et la coloration est plus jaune. S. pardalis babcocki n’a pas de petites tâches sur les écailles vertébrales. La tortue léopard évolue dans une grande variété de biotopes : savanes sèches et buissonnantes, plaines humides, montagne. Maintenance en enclos extérieur avec serre en été, enclos intérieur chauffé l’hiver. Cette espèce n’hiberne pas. Température diurne entre 25 et 35°C selon les saisons, température nocturne entre 17 et 25°C. Taux d’humidité de 40 à 60% le jour et jusqu’à 70% la nuit selon les saisons. L’alimentation est variable suivant les régions et les saisons et est constituée entre 20 et 75% de graminées. En élevage on propose aux tortues léopards du gazon frais ou sec, plantain, pissenlit, trèfle, succulentes (Kalanchoe, Echeveria, Lampranthus, etc.), feuilles et fleurs d’hibiscus, pensées, pétunia, etc. Il est possible d’introduire dans les parcs des Adenium (mini baobab), qui ne sont pas comestibles pour les tortues mais qui égayerons l’enclos Centrochelys sulcata (Miller, 1779) tortue sillonnée C’est la plus grosse tortue continentale, avec parfois 100 kg pour les mâles. La dossière forme un dôme assez plat, des gulaires en fourche très développées, couleur jaune orangé. C. sulcata est répandue en Afrique centrale septentrionale, selon une étroite bande s’étendant sur plus de 8000 km mais ne dépassant pas 500 à 700 km de largeur, qui s’étend du Sénégal jusqu’en Érythrée. La tortue sillonnée fréquente une vaste palette d’habitats nettement arides, depuis la steppe herbeuse dominée par des acacias, les savanes buissonnantes et les forêts tropicales sèches, jusqu’aux régions subdésertiques et la lisière des vrais déserts. C’est une espèce facile à maintenir, le problème majeur résultant de sa taille adulte. Maintenance en enclos extérieur avec serre l’été, enclos intérieur chauffé l’hiver. Température diurne comprise entre 30 et 34°C avec des zones plus fraîches, température nocturne pouvant descendre à 20°C. L’alimentation est essentiellement sèche (foin), mais composée également d’herbes sauvages (pissenlit, trèfle, plantain, etc.) Autres espèces africaines Chersina angulata (Schweigger, 1812) Tortue angulée Cette tortue se trouve au sud-ouest de l’Afrique du Sud (à l’exception de la pointe extrême du continent). La taille est de 27 cm pour les mâles et 22 cm pour les femelles. Elle affectionne les zones sablonneuses à la végétation sèche, de type garrigue. Genre Kinixys K. belliana, K. homeana, K. erosa…La particularité des tortues appartenant au genre Kinixys est l’articulation de la dossière. Genre Psammobates Ce genre comprend trois espèces, assez proches des tortues étoilées d’Afrique, de Madagascar et d’Inde, mais qui en diffèrent par leur taille réduite et par des différences osseuses (plaque neurale). P. geometricus : elle ressemble fortement à Geochelone elegans , mais sa taille ne dépasse pas 15 cm. P. oculiferus : cette petite tortue étoilée a des marginales recourbées et dentelées, et plus de blanc que de noir. Les pattes avant sont dotées d’ergots puissants. P. tentorius : sa taille ne dépasse pas 14 cm et sa forme générale est plus plate que celle des espèces précédentes. Genre Pyxis P. arachnoïdes, P. planicauda Ce sont des tortues de petite taille n’excédant pas une quinzaine de centimètres et endémiques de Madagascar. Malacochersus tornieri (Siebenrock, 1903) Tortue à carapace souple. L’espèce occupe des aires rocheuses et arides, d’altitude moyenne (1000m maximum), entre le sud du Kenya et le nord de la Tanzanie. Son habitat rocheux et sa fidélisation à des failles horizontales très étroites lui ont valu une morphologie atypique parmi tous les chéloniens. La taille adulte n’excède pas les 40 cm. Genre Homopus Ce genre ne se rencontre qu’à l’extrême sud de l’Afrique et est caractérisé par des tortues de petite taille. Homopus areolatus est endémique d’Afrique du Sud et ne dépasse pas 16 cm. Homopus signatus est la plus petite tortue au monde avec pour la sous-espèce H. signatus cafer une taille de 10 cm pour les femelles et 8 cm pour les mâles. Dipsochelys elephantina (Duméril et Bibron, 1835) Tortue géante d’Aldabra. Cette espèce ne se trouve plus qu’aux Seychelles; Elle est considérée comme la plus grosse tortue terrestre, avec un poids maximum de 310 kg. Astrochelys yniphora (Vaillant, 1885) Tortue à soc Il s’agit de l’une des tortues les plus rares au monde. Son territoire, très étroit, se situe au sud de Mahajanga, sur la côte ouest de Madagascar. Elle mesure 40 cm pour un poids maximal de 8 kg. Elle est caractérisée par sa gulaire très avancée, en forme de soc. LE CONTINENT ASIATIQUE Geochelone elegans (Schoeff, 1794) Tortue étoilée de l’Inde La carapace se distingue par une dossière étoilée sur fond noir. Le plastron est jaune avec des rayons noirs. Elle ne dépasse pas 38 cm pour 7 kg. Cette tortue est originaire de la péninsule indienne mais on la trouve également au Pakistan et au Sri Lanka. Elle occupe des habitats assez variés qui vont des forêts tropicales aux plaines herbeuses, en