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la lettre hebdo de gérard charollois (02/12)

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Liberté et Responsabilité

L’aliénation débute lorsque les mots se pervertissent pour égarer le jugement des citoyens.

Liberté, Libéral, à l’instar de Réforme et de rupture deviennent des mots pièges.

Bientôt, pour ceux qui parlent la langue officielle et formatée, les régimes dictatoriaux, encore dominant en nombre, endeuillant le monde, bénéficieront du label positif de « libéraux » dès lors qu’ils permettront aux marchands de commercer, aux spéculateurs d’exploiter, aux aménageurs de détruire.

Car pour les manipulateurs d’opinion, la Liberté chérie n’est que celle du commerce, du profit, de l’entreprise et ils n’ont strictement rien à faire de la liberté de pensée, d’expression, de conviction.

La Liberté a servi longtemps de vitrine clinquante à l’un des deux systèmes économiques lorsqu’il luttait contre son antagoniste tellement similaire.

L’effondrement du soviétisme dispense l’Occident d’entretenir sa façade et la Liberté, (celle de penser et de manifester des convictions ) devient un accessoire parfois incommode s’il nuit à l’essentiel, au sérieux, au culte : le profit.

Demeurent en Occident, où une aube incertaine s’est levée, quelques forteresses institutionnelles garantissant la Liberté, mais leurs fondations philosophiques datent déjà des siècles passés et les derniers étages furent revisités pour la dernière fois immédiatement après le traumatisme de la guerre contre les fascismes.

Déclaration universelle des droits de l’homme, pacte international de NEW-YORK relatif aux droits civils et politiques, Convention Européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des Libertés Fondamentales fleurirent sur les ruines fumantes de l’absolutisme royal et sur celle du pacte d’acier.

Aujourd’hui, le temps des philosophes, des intellectuels, des militants, le temps du politique même est révolu.

Nous vivons le temps des marchands ploutocrates pour lesquels les libertés se mesurent en parts de Marché et en fausse concurrence, paravents des appétits.

La philosophie, la politique, les militants, les convictions, s’avèrent mauvais pour les affaires.

Silence, consommez et n’oubliez pas que vous êtes sortis de l’Histoire et qu’il n’y a plus d’alternative.

Ceux qui gouvernent sont le grand tout indépassable : le Pouvoir et l’opposition, le conservatisme et la rupture, l’ordre et la réforme, les héritiers et les bâtisseurs d’avenir, les garants d’un système que nulle force ne menace plus.

Mettez-vous bien dans la tête qu’il n’y a en dehors d’eux que l’utopie, l’aventure, mais que vous êtes « libres » !

Un consommateur avachi, sujet du Marché, captif du conditionnement ambiant n’est ni libre, ni responsable. Il subit et inflige au monde sa stupide cupidité, puisque la cupidité, penchant naturel de l’homme, est érigée en système de valeurs par la féodalité actuelle.

Homosapiens est fautif de ne pas être sapiens, mais economicus, prédateur bête et méchant, souillant la terre, terrorisant les êtres vivants, asservissant ses semblables et les autres espèces.

Il le sait mais imagine que sa technique lui épargnera demain les catastrophes que prépare son irresponsabilité du jour.

Face à tous les périls, il a foi en sa science, comme ses devanciers avaient foi aux mythes merveilleux.

Or, sa science sans la conscience sera impuissante à sauver l’humanité folle, fléau planétaire, terreur du vivant.

Ce ne sont pas de pitoyables mesurettes environnementalistes qui changeront le cours désastreux des choses.

S’impose ici et maintenant un changement de paradigme.

Liberté et Responsabilité commandent l’avènement d’une nouvelle société dans laquelle l’individu humain vaudra ce qu’il est et non ce qu’il a, dans laquelle les rapports aux animaux et à la Nature seront fondés sur le respect, la bienveillance, la compassion et non sur l’hideuse et féroce exploitation brutale.

S’il advenait que l’humanité échoue dans sa nécessaire mutation et se perde, que cette civilisation périclite victime de ses excès et de sa croissance, s’il advenait qu’homo sapiens réponde de ses crimes contre la Nature, qu’il soit retenu par l’Histoire que des hommes, sous les huées et les délations, s’étaient risqués à rectifier la fatale trajectoire.

Gérard Charollois

CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE

bravobravobravobravo

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