ChrisfromParis

Bonne chance pour samedi. Vous avez priorité, mais donnez-nous des nouvelles. Si jamais ça ne marche pas, que l'on sache quoi faire pour Gaston. A bientôt !

Merci Mag d'avoir pesé le pour et le contre. J'avais bien écrit que - certaines races, quel que soit le caractère individuel de chaque chien, présente des caractéristiques communes qu'il faut connaître avant d'adopter. J'aurais aussi bien pu écrire la phrase à l'envers. Je ne roule pour personne et APRES avoir écrit mon message, je vois que le site d'Orgeval donne sensiblement les mêmes avertissements. Depuis que j'ai "craqué" pour mon BDW en 2003, je suis juste constamment alimenté en témoignages d'abandons ou de mauvais traitements à l'encontre de BDW. Je ne dis pas du tout que les BDW soient les seuls à les subir, malheureusement. Disons que s'il n'y a pas de BDW type, il existe en revanche une typologie du propriétaire de BDW déficient. Ouvrons la porte au stéréotypes quelques secondes : on voit un chiot sublime de beauté avec ses yeux bleus. On a beau entendre que les yeux ne resteront pas bleus, on n'écoute pas. On achète, souvent cher. On ne se renseigne pas sur la caudectomie désormais interdite. On choisit d'ignorer que nombre d'élevages sélectionnent sur le caractère chasse. Ce qui ne fait pas de tous les BDW des chasseurs hors pair et incontrôlables, certes. On sur-dorlote d'autant plus facilement son jeune BDW que celui y répond très bien. On se retrouve bientôt avec un chien adulte très actif, beaucoup plus costaud qu'on ne pensait, glouton (toutes les races ne le sont pas, le BDW n'est pas le seul à l'être, mais il l'est particulièrement), qui souffre d'anxiété de séparation. Comme on ne sait pas comment régler le problème, on tombe dans tous les pièges. Parmi ceux-là, la punition hors flagrant délit. Comme le BDW a un sens très fort de l'injustice (toutes les races ne l'ont pas, le BDW n'est pas le seul à l'avoir, mais il l'a particulièrement), ça se passe mal. On commence à se demander si le chien n'est pas méchant. Si on a des enfants, on a trouvé un alibi imparable. Il existe des variantes, mais une chose se passe dans absolument tous les cas. Puisque le chein est tellement "classe", séduisant, "tendance" et attendrissant, on est persuadé qu'il n'aura aucun mal à trouver de nouveaux maîtres, à condition de masquer les petits "désagréments" qui ont généré l'abandon. C'est juste pour mettre Rainette en garde contre une tentation légitime, authentique et loubale que j'ai rédigé mon mail initial. Ma femme ne serait pas contre un accueil limité, si Gaston ne se nourrit plus ou très peu. Mais nous ne sommes pas prêts à une troisième adoption. J'attends plus de renseignements sur les engagements mutuels entre SPA et famille d'accueil. D'ailleurs, puis-je espérer une réponse ici-même ou faut-il que j'appelle la SPA ? Bonne journée à toutes et tous.

Ah mais ça change tout. Désolé, je n'avais pas fait le distingo entre famille d'accueil et adoption. Je pensais les termes interchangeables. Je sais que d'autres refuges font la différence entre les deux termes, mais je pensais que la SPA ne pratiquait pas l'accueil temporaire. Heureusement pour mon BDW, car si Hermeray avait offert ce choix à l'époque, je crois que ma femme aurait sauté sur l'aoccasion pour négocier une période d'essai :RIRE: . Et vu les catastrophes vécues dans les premières semaines, je ne suis pas sûr que nous serions passés à l'adoption :PLEURE: . Ouf ! Sérieusement, je ne trouve pas d'informations sur ce qu'implique le fait de se porter "famille d'accueil" sur le site SPA Orgeval. S'il s'agit d'accueillir Gaston quelques jours/semaines pour qu'il reprenne du poil de la bête, se stabilise émotionnellement, je peux en reparler à mon épouse. Mais je me demande quel expérience avez-vous du traumatisme pour le chien qui revient en refuge ? Faisons-nous de l'anthropomorphisme en imaginant que Gaston nourrirait de faux espoirs en arrivant quelques temps chez nous pour ensuite repartir à l'adoption ? Ne risque t-on pas de passer à côté d'adoptants si Gaston n'est plus présent à Orgeval ? D'un autre côté, s'il ne se nourrit plus, y a pas à hésiter, même pour quelques jours, même en restant avec mes loulous pendant les horaires de travail ( 08:30 - 18:30). Nous avons gardé plusieurs fois des chiennes d'amis dans ces conditions, et ça s'est toujours bien passé. Nous serons absents le WE des 03-04 mars. Merci de vos réponses.