passant par les savanes. C’est une tortue dont la maintenance est délicate, surtout pour les juvéniles. Ces derniers sont maintenus en terrarium pour une meilleure maîtrise de l’hygrométrie. Les adultes sont maintenus en parc extérieur avec serre pendant les périodes chaudes et en parc intérieur chauffé pendant les saisons froides. G. elegans est strictement herbivore et a besoin d’un régime riche en fibres et en calcium : diverses herbes sauvages (pissenlit, trèfle, plantain), les feuilles et les fruits du figuier de barbarie, opuntia,… Dans la nature, cette tortue consomme de temps en temps des aliments d’origine animale tels que des invertébrés et des charognes. Indotestudo elongata (Blyth, 1853) Tortue à tête jaune C’est une tortue assez allongée, ovale, plutôt basse et parfois plate. Les mâles peuvent atteindre une taille de 33 cm, 29 cm pour les femelles. La dossière et le plastron ont une couleur crème à jaune verdâtre, avec des marques noires relativement discrètes. Les adultes sont uniformément beiges. Initialement de couleur jaunâtre à grisâtre, la tête devient jaune ou rosée pendant la période de reproduction. Son aire de répartition couvre le sud-est asiatique : sud du Népal, est de l’Inde, sud de la Malaisie, sud de la Chine, Thaïlande, Cambodge, Vietnam. C’est une tortue de forêts humides, mais elle supporte également des zones plus sèches. La maintenance de cette tortue ne présente pas de difficultés : enclos extérieur à la belle saison avec serre, enclos intérieur chauffé (24°C) l’hiver. Maintenir un taux d’hygrométrie compris entre 60 et 80% selon les saisons (alterner saisons chaudes et humides et saisons fraîches et sèches). Cette espèce à un régime omnivore : fruits, herbes sauvages diverses, champignons, vers de terre, limaces, escargots… Autres espèces asiatiques Geochelone platynota (Blyth, 1863) Tortue à dos plat Espèce très proche de Geochelone elegans, mais elle n’atteint qu’une trentaine de centimètre. Elle est plus inféodée à des zones humides. Elle serait surtout active en fin de journée et plutôt omnivore. Manouria emys (Schlegel et Müller, 1840) Tortue à éperons géante C’est la plus grande tortue terrestre d’Asie, avec une taille de 60 cm pour un poids de 30 kg. On la rencontre en Birmanie, au sud-ouest de la Thaïlande, en Malaisie, à Sumatra, dans la partie nord-ouest de Bornéo. LE CONTINENT AMERICAIN Chelonoidis carbonaria (Spix, 1824) Tortue charbonnière Elle a une forme oblongue et cylindrique. Sa dossière est étroite, allongée, assez basse. Leurs pattes sont très longues et robustes. La couleur générale est sombre avec des tâches claires. La taille moyenne est de 30 cm pour un poids de 3 à 4 kg. L’ aire de répartition de C. carbonaria comprend des zones de savanes et de forêts sèches. Elle se trouve dans tout le nord de l’Amérique du Sud, depuis l’ouest de Brésil jusqu’en Bolivie, en passant par le Panama, le Venezuela, la Colombie. Maintenance en terrarium ou en enclos intérieur de type tropical humide. Enclos extérieur avec serre pendant la belle saison. Température diurne moyenne de 27°C, température nocturne moyenne de 21°C. C. carbonaria a un régime omnivore, elle consomme des fruits et de nombreux végétaux, mais consomme également in natura des larves, des animaux morts, des termites… En captivité on lui propose des vers de terre, des limaces, des escargots. Autres espèces américaines Chelonoidis denticulata Linné, 1766) Tortue denticulée Cette tortue se trouve dans les zones tropicales humides d’Amérique de Sud. Elle atteint une taille de 70 cm. Chelonoidis chilensis Tortue d’Argentine ou de Patagonie Elle vit dans les milieux secs et arides, à la végétation pauvre. Elle atteint une taille de 40 à 45 cm. Chelonoidis nigra (Quoy et Gaimard, 1824) Tortue géante des Galapagos Cette tortue ne se trouve que sur l’archipel des Galapagos. Elle peut atteindre en captivité un poids record de 400kg (mais beaucoup moins in natura) LITTERATURE Tortue léopard et tortue sillonnée Par Holger Vetter, Edition Chimaira Toutes les tortues du monde Franck Bonin, Bernard Devaux, Alain Dupré Les Encyclopédies du Naturaliste Atlas de la terrariophilie volume 2, les tortues Animalia éditions, 2002 Stigmochelys pardalis, écologie, taxonomie, élevage Chéloniens N°1 mars 2006 L’élevage de la Pyxide arachnoïde Pyxis arachnoides Chéloniens N°2 page 20 juin 2006 Le genre Kinixys, taxonomie, histoire naturelle, élevage. Chéloniens N°3 septembre 2006 Conseils d’élevage des tortues terrestres méditerranéennes et africaines : Testudo hermanni, Testudo graeca, Centrochelys sulcata. Par Charles Delvaux, éleveur amateur et membre de l’association Carapassion Charles Delvaux Éditions 2005. Stigmochelys pardalis… au pays des merveilles Reptilmag n° 20, page 34 La tortue à tête jaune, Indotestudo elongata, récit d’une reproduction réussie Reptilmag n° 14, page 12 Geochelone sulcata une passion de taille Reptilmag n° 15, page 12 Les tortues de Californie Reptilmag n°7, page 10
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