terrienne 0 Posté(e) le 24 novembre 2007 www.ecologie-radicale.org Cette société productiviste, cupide, cruelle demeure un enfer pour les animaux : élevage concentrationnaire, chasse, corrida, réification des êtres sensibles. Des observateurs avisés décrivent l'intelligence animale. Ils la découvrent. Et chez l'homme? La retrouveraient-ils vraiment ? Parfois sans doute, mais pas toujours! G. C. ---- message transféré http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=50449 Souriez, un mouton vous regarde Affligé d’un caquètement exaspérant et d’une démarche grotesque, le poulet, avec ou sans tête, est considéré comme l’un des êtres les plus stupides au monde. A tort : cet animal est plutôt malin, révèlent de récentes recherches. L’humble poule peut réaliser des tours difficiles qui feraient la fierté de tout propriétaire de chien. C’est là la conclusion de l’une des très nombreuses études présentées fin mars à Londres, lors du plus grand congrès jamais organisé sur l’intelligence animale. Les résultats sont formels. Certains animaux que l’on croyait aussi bêtes que leurs pieds ressentent des émotions généralement associées à l’homme, telles que la jalousie, l’amour et le chagrin. Quelques-uns sont même capables d’ourdir des projets machiavéliques. Les moutons, dont on ridiculise l’instinct grégaire, sont en fait très physionomistes. Ils peuvent se rappeler au moins dix personnes et cinquante autres moutons pendant au moins deux ans. Les chercheurs du Babraham Institute, à Cambridge, ont aussi découvert que les moutons sont sensibles aux expressions du visage et que, comme les êtres humains, ils préfèrent les sourires aux grimaces. D’autres études viennent confirmer l’idée que les moutons nous ressemblent davantage que nous ne le pensions. Certains tests ont notamment montré qu’ils se languissent de leurs compagnons absents. Pour les spécialistes, ces conclusions ébranlent sérieusement la croyance selon laquelle ces animaux n’ont pas de “conscience d’eux-mêmes” et pourraient avoir des conséquences importantes sur les pratiques d’élevage. Les cochons, quant à eux, auraient un quotient intellectuel largement supérieur à l’intelligence qu’on prête d’ordinaire à un animal de basse-cour. Des chercheurs de l’université de Bristol ont en effet découvert que les cochons sont des faux jetons accomplis et n’hésitent pas à tromper leurs congénères pour pouvoir se goberger. En matière d’alimentation, les poulets, en revanche, sont des modèles de self-control : ils peuvent renoncer à une gratification immédiate s’ils pensent pouvoir obtenir une portion plus copieuse par la suite. Ces volatiles ont en outre une plus grande conscience de l’espace que les jeunes enfants. Les tests ont notamment montré qu’ils pouvaient apprendre à ouvrir des portes et à s’orienter dans un labyrinthe avec une rapidité que l’on croyait réservée aux chiens et aux chevaux. Ginger, la poule qui dans Chicken Run ouvre à ses congénères les portes de la liberté, n’est peut-être pas aussi loin de la réalité que l’imaginaient ses créateurs. Les résultats qui risquent le plus d’émouvoir les associations de protection des animaux sont ceux démontrant que les poulets sont sensibles à la douleur. Lors des expériences, les poulets souffrant d’une gêne ou d’une blessure quelconque optaient toujours pour les aliments auxquels on avait ajouté de la morphine. Les poulets en bonne santé choisissaient les aliments sans analgésique. Les scientifiques et délégués des gouvernements de quarante-trois pays venus discuter de la façon dont la société doit traiter les animaux ont appris, entre autres choses, que les mulots sylvestres fabriquent leurs propres panneaux indicateurs en utilisant des petites branches et des cailloux pour marquer les endroits où la nourriture abonde et qu’ils prennent des raccourcis pour regagner leur trou. Le perroquet, lui, s’est montré à la hauteur de sa réputation : un perroquet gris a assimilé 1 000 mots et a appris à communiquer avec une aisance qui ferait honte à certains adultes britanniques. Les perroquets auraient une intelligence comparable à celle d’un enfant de 5 ans. Mark Townsend The Observer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites