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    Cette nouvelle contraception non chirurgicale pour chat pourrait changer la donne

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    Une nouvelle étude publiée dans le dernier numéro de la revue Nature Communications fait la une de l’actualité scientifique américaine. Il s’agit d’une nouvelle contraception non chirurgicale pour chat qui pourrait aider à contrôler les populations de chats

    Une équipe de recherche dirigée par les co-auteurs de l’article, David Pepin, biologiste de la reproduction à Harvard Medical School, et William Swanson, directeur de la recherche animale au zoo et jardin botanique de Cincinnati, est en train de mettre au point une nouvelle méthode de contraception par thérapie génique.  L’injection d’une dose unique montre des résultats prometteurs pour les femelles félines - et cela pourrait profiter à d'autres espèces.

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    Photo : Cincinnati Zoo & Botanical Garden / Deux de ces chats, Betty et Jacque (les deux chats du premier plan au pelage clair), ont reçu le traitement génique expérimental pour la contraception. Rosalyn et Michelle (les deux chats noirs) faisaient partie du groupe témoin et n'ont pas eu de traitement.

    Cette alternative à la stérilisation classique éviterait aux chats de subir la chirurgie coûteuse et longue pour être stérilisés, et soulagerait des associations qui offrent des services de stérilisation gratuite pour chats et chiens des populations démunies. 

    Les campagnes de stérilisation des chats errants, menées massivement aux Etats-Unis, en France et partout dans le monde, ne suffisent pas pour freiner leur reproduction. Ce contrôle des populations de chats est coûteux et nécessite une organisation sophistiquée, ainsi que des ressources vétérinaires dont certains pays ou régions ne disposent pas.   
    "Prévoir une alternative à la chirurgie est un objectif pour beaucoup de gens depuis des décennies, et il n'y a tout simplement rien d'autre qui s'est avéré efficace", explique William Swanson, directeur de la recherche au Cincinnati Zoo. 

    La nouvelle solution proposée par les chercheurs est beaucoup plus pratique, moins pénible pour l’animal et moins coûteuse pour la société. Le traitement implique l'hormone anti-müllérienne (AMH), qui se connecte aux récepteurs de l'ovaire et aide à réguler l'ovulation. L'injection est administrée dans le muscle de la cuisse de l'animal pendant qu'il est éveillé et pourrait être utilisée à l'avenir sur d'autres espèces.

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    Photo : Cincinnati Zoo & Botanical Garden

    W. Swanson a travaillé sur ce projet au cours des sept dernières années. Selon lui, l’inspiration du projet était de résoudre le problème de la surpopulation de chats et de chiens et d’empêcher l'euthanasie d'un grand nombre de ces animaux dans les refuges.

    "La meilleure façon d'éviter l'euthanasie", a-t-il souligné dans son interview à CNN, "n'est pas d'avoir tous ces animaux qui n'ont pas de maison". 

    La surpopulation de chats errants crée également des risques environnementaux et constitue une menace pour les espèces sauvages rares ou en déclin. Les chercheurs estiment que les chats sauvages tuent entre 1,3 et 4,0 milliards d'oiseaux et entre 6,3 et 22,3 milliards de mammifères chaque année rien qu'aux États-Unis. Le nouveau traitement pourrait également avoir un impact positif sur cet aspect du problème. 

    "Je suis à la fois un défenseur des chats domestiques et un défenseur de la faune sauvage", a déclaré l’un des co-auteurs de l’étude. "Notre technologie a le potentiel d'améliorer considérablement le bien-être des deux."

    Bien que les premiers avis de la communauté scientifique sur cette étude soient très positifs et optimistes, les propriétaires de chats devront se munir de patience : l’injection unique sans intervention chirurgicale pour les chats domestiques, ça ne sera pas pour tout de suite. Avant que le traitement soit disponible sur le marché et arrive jusqu’au cabinet de votre vétérinaire, il faudra encore réaliser des tests, passer de longues procédures pour obtenir les autorisations nécessaires et mettre en place la fabrication des injections. Il faudra probablement attendre plusieurs années pour que cette alternative à la stérilisation classique soit opérationnelle.  

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    Photo : Cincinnati Zoo & Botanical Garden

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