Mon Sacha, Tu es si fatigué et si faible… Depuis 2 jours, tu ne manges plus et tu ne bouges pratiquement plus de ton pouf. Tu me regardes et j’essaie de lire dans tes yeux, j’y vois la lassitude et la fatigue, la vie est devenue pesante pour toi, je le sais. Alors je fais ce qui doit être fait, parce que je ne veux pas que tu souffres et que tu deviennes plus misérable encore. Je t’enroule dans ta couverture et je te prends contre moi. Epuisé, tu poses ta tête sur mon épaule et tu me regardes encore. Je suis comme un automate, je fais ce qui était prévu mais je sens que mon cœur commence à se briser… Lorsque le vétérinaire te fait la piqure, tu as mal et tu as peur. Tu essaies de descendre de la table mais tu n’a plus de force, alors je te prends une dernière fois dans mes bras pour que tu t’y endormes pour toujours. Tout va très vite, trop vite, tu t’endors en quelques secondes, tes yeux restent ouverts. Alors je te repose sur la table et je caresse encore ta tête, je te dis que ça y est mon pèpère, c’est bientôt fini. Il t’emmène dans une autre salle, sur une autre table pour la piqure qui va permettre à ton cœur de cesser de battre. Quand je vois le produit couler dans ta veine, mon cœur explose et mes larmes coulent, je comprends que tu vas partir pour toujours. Le véto écoute ton cœur et m’annonce que ça y est il ne bat plus, enfin, ce cœur fatigué et usé par les efforts que tu as fait pour rester avec nous le plus longtemps possible. Il te prends doucement et t’installe dans une petite boite en carton, ce sera ta dernière maison. Je te regarde une dernière fois sans y croire vraiment, si frêle dans ta petite boite et cette image restera longtemps gravée dans ma tête. Puis je suis rentrée à la maison, j’ai rassemblé tes affaires pour les jeter et j’ai pleuré encore Et depuis je vis avec la douleur de ton absence, je réalise maintenant combien nous nous sommes aimés et compris tous les deux. Voilà, M. t’a enterré dans un coin tranquille et j’espère que tu reposes en paix. Tu me manqueras chaque jour qu’il me reste à vivre, je le sais, je ne t’oublierai jamais et j’espère que quelque part, tu m’attends…