terrienne 0 Posté(e) le 5 février 2008 De la politique, pour ne pas subir « La politique est l’art de plaire aux cons ». François CAVANNA Oui, mais ne pas en faire est l’art de laisser faire et de se résigner à la dictature de l’affairisme, de l’argent, des promoteurs, des traditionalistes, de ces ploutocrates qui ne mènent plus vraiment le monde, mais qui profitent d’un système qui leur a échappé. Tout est politique et d’abord la philosophie qui apprend à vivre et non à mourir, vu qu’apprendre à mourir ne sert à rien puisque tout le monde y arrive. Vivre, c’est faire société et donc politique. L’apolitisme est une imposture ou un alibi pour ceux qui entendent être complices des apparents détenteurs du pouvoir. Or, il faut radicalement changer nos rapports à la terre, à la Nature, aux animaux et aux hommes. Ce changement radical s’appelle de la politique. Les paranoïaques (fort nombreux) s’imaginent que la machinerie mondiale est gouvernée par des forces occultes mêlant la finance spéculative, les capitaines de firmes et leurs valets, commandités pour accéder aux fonctions électives. Ce n’est, hélas, qu’un mirage. La situation est encore plus dramatique. La machinerie est folle et n’a plus de maîtres, seulement des profiteurs qui savent l’utiliser pour s’enrichir toujours davantage au détriment de la Nature et de la collectivité humaine. Plus personne ne pilote le système et aucun Résistant ne peut éliminer le grand führer planétaire qui a pour nom : le Marché. Il faut une gouvernance politique européenne et mondiale pour reprendre les commandes du vaisseau spatial terre et limiter les dégâts, arrêter l’exploitation frénétique, protéger les êtres vivants humains et non-humains, instaurer une société moins féroce et moins prédatrice. Comment changer la trajectoire actuelle qui mène à une catastrophe inéluctable ? La pensée écologiste répond au péril que l’homo-economicus représente pour la Nature et pour lui-même. Mais l’écologie politique stagne pour l’heure dans de biens basses eaux électorales, empêchant les écologistes de peser sur les décisions concrètes. Le fait nous en incombe. Idéologiquement, nous sommes inaudibles et ceux qui font profession de politique sous la couleur verte manquent trop souvent d’audace, peut-être aussi de courage, pour assumer les vrais combats pour la vie. Nombre de bons militants se perdent dans des chapelles groupusculaires prônant un vain tout autant que superbe isolement. Or, en démocratie, comme dans la Nature, le pluralisme est à la fois une vertu et une nécessité. Si l’on entend arrêter la dévastation planétaire, fruit empoisonné de l’affairisme immoral, édicter des lois et règlements protégeant la Nature, les animaux, les humains contre les violences physiques et économiques, il convient de constituer des institutions et structures politiques capables de s’imposer et de légiférer. Sinon, la main sale et invisible du Marché et le règne des plus voraces perdurera jusqu’à la chute douloureuse du système. Cette chute n’aurait rien de navrant par elle-même, mais elle risque de s’accompagner de tant de drames que mieux vaudrait une issue de secours. Amis écologistes, de toutes tendances rivales, unissez-vous. Parlez haut, fort et clair et sachez nouer des alliances avec les autres forces politiques moins nocives, plus généreuses, moins en phase avec l’asservissement du monde au culte hideux du profit. Il ne suffit pas d’être pur. Il faut être efficace, non pour obtenir un fauteuil dans un palais national, mais pour abolir la chasse, la corrida, la spéculation, faire une société plus responsable alliant liberté individuelle et solidarité citoyenne, une société ignorant les identités meurtrières et les obscurantismes abrutissant. Les citoyens du monde doivent reprendre en main leur destin par une organisation politique et échapper à l’actuel désordre établi, source de dévastations écologiques et de frustrations sociales. Gérard Charollois CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites