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terrienne

la lettre hebdo de gérard charollois (25/10)

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Pour la suppression de trente trois mille communes


Ce pays pâtit du morcellement de son territoire en 36600 communes dont certaines ne comptent guère plus de quelques centaines de citoyens.

Ce fait pourrait être anecdotique et même comporter l’avantage de flatter l’égo de quelques très petits notables locaux honorés de porter l’écharpe tricolore et de se voir propulsé « premier magistrat de la commune ».

Les décorations, les titres, les dignités officielles, hochets pour grands enfants, ne gâtent rien et comblent tant de « braves gens ».

Pour faire plaisir au plus grand nombre de candidats à la reconnaissance publique, on pourrait même songer à accroître indéfiniment le nombre des « premiers magistrats » du plus petit trou perdu du bout du monde, car il y a toujours du plaisir à en donner.

Le problème tient au fait que ces braves maires rêvent tous de « développer » leurs communes et surtout de ne pas en faire « une réserve d’indiens ».

Ils veulent tous et partout des lotissements, des zones commerciales, des zones artisanales, des ronds-points et des industries, du béton et de l’asphalte, des immeubles et un accroissement constant de la population locale.

Pour l’espace naturel, pour la biodiversité, pour les forêts, les côtes sauvages, la montagne préservée, ils reconnaissent qu’il faudrait agir pour la planète, qu’il y a urgence, que les espèces disparaissent, que la pollution submerge, qu’il convient d’éteindre l’incendie, mais ailleurs, pas dans leur petit trou qui ne saurait servir de « réserve d’indiens » !

La « réserve d’indiens » : surtout pas chez eux car les propriétaires fonciers désirent du « pouvoir d’achat », donc la valorisation maximale de leurs lopins de terre impérativement constructibles, le plus densément constructibes qu’il se pourra !

Bien évidemment, ces petits maires aiment aussi la Nature, la forêt, la mer sans murs de béton, la montagne sans remontées mécaniques, la campagne avec ses haies et ses étangs, mais pas chez eux, car ces beautés ne rapportent rien.

Voilà pourquoi le territoire est mité par un urbanisme dérèglementé, fruit de petits intérêts privés.

Si la France ne comptait que trois mille communes, le syndrome de la fièvre urbanisante serait mieux contenu : les maires pourraient utilement zoner leurs territoires plus vastes et maintenir des couloirs écologiques, des secteurs préservés favorables au maintien (mieux encore, au retour) de la biodiversité.

Mais, pour la refonte de la carte communale, je crains qu’il faille attendre longtemps, comme pour beaucoup de vraies réformes (pas des régressions), d’intérêt général supérieur.

Gérard Charollois

CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE

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