Chère Rainette, Je partage votre émotion et j'ai moi-même envisagé de recueillir Gaston. Malheureusement, nous avons déjà deux chiens à la maison et ma femme a posé son veto. Elle a sans doute raison. Si je n'écoutais que mes sentiments, il y aurait déjà 20 chiens à la maison. Nous avons d'abord adopté un croisé Berger en Septembre 2002, qui est disons plutôt le chein de ma femme. C'est elle qui l'a choisi, lor d'une exposition canine où j'avis réussi à l'entraîner. Elle est tellement sensible au sort des animaux abandonnés qu'elle fond en larmes dès qu'on lui parle de SPA. J'avais toujours rêvé de posséder un braque de Weimar, et j'avais signalé cela à la SPA avant d'adopter notre premier chien. Aussi, après la visite de l'inspectrice SPA, le message a dû être passé que nous avions la place et que nous étions de bons maîtres. En tous cas, nous avons été contactés par un autre refuge qui attendait l'arrivée d'un petit Weimar de 11 mois. Pour faire court, j'ai convaincu ma femme en arguant que le premier se sentirait moins seul quand elle reprendrait son travail après son congé de maternité. Et c'est ce sur quoi je veux vous alerter. Adopter est un geste magnifique, mais qui entraîne une lourde responsabilité pendant des années. Or, certaines races, quel que soit le caractère individuel de chaque chien, présente des caractéristiques communes qu'il faut connaître avant d'adopter. Je ne regrette absolument pas notre choix, mais je souhaite juste vous mettre en garde. Les braques de Weimar sont des chiens sublimes, mais qui ont quelques "défauts". Ils ont besoin de beaucoup d'espace et d'activité. Si votre copain court en forêt régulièrement, il devra être conscient que le caractère chasseur des braques reprend parfois le dessus. Exemple : j'ai dû renoncer à promener les miens en forêt de Rambouillet, trop riches en sangliers et biches. Ils m'ont échappé trois fois, à ma grande frayeur. La dernière fois, le BDW m'a rapporté un marcassin et l'autre a traversé une route dangereuse à la poursuite de la laie. Imaginez l'angoisse. Depuis, je les sors dans des chemins de campagne plus "civilisés", où je ne les perds pas de vue. Autre exemple : ayant prolongé mon congé de paterrnité par des RTT et congés annuels, je les ai sortis deux fois par jour pendant plusieurs semaines d'été. Quand j'ai repris le travail et dnc réduit les balades, ils ont crisé et ont souffert du changement de rythme. Donc ne surestimez pas votre capacité de balades. Comme les athlètes, les BDW s'habituent vite à se dépenser. Les BDW sont des chiens très "collants", ce qui fait aussi leur charme, mais aussi peut faire leur malheur. J'ai tellement dorloté le mien - d'autant plus qu'après deux conjonctivites, il a fallu l'opérer, pour découvrir que la vet de la SPA de Hermeray lui avait oté la troisième paupière - qu'il s'est rapidement beaucoup (trop ?) attaché à moi. Au point qu'il a développé un syndrôme de séparation quand moi, puis ma femme, avons repris le travail. C'est possible avec tous les chiens, en particulier les abandonnés/adoptés mais encore plus dans certaines races, dont le BDW. Il a fallu en passer par une thérapie comportementale, pour palier les aboiements et innombrables destructions en notre absence. Le BDW est un chien très intelligent, avec un fort sens de l'injustice, qui n'accepte pas la punition décalée ou injustifiée. Il est aussi très malin, qui peut être irréprochable au dressage, et ne plus répondre à rien à la vue d'un lièvre ou d'une friandise dans la main d'un promeneur. Je ne cherche pas, Chère Rainette, à vous décourager, mais je veux être sûr que vous craquiez pour Gaston en connaissance de cause. Je compare juste le peu que vous dévoilez de votre situation et la nôtre (maison à la campagne, deux salaires, jardin de 1 600 m² reclôturé à 2 m de haut, une pièce de 20 m² au sous-sol carrelée avec canapé, portes et armoires métalliques pour la journée, nuits sur les canapés du salon, jamais de chenil, achat d'un break pour les trajets de vacances...). Nous adorons nos chiens, et je ne regrette aucun des sacrifices faits et à venir pour eux. Mais, si c'était à refaire, je ne choisirais peut-être pas un ou des BDW avant la retraite ou un télé-travail. Vous avez donc tout à fait raison de vous poser la question du devenir de Gaston quand vous travaillerez tous les deux. C'est notre croix, parce que nos loulous passent 10 heures par jour seuls, dans leur pièce, 218 jours par an. Pourquoi ne pas les laisser dehors, puisque nous avons un grand jardin ? Parce que le BDW a franchi à l'arrêt un grillage de 2 m pour croquer le mollet du facteur. Et parce que TOUS les propriétaires de chiens que je connais dans la région m'ont prévenu des risques d'agression en cas de cambriolages et de vol par les gens "de passage", surtout si les chiens sont de chasse (dont les Braques...) et qu'ils sont beaux (...de Weimar). Mes conseils, si vous les acceptez, se résument donc à : 1. Ecoutez votre coeur, mais pas trop. Vous pouvez faire le bonheur d'un chien plus adapté à votre environnement familial actuel et à venir. 2. Faites le tour de la question avec votre ami, votre famille, tous ceux à qui vous seriez susceptible de faire appel pour s'occuper de Gaston. 3. N'éludez aucune question, imaginez le pire (budget dressage, budget maladie, remplacement de meubles, chaussures détruites...). 4. Jurez vous mutuellement de ne jamais regretter les sacrifices convenus au départ et de ne jamais abandonner Gaston une seconde fois. 5. Demandez à la SPA s'ils ont le sentiment que Gaston a déjà suscité l'intérêt de personnes au profil plus "adapté" (idéalement ex-propriétaire de BDW, foyer constamment occupé, retraités, jardin, famille nombreuse, voire même chasseurs). Nous connaissons deux propriétaires de BDW dans notre village, dont les femelles présentent les mêmes qualités et petits "défauts" que notre grisou à nous. Je les ai "branchés" sur Gaston, au cas où. Quelle que soit votre décision, tenez-moi au courant. Nous habitons loin de chez vous (vers Houdan 78), mais serions toujours prêts à vous dépanner en cas de besoin. Amicalement, Christophe