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la lettre hebdo de gérard charollois (29/01)

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Chasse à courre et torture tauromachique : la honte

D’aucuns s’imaginent vivre en démocratie au seul motif qu’une fois tous les cinq ans, le peuple abdique ses pouvoirs entre les mains de « représentants » préalablement sélectionnés par les forces d’argent qui manipulent l’opinion.

La chasse à courre, la corrida illustrent ce divorce grave entre le peuple et ses « représentants », trop souvent jouets des lobbies qui putréfient les institutions, élus qui ne sont plus l’élite.

Une immense majorité de contemporains souhaitent l’abolition de la chasse à courre et de la torture tauromachique, pratiques honteuses qui ne recueillent l’adhésion que de minorités trop bien structurées et relayées dans l’appareil d’Etat.

Si le grand défi éthique du temps est l’élargissement du cercle de l’empathie de l’espèce à l’ensemble des êtres sensibles, la torture tauromachique et la chasse à courre témoignent en notre époque du maintien d’une barbarie insondable.

Ces deux activités sont purement ludiques, récréationnelles, sans aucun de ces fumeux prétextes de tuer et de mépriser la vie que l’homme s’invente si aisément.

Ici, pas de nécessité vivrière, pas de quête de traitements pour guérir les petits enfants malades, pas même de filières économiques à préserver dans l’attente d’une douloureuse reconversion. Rien que la brutalité sanguinaire, la jouissance de la souffrance et de la mort d’un animal pour le plaisir morbide d’assister à cette souffrance.

Le peuple souhaite l’abolition de ces pratiques féroces à 70%, 75%, 80%, selon les enquêtes d’opinion, selon les sondages.

Le fait est acquis, certain, incontestable. Il y a désormais une majorité claire et nette de contemporains pour prendre conscience du caractère monstrueux de ces jeux et loisirs.

Globalement les médias ne participent guère à cette avancée de la conscience collective.

Trop de « littérateurs » besogneux et appointés décrivent, de manière apologétique, une chasse à courre ou la torture d’un taureau dans l’arène avec les yeux de CANDIDE devant un champ de bataille.

Vous savez : la lumière, les trompes, les habits, la foule, l’apparat, le décor qui masque le crime.

Dans une classe politique déconnectée des citoyens, ils sont encore bien minoritaires ceux qui s’engagent pour faire avancer la civilisation.

Certains parlementaires s’adonnent personnellement à ces mondanités grotesques et d’autres élus méprisent tellement ceux qu’ils sont présumés représenter, qu’ils imaginent tout électeur en brute débile assoiffée de sang et donc attaché aux vieilles traditions.

Néanmoins, quelques députés sauvent l’honneur en déposant des propositions de lois abolitionnistes qu’ils savent parfaitement vouées aux profondes oubliettes des assemblées, propositions de lois qui ne seront jamais débattues mais qui feignent de faire croire qu’un peu d’intelligence et de compassion fleurissent en ce pays.

Le jour, où sans entrave institutionnelle, les citoyens pourront légiférer par voie référendaire, nous abolirons la corrida et la chasse, la mort loisir et la mort spectacle.

Ce progrès des mœurs et dees manières bénéficiera bien évidemment à l’animal non-humain, mais peut-être tout autant à l’homme lui-même, si souvent victime de la culture de violence et de déni de la compassion.

Ce jour-là, nous serons mieux qu’en démocratie : nous serons enfin en humanité.

Gérard Charollois

CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE.

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