A titre informatif ce que classiquement en écurie on nomme allergie ou rhume des foins, médicalement parlant ce nomme COPD ou pousse. Ce qui est en fait une réaction inflammatoire des voies respiratoires due aux poussières contenues principalement dans la litière et le foin. On ne connait pas exactement l'agent déclenchant. Les seules chose à faire pour prévenir les crises sont un ensemble de mesures préventives et en cas de crise un traitement médical. De plus comme beaucoup le remarqueront ces crises se déclenchent généralement du printemps à l'automne pour les plus chanceux, sachez cependant que certains chevaux sont en crise toute l'année si les mesures d'hygiène ne sont pas prises au sérieux.
En ce qui concerne les mesures préventives:
- un maximum d'aération ou le plus possible dehors. Mettre le cheval dans un box avec vue sur l'extérieur et garder le volet ouvert dès que possible
- PRIMORDIALE d'avoir le foin au sol afin d'insiter le cheval à mettre la tête vers le bas et d'éviter 1) de garder le mucus dans ses voies respiratoires supérieures (=VRS); 2) d'effectuer un premier tamisage de la poussière contenue dans le foin
- foin mouillé
- si grosse crise passer aux copeaux ou obiose et préfané
- alimentation de qualité non poussiéreuse avec sucre à paille (paille mélassée) ou de la mélasse liquide (à mélanger) qui a la propriété non seulement de rendre l'alimentation appétante mais aussi et surtout de diminuer les poussières volantes par le fait que cet aliment est collant ce qui mènent les poussières directement dans l'estomac et non dans les VRS
- un box PROPRE sans urine stagnante sous une belle couche de paille bien propre!!! En effet l'amoniac à la particularité d'irriter de façon importante les VR (problème très important en élevage porcin) ce qui aggrave les problèmes
Médicalement:
- utilisation de bronchodilatateur tel que le clenbutérol connu sous le nom de ventipulmin (ventoline pour les homme) existant sous forme injectable, granulé ou sirop. A savoir que la poudre (granulé) permet un traitement de 15 jours pour un cheval de 500kg
- l'utilisation de cortisone (uniquement par le vété en général) permet d'augmenter les effets du ventipulmin et a un action antiinflammatoire non négligeable lorsque le cheval "siffle" beaucoup
- l'utilisation d'aromathérapie n'est certainement pas à exclure pour aider le seul but à atteindre est une BRONCHODILATATION des VRS car le problème pathologique de cette atteinte est que les VRS se contractent sous l'action inflammatoire ce qui entraine donc une diminution pour le passage de l'air et donc une intolérance à l'effort par manque d'air (asphixie) ainsi qu'un sifflement + - audible
Voilà j'espère vous avoir donné une réponse des plus complète, et comme on dit les cordonniers sont les plus mal chaussés et bien les vétérinaires aussi , mon cheval étant atteint depuis 15 de copd! Je le traite donc de cette façon.
Magali
Je précise juste que l'endoscopie est un excellent moyen de diagnostique pour tout un tas de pathologies respi et digestives. Certains chevaux l'accepte sans être tranquillisé mais ça passe quand même par le nez et il y a 2 endroits (pharynx larynx) de blocage anatomique ce qui gène d'où la tanquilisation préférable surtout si le cheval n'a jamais eu d'endoscopie. Regarde le côté gauche de l'encolure au départ, tu verras passé le dit endoscope.
Je viens de voir ton message, honnêtement je n'ai pas encore entendu parler de cette maladie, cependant étant à la faculté vétérinaire de liège je peux si ça t'intéresse me renseigner à la clinique petits animaux pour voir ce qu'ils disent niveau traitement? Y aura peut-être des infos supplémentaires/complémentaires à celles de ton véto (on sait jamais qu'un des internes s'y intéresse particulièrement) Dans tous les cas courage