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Eleveur professionnel

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  1. Oui, un particulier peut demander à acquérir un reproducteur auprès d'un professionnel, mais le professionnel peut éventuellement lui demander ses déclarations auprès de l'INSEE, et son adhésion à la MSA. Si vous faites de la repro, c'est normal d'être en règle par rapport à lui, qui cotise et paie des impôts sur ses ventes ! Bien sûr, le prix d'un repro n'est pas le même que celui d'un animal de compagnie, le professionnel vous renseignera, il faut au moins compter le double. Nous faisons 3/4 expos par an, dans le Nord et le Pas-de-Calais uniquement. La temps de maintenance moyen de l'élevage est de 4h par jour, j'entends par là : distribution du foin, granulés, eau, nettoyage hebdomadaire, terre à bain, sevrage des jeunes, paperasse ... Cela peut être plus ou moins en fonction des besoins et aléas de l'élevage. On passe aussi beaucoup de temps à "flâner", observer, comparer les jeunes, on ne compte pas ces heures-là ! L'essentiel est d'être disponible pour l'élevage, on ne peut pas s'absenter si une mise-bas se passait mal ! Je m'en occupe seule, même si mon mari et ma fille partagent ma passion et me suivent volontiers dans les expos.
  2. Oui, notre élevage s'appelle "Les Chinchillas du Cambrésis" (nous sommes situés près de Cambrai), et le site est : http://chinchillas.cambresi.site.voila.fr Ce site n'a pas pour vocation de vendre des chinchillas mais d'informer les potientiels propriétaires avant de se lancer dans l'aventure ! Il présente aussi en photos quelques uns de nos reproducteurs.
  3. Ce n'est pas à vous de juger si votre chinchilla ferait un bon reproducteur, la personne qui vous a vendu le chinchilla est là pour ça ! Si vous lui avez spécifié que vous comptiez faire reproduire votre animal, il a du vous fournir l'animal adéquat. Ce n'est pas uniquement le poids qui fait qu'un chinchilla peut être qualifié de reproducteur, beaucoup de critères entrent en ligne de compte, et il serait trop long de les détailler ici. La question n'est pas de militer pour tel ou tel élevage et pour son statut, mais d'avoir assez de recul pour pouvoir juger soi-même de la qualité de l'animal qu'on veut faire reproduire, et on apprend cela qu'au contact des professionnels. Nous sommes là pour fournir aux particuliers des animaux de qualité, qui feront un bon compagnon, et le plus longtemps possible. Les reproducteurs sont gardés à l'élevage dans ce but et donc ne sont en général pas proposés à l'adoption...
  4. C'est quand même très rare, nos femelles sont de qualité reproducteurs, donc les petits sont sensés avoir un poids correct à la naissance (entre 45 et 65 grammes). En cas de gestation multiples (plus de 3 petits) les jeunes peuvent être moins gros. Il arrive aussi qu'un petit n'ait pas grandi correctement pendant la gestation pour des causes diverses. On attend beaucoup d'un éleveur professionnel, mais la nature est parfois mal faite, nous ne sommes pas à l'abri d'avoir de temps en temps un petit bébé, l'essentiel est d'avoir fait son travail en ayant choisi conscencieusement son couple, et si les petits sont de mauvaise qualité, il ne faut surtout pas laisser ce couple ensemble, il faut se remettre en question continuellement. Vos chinchillas n'étaient sans doute pas destinés à être reproducteurs, car les animaleries proposent uniquement des chinchillas de compagnie. Si vous voulez faire de la reproduction, adressez-vous à un éleveur qui vous proposera un couple de qualité reproducteur.
  5. Vous trouverez nos chinchillas sous le label des "Chinchillas du Terroin", dans les animaleries qui se fournissent chez eux.
  6. Beaucoup est un bien grand mot, mais disons que sur un élevage de plus de 100 femelles, nous devons intervenir plusieurs fois par an, afin d'aider la femelle. Le cas le plus simple est la présentation par le siège et on peut facilement aider les petits à sortir, mais parfois les petits sont trop gros, ou pliés, ou encore morts in utéro, ce genre d'intervention est plus délicate, car il faut sortir les petits au plus vite. Il arrive pourtant que malgré notre intervention, nous perdions une femelle lors ou après la mise-bas... Concernant les petits, les bébés qui pèseraient moins de 30 grammes à la naissance ne survivent pas la majorité du temps, sinon nous avons très peu de perte jusqu'au sevrage. Pendant le sevrage, il y a un petit "pic" de mortalié, entre 2 et 3 mois, correspondant au trou immunitaire (le petit n'est plus protégé par les anti-corps du lait sa mère), c'est pourquoi il est important de les garder à l'élevage jusqu'à au moins 3 mois. Pour parler en terme de chiffres, l'année dernière nous avons perdu 6% de nos jeunes avant l'âge de 3 mois.
  7. Bonjour à tous et à toutes. Si Stella ne vous a pas dévoilé mon identité, c'est parcequ'elle m'a laissé le choix de le faire ou non. Certains d'entre vous me connaissent déjà par le biais de l'AFCC, je suis Christelle, déleguée régionale Nord-Est, mais aussi éleveur professionnel de chinchillas, et c'est à ce titre qu'elle m'a consultée afin de participer à cette discussion. Je répondrai donc, dans la mesure du possible et en toute objectivité aux autres questions que vous vous posez sur ma profession, et tenterai de vous éclairer sur certains points et apprioris du métier.
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