Bonsoir à tous,
Pour répondre au souhait de Jimmytruck et de Tsouca, je vais vous narrer
mes relations avec les renards.
J'avais 10 ans (nous vivions alors en Tunisie) lorsque mon père nous a apporté un renardeau femelle dont la mère avait été piégée, hélas...
Nous l'avons élevée avec nos chats, nourrie de viande crue, dormant dans mon lit. Nous l'avions prénommée "Balkis".
Nous avions comme mot d'ordre de ne jamais retirer notre main dans le cas où elle nous mordrait et c'est ce que nous avons toujours fait. Celà déconnectait ses éventuels accés de mauvaise humeur, d'une part et évitait d'avoir les chairs arrachées en tirant brusquement en arrière.
Elle était trés joueuse et faisait des courses folles avec les chats dans la maison et sur la terrasse au dessus de l'immeuble.
Lorsque nous la sortions, munie d'un collier et d'une laisse, elle restait juchée sur une épaule, effrayée par l'environnement extérieur.
Un jour, affolée par un bruit soudain dans la rue, elle a bondi de l'épaule de ma soeur et s'est sauvée. Nous avons pleuré toutes les larmes de notre corps, distribué des annonces partout promettant une récompense mais nous restions sans aucune nouvelle. Il faut dire que les locaux du coin ne nourrissaient aucune sympathie pour les renards.
Environ 15 jours aprés, nous avons entendu gratter vigoureusement à la porte d'entrée. Nous habitions au 3ème étage d'un immeuble sans ascenseur, qui était le plus haut de la ville (il correspondait à un immeuble actuel de 6 étages). Il pouvait être 2 ou 3h. du matin.
C'état "Balkis" qui vraisemblablement était retenue captive puisqu'au bout de son collier, il n'y avait plus sa chaînette mais un bout de corde qu'elle avait rongé. Elle nous a fait des fêtes impressionnantes et nous êtions bien sûr, tous trés heureux de la retrouver.
Elle a fait de nombreuses bêtises (ronger des meubles, des fils électriques et même une paire de chaussures faites sur mesures pour maman qui devait les porter à l'inauguration du théâtre municipal.....pour ne pas que "Balkis" se fasse gronder, nous les avions jetées au dessus d'une armoire
et pour le grand soir, en désespoir de cause, maman a mis une autre paire de chaussures.
Nous avons quitté la Tunisie alors que j'avais 13 ans et ne pouvant l'emmener, mes parents l'ont confiée à des personnes vivant à la campagne. Nous n'en avons plus eu de nouvelles.
Je garde un souvenir douloureux de cet épisode car, bien sûr, on ne nous avait pas parlé de ce projet et c'est un jour, en rentrant de l'école que nous avons été mises (ma soeur et moi) devant le fait accompli.
Voilà pour la première aventure. D'autres viendront .....
Cordialement.
Cheyet.